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4,54

sur 2356 notes
Un tome 4 un peu plus acide.
Dans ce pavé de 280 pages, changement de ton.
Riad grandit, il mûrit.
Son regard sur ce qui l'entoure change.
Son écoute aussi.
Alors que son père part travailler en Arabie saoudite, Riad et ses frères rentrent en France.
Une fracture semble se dessiner entre ses parents.
Un père de plus en plus musulman dans les actes et les convictions.
Une mère qui, elle, veut garder son indépendance et sa liberté de femme occidentale.
La rupture semble inéluctable.
Pour Riad, c'est la découverte des premiers émois amoureux, le temps des questions, des échecs et des moqueries adolescentes.
C'est aussi le temps des premiers dessins qui attirent les regards.
Et puis il y a ce dénouement, cette fin qu'on n'aurait imaginée, enfin....en attendant la suite.
Parfois drôle, parfois choquant, ce nouvel opus signé Riad Sattouf est, comme les précédents, excellent.
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J'ai fini hier soir le tome 4 de l'Arabe du futur, j'ai essayé de faire durer sa lecture autant que possible et après avoir lu la dernière page, j'aimerais déjà connaître la suite.

C'est un des talents de Riad Sattouf : rendre le récit de sa jeunesse au Moyen-Orient aussi addictive qu'une très bonne série.

C'est quoi le super pouvoir de l'Arabe du futur tome 4 ?

Beaucoup de choses en fait, mais surtout avant tout, sa dimension dramatique encore plus forte que précédemment, sa densité, sa façon de faire évoluer les personnages (le père et la mère) à travers le regard de l'auteur enfant, l'éclairage que ce titre apporte sur l'oeuvre du dessinateur (les beaux gosses, retour au collège), son humour toujours présent, cette facullé géniale à garder un équilibre entre le rire et le pathos et cette chute terrible qu'on vous spoilera pas.


Ce tome dit aussi très bien cette jeunesse partagée entre Syrie et Bretagne (cela aurait été si tentant de se dire que le pire était en Syrie mais la violence envers la différence est tout aussi présente en France), cette double culture, pas simple pour construire son identité.

Et puis il y a ce coup de théâtre final qui laisse sans voix. Bref Riad Sattouf fait définitivement partie de mes auteurs préférés de bande dessinée.

Pour bien commencer cette nouvelle année, Lisez-le sans hésiter!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Riad va avoir dix ans, ses cheveux sont ondulés et châtains. Il rentre en sixième et ce sont les premières difficultés adolescentes.
Abdel a obtenu un poste d'enseignant très bien payé en Arabie saoudite. Mais Clémentine a refusé de le suivre dans ce pays où les femmes sont voilées et n'ont pas le droit de sortir seules. Clémentine doit faire vivre ses enfants avec ce que son mari lui envoie, elle cherche du travail, n'en trouve pas. Abdel verse désormais une grosse partie de son salaire sur un compte à Jersey. Un jour, c'est certain, il sera riche et n'aura plus besoin de travailler.
C'est le tome le plus dramatique, le père de Riad se rapprochant de plus en plus de la tradition et son comportement devient impardonnable. Clémentine décide de divorcer. Mais…
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C'est malin, moi qui étais contente que l'on me prête le tome 4 (pensant que c'était le dernier), je vais devoir attendre encore et qui plus est, en plus de rester sur ma fin, d'être dans l'angoisse de savoir comment cela va se terminer.

Dans ce quatrième tome, les parents de Riad et de ses frères ne s'entendent plus. Lui qui a trouvé un poste en Arabie Saoudite, elle refuse de le suivre car trop risqué pour elle et surtout, elle a peur pour ses enfants. Elle préfère de loin la France, son pays d'origine et y retourne donc avec ses trois fils pendant que lui reste en Arabie Saoudite où il dit très bien gagner sa vie. Mais ce qui intéresse son épouse n'est pas tant l'argent mais la sécurité et le fait de vivre dans des bonnes conditions de vie, sans coupure d'électricité très fréquentes comme c'était par exemple le cas lorsqu'ils vivaient en Syrie, pays dans lequel ils y retournent d'ailleurs en famille en apprenant que la mère du père (dont je ne me rappelle jamais le nom) est malade). Mais cela ne peut plus durer pour Clémentine et une fois sa belle-mère rétablie, elle retourne en France. Riad, bien que partagé au départ, lui qui ne comprend plus un mot d'arabe, va de nouveau retourner pour un temps à l'école syrienne et il est surpris que sa nouvelle maîtresse, contrairement à ses anciens enseignants, ne battent pas ses élèves. Certes, il aurait peut-être pu se faire à cette vie-là mais il apprécie néanmoins le confort et le luxe de la France. Pas facile de devoir choisir lorsque l'on est de double nationalité. J'aimerais bien vous y voir vous, si on vous demandait si vous deviez choisir entre votre père où votre mère ? Alors imaginez, pour un gamin de dix ans...Aussi, ce sera sa mère qui décidera pour lui et c'est en France qu'il fera sa rentrée au collège mais là encore, on se moque de lui, on plus en le traitant de "sale juif" mais en raison de son nom de famille...

Un quatrième tome encore plus poignant que les précédents, toujours avec ce style dessiné à la limite de la caricature et avec très peu de couleur propre à Riad Sattouf mais qui ne fait que rendre la situation plus concrète encore, oserais-je dire car c'est justement cette absence de détails qui amène le lecteur à s'immerger dans ce monde de pauvreté et extrêmement dur sans pour autant que l'auteur n'émette aucun jugement et le lecteur en fait de même. Une fin qui m'a profondément bouleversée et j'attends donc avec impatience la sortie du prochain tome et ne peux, en attendant, que vous recommander cette lecture !
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J'avais bien aimé les premiers tomes, mais celui-là est de loin mon préféré !
On suit les aventures du petit Riad qui entre à présent au collège. le discours du père, docteur en histoire originaire de Syrie, est de plus en plus inquiétant : racisme, sexisme... On voit monter l'exaspération de la mère, originaire de Bretagne, et son éloignement progressif de son mari.
J'ai été captivée par l'histoire, j'apprécie toujours autant le dessin et le traitement de la couleur. Et la fin est juste choquante, je veux lire la suite !
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Je trouvais que ça commençait mollement avec sa vie en Bretagne mais finalement ça devient de plus en plus intéressant , notamment sa relation avec son père qu'il voit peu car celui-ci travaille en Arabie Saoudite. Son père change, se tourne de plus en plus vers la religion et ne cache plus son antisémitisme et sa haine de l'Occident. C'est assez glaçant ! L'autre sujet qui revient depuis le 1er tome c'est le harcèlement que subit le Riad Ado, alors en primaire et au collège en France. Pas beaucoup mieux qu'en Syrie de ce côté là ! Un Riad qui subit donc, dans ce tome, mais l'humour n'est jamais très loin heureusement. Vu la fin, il est clair que j'ai hâte de savoir la suite !
Multi-défis 2019
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Riad a 10 ans, il est de plus en plus impopulaire, bien malgré lui, que ce soit en Syrie ou en France, son métissage n'étant plus à son avantage :
Trop français pour les syriens, trop syrien pour les français...
Et le torchon qui brûle entre ses 2 parents irrémédiablement n'arrange rien...
Le parallèle entre sa situation et l'opposition Occident / Moyen-Orient de plus en plus extrême est flagrante, la haine entre les 2 clans s'amplifiant sans cesse...
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Le petit Riad a grandi, c'est presque qu'un adolescent, son apparence change, certains se moquent de lui mais il s'est fait des amis. Entre ses parents, ça ne va pas mieux, leur relation devient de plus en plus compliquée surtout avec le père en Arabie Saoudite. Les problèmes ne sont plus les mêmes qu'au Liban, Riad pense de plus en plus aux filles, sa mère est malade... Entre tout ça, difficile d'avancer sereinement. Il y a tout de même encore pas mal d'humour malgré ces incertitudes. Un tome qui finit sur un coup de tonnerre ! Toujours grandiose.
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Cela fait maintenant quatre ans que l'artiste Riad Satouff s'est lancé dans l'écriture de romans graphiques retraçant les événements les plus marquants de son enfance passée entre l'Orient (en Syrie, essentiellement) et la France. le procédé n'est évidemment pas nouveau (on pense bien sûr à « Persépolis » de Marjane Satrapi ou encore plus récemment à « Coquelicots d'Irak » de Brigitte Findakly), mais le ton volontiers humoristique de l'oeuvre associé à l'acuité des souvenirs de l'auteur participent à faire de cet « Arabe du futur » une nouvelle référence dans ce domaine. [Les spoilers étant inévitables, je vous conseille de passer votre chemin si vous n'avez pas encore eu l'occasion de lire les trois tomes précédents.] Après le coup de tonnerre de la fin du troisième opus, on retrouve donc le jeune Riad et sa famille qui entre définitivement dans une phase plus mouvementée. Très effacée pendant l'enfance de l'auteur, voilà que sa mère se rebiffe enfin contre son mari dont l'attitude se fait de plus en plus inqualifiable. Après l'avoir suivi au bout du monde, accepté des conditions de vie difficiles et renoncé à sa carrière pour s'occuper des enfants, madame se décide enfin à penser à elle et à ne plus accepter ni les propos ni les actes condamnables de monsieur. le couple bat de l'aile, le petit Riad et ses deux frères continuent à grandir et, même si beaucoup de scènes se déroulent encore en Syrie, l'essentiel de ce quatrième volume prend place en France (et plus précisément en Bretagne, chez les grands-parents maternels). Les précédentes aventures de l'artiste m'avaient déjà beaucoup touchée, mais avec ce tome bien plus conséquent que tous les autres, Riad Satouf parvient encore à nous émouvoir, nous faire rire, ou nous choquer (le coup de théâtre final, notamment, laisse planer un suspens insoutenable et marque profondément le lecteur).

On constate dans ce quatrième tome que notre artiste en herbe quitte peu à peu l'enfance pour entrer dans l'adolescence. Cela se traduit d'abord physiquement, par une taille plus grande, une nouvelle coupe de cheveux, de l'acné... L'auteur porte d'ailleurs un regard très critique sur lui-même, et pas seulement d'un point de vue physique. Sa voix, ses manières, sa manie de toujours chercher l'approbation des adultes… : Riad Satouf dresse un portrait de lui enfant qui n'est pas forcément très flatteur, mais c'est justement cette sincérité et cette volonté de ne pas enjoliver les choses qui participent à rendre le personnage aussi attachant. Difficile de ne pas s'émouvoir de sa solitude et de sa maladresse, ni de compatir à ce tiraillement permanent entre deux cultures différentes, chacune défendue par l'un de ses deux parents. Son père, notamment, fait peser sur lui une lourde pression afin de faire de lui un arabe exemplaire et un musulman convaincu (sans jamais le forcer, toutefois). Les signes de l'évolution du petit Riad se manifestent aussi de manière plus subtile, à mesure qu'il se concentre de moins en moins sur sa propre personne et que son empathie s'étend aux membres de son entourage. L'artiste s'efface ainsi de plus en plus souvent pour donner le rôle principal à ses parents qui se déchirent. Impossible de ne pas s'identifier à la mère qu'on est ravi de voir enfin se rebeller et s'élever contre les injustices ou les propos horribles tenus par son mari (sur les Juifs, les noirs, les femmes, les Français...). On sent bien toute l'admiration que l'artiste a pour sa mère, tandis que son père est présenté sous un jour beaucoup moins flatteur. Lâche, raciste, sexiste, antisémite, obsédé par l'argent, de plus en plus radical d'un point de vue religieux : l'image du père, qui avait déjà été bien écornée dans les tomes précédents, en prend ici un nouveau coup à mesure que l'enfant prend conscience de l'injustice ou de la gravité de certains événements ou propos du quotidien.

Si on ne peut s'empêcher d'admirer le courage de la mère, on éprouve au contraire de plus en plus de mépris envers le père à qui on a désormais bien du mal à trouver des excuses. D'ailleurs, globalement, la plupart des personnages arabes rencontrés dans ce quatrième tome sont dépeints de manière négative, qu'il s'agisse de sa belle cousine très religieuse qui ne cesse de critiquer tout ce qui vient d'Occident et ce qu'elle considère comme des pratiques dégénérées, ou bien de son cousin violent qui menace sa mère parce qu'elle a eut affaire en France à un médecin homme. Et même en France, les seuls arabes que l'on croise sont des jeunes des quartiers qui s'empressent de courser notre héros pour le tabasser… Les passages en Syrie sont moins nombreux mais on a toujours l'image d'un pays très pauvre et violent dans lequel la religion occupe une place centrale et où les femmes sont toutes soumises à l'autorité des hommes. Les scènes se déroulant en Arabie Saoudite sont encore pire et ne manquent pas de révolter le lecteur (je pense notamment à la scène surréaliste au cours de laquelle le père, professeur à l'université, fait cours à un amphi de femmes… derrière une caméra, dans une pièce à part, pour ne pas poser les yeux sur elles…). le récit étant basé sur une expérience vécue, on peut difficilement douter de la sincérité de l'auteur ou de la réalité de tous ces événements, mais je m'interroge néanmoins sur l'image que cela renvoie et sur le message que certains lecteurs peu ouverts d'esprit pourraient y voir. La critique est cela dit un peu atténuée par le fait que l'artiste montre également les mauvais côtés de certains membres de l'entourage de sa mère : sa grand-mère a beau être adorable elle n'en tient pas moins des propos odieux sur l'homosexualité, quant à son grand-père, il ne cesse de lui demander s'il est « un vrai mec » et l'encourage à embrasser et peloter les filles de sa classe.

Riad Satouf continue de nous régaler avec ses souvenirs d'enfance qui prennent néanmoins une teinte plus sombre à mesure que l'enfant grandit et réalise la gravité des événements dont il a pu être témoin ou des propos qu'il a pu entendre dans la bouche de son père. L'humour est cela dit toujours bien présent, et ces touches de légèreté sont les bienvenues dans un contexte de plus en plus tendu au sein du couple parental qui semble définitivement sur le point d'exploser. Inutile de vous dire que j'attends la suite avec beaucoup d'impatience.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Bretagne, 1987.
M. Sattouf occupe un poste d'enseignant universitaire en Arabie Saoudite. Sa femme refuse catégoriquement d'y vivre. La politique du pays restreint trop de libertés et la femme doit être soumise. Alors elle reste au Cap Fréhel avec les enfants. Riad et ses frères maintiennent les liens grâce aux appels téléphoniques irréguliers de leur père, et sont heureux d'être scolarisés en France non loin de leurs grands-parents. A cette date, Riad entre en CM2, dernière année de primaire. Il commence à s'adapter à l'environnement si différent de la Syrie. A l'école, on se sent en sécurité. La classe est mixte. Les enseignants sont à l'écoute. Dans la cours, les enfants échangent. On ne craint pas de se faire frapper en raison de sa différence.
La vie suit ainsi son cours durant de longs mois. Les enfants vivent sereinement en Bretagne malgré l'absence de leur père. Et, durant les derniers échanges téléphoniques, les disputes entre les parents sont de plus en plus courantes. Les enfants perdent la compréhension de l'arabe qu'ils ne pratiquent plus. Riad ne fait plus ses prières, la religion a peu d'importance pour lui. Ca ne l'intéresse pas.
M. Sattouf finit par revenir en visite. Ses idées sont de plus en plus sombres. Il ne semble jamais content, critique tout et n'importe quoi et passe ses journées dans le noir devant la télévision.

La famille Sattouf est en train d'éclater. La mère n'est plus heureuse en présence de son mari. Lui-même, lorsqu'il est là, passe son temps à dénigrer l'Occident. Les vacances en Syrie, que tout le monde s'imposent, deviennent difficiles pour tous. Riad ne s'y retrouve plus, il se sent étranger, ne s'adapte pas à la vie et aux pensées du pays. Il attend patiemment le moment de retourner en Europe.

Dans ce quatrième tome, nous suivons la famille Sattouf de 1987 à 1992, Riad a 10 ans. L'enfant grandit, devient un adolescent soucieux de son apparence, sensible aux filles. C'est le temps de la puberté et des questionnements.
Sa mère commence à revivre et prend son destin en main. Elle recherche du travail, passant des soirées entières à écrire des lettres de motivation. En ce temps là, il est difficile pour une femme seule de subvenir à ses besoins. Sans expérience et ayant vécu à l'étranger durant de nombreuses années, les réponses à ses courriers se font désespérément attendre. Mais, les grands-parents ne sont jamais loin. Chez eux, les enfants sont entourés de douceur et de bienveillance.

Les planches graphiques aux tons rouge et bleu démontrent le contraste entre la vie en France et au Moyen-Orient au début des années 1990. Les différences se creusent, les mentalités évoluent. Les enfants grandissent, leur père se rend compte que sa famille lui échappe. Un événement survient à la fin, laissant présager une suite sous tension.

J'ai beaucoup aimé ce nouvel album !
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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