Voici un titre de
George Sand beaucoup moins connu que
La mare au diable,
François le Champi, La petite Facette et autre
Indiana ou
Consuelo. Mais c'est par celui-ci que j'ai commencé la découverte de cet auteur. Vu l'abondance de ces oeuvres, romans, nouvelles, pièces de théâtre, à raison d'un titre de temps en temps, j'ai de la lecture pour longtemps si je le veux.
Elle est aujourd'hui considérée comme écrivain mineur, mais elle fut admirée par des auteurs tels le grand
Balzac, le non moins grand
Dostoïevski, et correspondit entre autres avec Hugo. Excusez du peu.
Née de ce qui fut considéré comme une mésalliance entre son père Maurice Dupin de Francueil, arrière-petit-fils de Marie Aurore de Königsmarck et de Frédéric-Auguste qui deviendra roi de Pologne et de Sophie-Victoire D,
Georges Sand fut sensible à la question des mariages entre nobles et roturiers. C'est cela qui est mis en scène dans ce roman, qui se passe à Fougères, village situé non long de Guéret, au moment du retour des émigrés. Sont attirés l'un par l'autre
Simon, fils de paysans mais devenu avocat célèbre dans sa région et Fiamma, fille que le comte de Fougères devenu « épicier » en Italie a eu de son mariage avec une Vénitienne, décédée depuis.
Je n'en dis pas plus sur l'intrigue. Sans être extraordinaire, ce roman est tout à fait plaisant et me donne envie d'essayer d'autres titres, peut être un roman « paysan ».
On parle à propos de
George Sand de littérature androgyne, en voici un exemple :
« On prétend que les femmes seules ont le secret de ces petites rivalités d'amour-propre. J'en appelle à tout homme de bonne foi : est-il un de nous qui n'ait eu envie de jeter par la fenêtre un rival assez heureux pour attendrir par ses chants la femme que nous aimons ? Ne sommes-nous pas jaloux de sa science, de son esprit, de sa réputation, de son cheval, de son habit ? Ne trouvons-nous pas fort mauvais que notre maîtresse s'aperçoive de ses avantages ? Plus ces avantages sont puérils, plus nous en sommes blessés. »
Lu dans le cadre du challenge XIXè siècle 2015