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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il était attendu avec impatience ce dernier tome de la série de L'Arabe du futur !
Une nouvelle fois, la satisfaction est au rendez-vous. Un pur moment de bonheur, et comme plusieurs le disent, c'est peut-être bien le meilleur tome de la série, qui se termine par la révélation d'un auteur de talent.
Mais maintenant nous nous retrouvons un peu "orphelin" et triste de perdre ce compagnon de lecture.
Mais nul doute que l'auteur va se réinventer et se lancer dans un nouveau projet.
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Et voilà... Ce tome 6 clos la saga de L'arabe du futur que j'attendais à chaque fois avec tant d'impatience ! Il faut bien une fin oui et celle-ci est superbe mais comme ça va manquer !

Moi, je serais bien restée aux côtés de Riad Sattouf me raconter la suite de sa vie, de son père fou qui le hante, qui n'a de cesse à l'exhorter à venir en Syrie, de Fadi enlevé par son père il y a 19 ans dont il y a peu de nouvelles, je serais bien restée aussi aux côtés de sa mère totalement dépressive et culpabilisante mais qui a voué sa vie entière à récupérer son fils, de ses grands-parents tellement bouleversants et vieillissants.
Dans ce dernier opus donc on chemine aux côtés de Riad devenu grand et il est à l'aube du succès qu'on lui connaît aujourd'hui. Mais il faut lâcher, deconstruire, déculpabiliser avant que cela fonctionne vraiment alors Riad passe par la psychothérapie et de fil en aiguille, des maux aux dessins et enfin il trouve son chemin et la renommée qu'il attendait tant.

J'ai beaucoup ri et j'ai été émue aussi, comme dans tous les tomes ! N'est-ce pas là une combinaison parfaite pour dire que L'arabe du futur est totalement réussi, addictif et génial ?
Ne répondez pas, la réponse est un grand, un immense OUI !!!
Lisez-les, offrez-les, vous taperez dans le mille !
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La vie secrète du djeune.
1994, 16 ans, au lycée de Rennes, Riad Sattouf décroche en première et passe au point mort, avançant en roue libre. Il préfère la fuite dans les jeux vidéo. Son père le hante. Sa mère le surveille. le sommeil le quitte. L'enfant brillant est devenu atone, transparent, mou. L'enlèvement de Fadi, le frère cadet, emmené en Syrie par le père, entretient un climat dépressif dans la famille Sattouf cantonnée en Bretagne. La mère ne sait plus à quel saint se vouer, consulte régulièrement une voyante, s'adresse à un aigrefin, sollicite Chirac, approche Monsieur Mars, directeur retraité des Renseignements généraux, veut se lancer seule dans un périple syrien à haut risque dans l'espoir insensé de retrouver son fils. Riad déçoit son entourage mais s'obstine sur la seule voie qui lui semble praticable, la bande dessinée. Il tâtonne dans les écoles d'art, dans la recherche d'un style graphique, d'histoires à raconter. Il veut aussi se faire réformer car il est persuadé que l'armée va le couper et le stériliser sur le plan artistique. Il s'émancipe, prend sur lui, s'échine au travail et décide de se concilier les bonnes grâces de ses fantômes en commençant une psychothérapie.
Le dernier volet de l'autobiographie concerne dix-sept années courant jusqu'à l'âge des trente trois ans de l'auteur. Autant dire qu'il brasse beaucoup d'événements et d'émotions dans la vie de Riad Sattouf. Il parachève admirablement un travail introspectif sensible et sincère. Sans cesse le récit surprend, ravive des souvenirs, remue les tripes, déroule sans apitoiement et atermoiement une histoire rude et dure que l'humour et l'autodérision sans cesse rendent digeste. Les commentaires du père, dans la tête de Riad, sont cyniques, orientés mais drôles notamment envers la psychothérapeute, sorte de clown Bozo en lévitation mais particulièrement fine et pertinente dans l'approche des névroses de l'auteur. le passage des trois jours à l'armée peut réveiller la mémoire chez les lecteurs âgés. Beaucoup de détails touchent au coeur. On assiste à l'éclosion d'un auteur à la voix unique, se cherchant et se trouvant. La fin de l'histoire, dans les toutes dernières pages, est intelligente, subtile et magnifique.
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Comme les précédents, ce 6° tome est un vrai régal de lecture.
Que ce soit dans le registre de l'émotion, comme quand il décrit avec tendresse le vieillissement de ses grands-parents, ou celui de l'humour, où les exemples abondent, Riad Sattouf touche à la perfection.
Dans ce dernier tome, il nous fait vivre son passage de l'adolescence à l'âge adulte avec en toile de fond l'absence de son petit frère Fadi, à peine âgé de cinq ans quand son père l'a enlevé pour l'emmener vivre avec lui en Syrie. Ce père , même à des milliers de kilomètres, reste omniprésent et donne son avis sur tout dans les réflexions que lui prête le jeune Riad et qui ne cesseront que lorsque celui-ci sera pleinement entré dans sa maturité.
Cette émancipation, il va la gagner au forceps en finissant par accéder à un statut d'auteur reconnu, que ce soit dans la bande dessinée ou au cinéma. C'est là que la narration de Riad Sattouf revêt un indéniable aspect documentaire, le chemin qu'il a parcouru, parsemé d'obstacles, d'échecs et de moments de découragement, bien d'autres l'ont connu ou le connaîtront sans pour autant parvenir au but qu'ils s'étaient fixé. Nous avons ici la confirmation que la motivation et le talent ne sont rien sans le hasard des rencontres et l'audace qui parvient quelquefois à forcer le destin.
L'histoire de ce parcours, même minutieusement illustré, laisse de la place à d'autres thématiques tout aussi passionnantes, comme une psychothérapie suivie par l'auteur lui-même ou le combat désespéré de sa mère pour récupérer son fils Fadi.
La gravité de certains sujets n'empêche évidemment pas Riad Sattouf de les aborder avec cet humour dont il ne se départit jamais et cette autodérision qui reste sa marque de fabrique.
Un grand livre qui séduira tous ceux qui en entreprendront la lecture et bien au-delà des amateurs de bande dessinée.
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Avec ce dernier tome, je quitte l'Arabe du futur avec un peu de tristesse. J'ai beaucoup aimé cette série à la fois drôle, intéressante et terriblement bien racontée.
Dans ce dernier opus, Riad Sattouf nous raconte la fin de l'histoire, après la fin dramatique du tome précédent. C'est tellement émouvant, raconté avec tellement d'humanité et de simplicité. On se retrouve dans ce jeune homme qui vit aussi bien les affres de l'adolescence et le terrible éclatement de sa famille. C'est selon moi le grand talent de Riad Sattouf ici, savoir mêler l'humour et l'émotion.
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Conclusion de l'Arabe du futur, c'est un peu le tome de la catharsis. Nous suivons depuis 5 tomes l'enfance de Riad, écartelé entre le Moyen-Orient et la France par un père toxique. Riad était ballotté et témoin impuissant des évènements atroces que subissent ses proches et lui-même, mais ce tome est maintenant celui du passage à l'âge adulte : nous le suivons ici dans la voie qu'il choisit, le dessin, toujours hanté par son père et par le besoin d'être là pour sa mère, qui fait toujours tout pour retrouver le petit Fadi. C'est dur, et Sattouf est sans concession avec lui-même. Mais c'est aussi lumineux et jamais dénué d'humour : progressivement, grâce notamment à la psychothérapie, il apprend à se construire sur les débris d'une enfance qu'on ne souhaite à personne, et à se débarrasser de ce qui le pèse. Une très belle conclusion, qui achève le récit magistralement, touchant et fort.
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Généralement, je déteste les autobiographies. Je déteste les gens qui se regardent le nombril, qui se regardent geindre et je déteste encore plus ceux qui racontent comment ils se racontent chez le psy. Je n'apprécie ce genre que lorsque l'auteur parvient à l'universalisme ou à me toucher vraiment - ce qui est rare. Normalement, j'aurais dû détester l'Arabe du futur mais Riad Sattouf est un magicien. En quelques coups de crayon, il restitue parfaitement l'angoisse et le désarroi d'un mère privée de son fils, poids de la culpabilité d'un fils impuissant, la méchanceté d'un père, la bienveillance d'un grand-père. L'Arabe du futur VI est la clôture de cette pathétique saga d'un enfant dévoré par l'emprise d'un père syrien, stupide, bigot, revanchard, raciste, méchant, macho, menteur et ridicule. Ce sont les années au Moyen-Orient (les "Grandes années") sous Bachar El Assad, Saddam Hussein, Kadhafi et toute la clique des "Grands Arabes progressistes". Ce sont les années de de maltraitance, de bêtise crasse, d'antisémitisme, de fierté pan arabique. Et puis, les années bretonnes, tout aussi malheureuses dans l'absence dévorante de Fadi, dans la dépression de la mère et sa crédulité face à tous les escrocs cupides et ignobles. La scolarité d'un jeune maigre, efféminé et sans charisme, la difficulté à percer dans le monde la BD et, enfin, 2011, la guerre en Syrie et la nécessité de réaffronter ce pays maudit. J'ai été très émue par cette série et encore plus par ce dernier tome. Je quitte Riad avec regret et empathie. Je souhaite au désormais auteur reconnu tous les succès à venir.
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l ultime et probablement le meilleur de la série mais difficile je pense à apprécier si on n apas lu les précédents.
ce volume couvre une palette d émotions et de situations plus riche , évidement grâce au fast forward temporel : de l adolescence perturbée à la trentaine réussie.
c est vrai qu on est un peu triste de quitter cette famille. et pourtant il y a un « apres » qui mérite peut être d être raconté.
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Voilà c'est fini ! Sniff ! Riad va-t-il enfin retrouver son frère ? Et comment gérer cette présence continuelle de son père dans son cerveau ? Un gros passage sur ses visites chez la psy qui va lui apprendre a être lui-même. Ses débuts de reconnaissance de scénariste, ses premiers amous. Légèrement moins aimé que les précédents. Peut-être parce qu'il y manque la naïveté enfantine. A lire et à relire tous les tomes.
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Dernier tome de cette série, sur la période 1994-2011. Fin de l'adolescence de l'auteur et début de sa vie de jeune adulte. le récit se situe en France où Riad Sattouf nous raconte ses galères d'adolescent mal dans sa peau, sa passion pour le dessin mais les difficultés pour trouver sa voie et vivre de sa passion, la présence "à distance" de son père. C'est drôle, plein d'auto-dérision.
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