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3,73

sur 75 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici un titre sur lequel je zieute depuis sa sortie, comme à peu près tous les titres d'Argyll dont j'aime beaucoup les choix artistiques. Il m'aura fallu un critique dithyrambique de Rémi (Encre de la magie) sur instagram et une Masse Critique sur Babelio pour me lancer. Mais si la plume m'a beaucoup plu, elle m'a aussi laissée sur le carreau. Décidément en ce moment, j'ai du mal ^^!

Sofia Samatar n'est pas une nouvelle autrice, mais habituée plutôt des recueils de nouvelles et de poésie, elle livre ici son premier roman, et d'une certaine façon, cela se sent, même s'il a été couronné de grands prix : le World Fantasy Award et le British Fantasy Award. En effet, autant m'a-t-elle totalement embarquée dans le voyage qu'elle proposait, autant elle m'a également perdue au fil de ses digressions, voulant trop montrer sa belle plume ou voulant trop se faire plaisir en décrivant l'univers qu'elle avait imaginé, et moi, je ne suis pas trop lecture contemplative ^^!

Dans Un étranger en Olondre, elle nous invite, en suivant son héros Jevick, riche fils de marchand, à aller à la découverte d'une contrée merveilleuse : Olondre, où les livres fleurissent partout, ce qui n'est pas le cas là d'où il vient. le lecteur se perdra ainsi dans ces ruelles et ces pages peuplées de livres, contes et merveilles. Ce fut totalement mon cas, j'ai eu l'impression de couler et me noyer au milieu de ces flots de mots apportés par l'autrice pour nous conter la puissance des mots et des histoires dans cette nouvelle contrée tellement singulière et fascinante pour le héros. L'autrice semblait vouloir à tout prix nous faire vivre cette immersion en passant par l'écrit, ce qui est une belle et riche idée pour nous en montrer la puissance et la richesse, mais pour cela, elle partait dans de longues digressions, dans des histoires sans rapport les unes avec les autres. Ce fut donc comme plonger dans les allées d'un bibliothèque où j'aurais ouvert et grappillé des histoires au gré de mes envies de lecture mais sans le moindre liant. Perturbant.

Les mots étaient beaux, l'intention louable, le dépaysement assuré. J'ai aimé la beauté de la plume de l'autrice. Chaque petite histoire racontée si elle avait pu être le point de départ de quelque chose m'aurait sûrement plu par son atmosphère orientale et merveilleuse, comme dans les contes des 1001 nuits, mais en l'état ça n'a pas fonctionné sur moi. le résumé que j'ai lu malheureusement, promettait une aventure que je n'ai pas trouvée. Je vous déconseille donc de le lire. A la place, j'ai eu un récit très descriptif, limite contemplatif et philosophique, qui n'était pas ce dont j'avais envie et besoin à ce moment-là. La fatigue aidant, j'ai parfois traversé les pages sans rien comprendre à ce que je lisais, juste portée par la beauté des mots, mais sans y trouver de sens plus large. Je ne voyais pas où elle voulait nous conduire et je n'ai pas eu l'impression que les concepts qu'elle invoquait servait son histoire, si tant est qu'il est qu'il y en ait une…

Jevick, lui, le héros de cette histoire, n'est pas le genre de personnage à m'embarquer. Pas méchant, il est un peu falot et peut agacer, voire taper sur le système, tant il se laisse porter par les événements, même si j'ai lu que certain(e)s le trouvaient courageux et débrouillard. Ce n'était pas mon cas… Je préfère les personnages plus pro-actif ou avec un caractère plus marqué. Olondre et ses livres sont un personnage bien plus marquants et présents que lui, c'est dire ! En revanche, une carte m'a manqué pour réellement vivre pleinement ce voyage…

Doté d'une très belle plume et d'une intention louable, qui plairait à tout amateur de mots et d'histoires, Un étranger en Olondre est pourtant une lecture à côté de laquelle je suis passée. J'aime les descriptions mais encore faut-il qu'elles servent l'histoire. Je peux aimer les moments contemplatifs mais encore faut-il qu'il n'y ait pas que ça. Je peux me passer d'un héros charismatique si l'histoire ou l'univers sont suffisamment porteur. Ici, j'ai eu de la poésie mais c'est à peu près tout. Trop de descriptions sans lendemain, trop de digressions vides de sens, trop de méta. Ce n'était pas pour moi.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Me voilà fort marrie. Pourquoi ? Parce que j'ai beaucoup aimé Un étranger en Olondre, mais je me suis aussi beaucoup ennuyée dans ce roman.

Jevick rêve depuis son enfance d'Olondre. Lorsque son père, marchand de poivre, meurt, son rêve se réalise, et doit se rendre en Olondre pour reprendre les rênes de l'entreprise paternelle.
Tout est comme un rêve, jusqu'au festival des oiseaux. Là, Jevik est hanté par le fantôme d'une femme, dont il ne parvient pas à se dépêtrer.
Alors, il se retrouve pris dans une guerre civile entre deux factions religieuses, et sa liberté est compromise…


Ca a super bien commencé : un récit descriptif, contemplatif, raconté à la manière de mémoires. Tout ce que j'aime. Une certaine lenteur, en rupture avec le diktat des récits d'action où il doit se passer quelque chose toutes les dix pages. L'arrivée en Olondre est sensorielle, pleine de couleurs et de parfums. La langue est fluide, sonore, joliment enrobée dans une traduction très réussie.

J'ai vraiment apprécié le premier tiers, que j'ai vécu comme un voyage, une découverte des lieux comme Jevik.
Toutefois, une fois la moitié passée, j'ai commencé à trouver le temps très long. La situation de Jevik entre deux positions religieuses a fini par ne plus me passionner. Je me rends compte qu'au-delà de la beauté du texte, j'apprécie désormais être transportée et captivée par un récit. Or, j'ai perdu le lien avec ce roman en cours de route, malheureusement.

Cela vient aussi peut-être du fait que je n'ai pas saisi le message de ce roman. Que voulait donc nous dire l'autrice à travers ce récit ? Je n'ai pas réussi à capter les enjeux derrière cette histoire. J'y reviendrai sans doute un jour, plus tard.
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Merci à Babelio et aux éditions J'ai lu pour ce roman reçu dans le cadre d'une masse critique. La couverture est superbe, avec une très belle illustration. La 4ème de couverture donnait bien envie également, avec un résumé qui promet du dépaysement, de la poésie et de la magie.
Je ressors cependant de ma lecture avec un sentiment de déception, dû en grandes parties aux longueurs dans le texte, le roman ne tient pas toutes ses promesses. Il est vrai que l'écriture est belle et poétique, mais aussi très précise : ce monde est décrit en détail - sans excès, de façon très sensorielle, physique, presque charnelle même. On sent les odeurs, on voit les variations de lumières selon les paysages, on goûte les repas proposés... C'est une vraie réussite ; les descriptions nous font même bien voyager dans le monde lui-même, on se déplace, le climat, la végétation, les animaux... changent au fur et à mesure.
Malheureusement, j'ai eu l'impression que l'histoire n'était pas à la hauteur de son décor. Les personnages ne sont pas d'une folle originalité : le père tyrannique, la mère protectrice, le sage mentor du jeune héros, le tavernier cupide, le grand-prêtre ambitieux... Ce sont des types que l'on retrouve souvent dans les romans de fantasy. de même, le fait que le coeur du récit tourne autour des machinations de religieux qui utilisent leur influence sur les foules ne surprend pas.
Mais surtout, j'ai trouvé que le roman contenait des longueurs, car j'ai eu l'impression que l'autrice avait voulu trop en mettre ; le parcours du héros comme le récit de la jeune fille sont intéressants, mais ils ne sont reliés que de façon trop artificielle. Je me suis honnêtement ennuyée une grande partie du texte, quand le personnage principal attend, soit dans le temple, soit sous le long hiver. Il attend, il réfléchit, mais il ne se passe rien.
En revanche, j'ai bien aimé la réflexion autour du pouvoir de l'écriture et de la littérature, dans une belle mise en abyme. Même les plus humbles, les plus rejetés, peuvent devenir immortels grâce au poids des mots, lorsque leur histoire est racontée.
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Jevick est le fils d'un riche marchand de poivre de Tyom, une île isolée où les moeurs sont frustes et les connaissances du monde limitées. Un jour, son père ramène de ses voyages un précepteur, dans l'idée de préparer son fils à devenir un bon marchand, capable de parler d'autres langues et de compter. Mais ce que Jevick découvrira surtout auprès de ce maître étranger, c'est le monde des livres et de la lecture. Dès lors il n'aura plus qu'un souhait, voir les contrées lointaines et magnifiques décrites dans les pages des ouvrages qu'il dévore.
Malheureusement, lorsqu'il aura enfin l'opportunité d'aller en Olondre, les choses ne se passeront pas comme prévu : un "ange" inattendu décidera de le hanter.

Ce roman de fantasy combine de très bons éléments avec d'autres qui m'ont moins convaincue. le propos du livre, qui tourne autour du pouvoir de la littérature, est très beau. Entre récit initiatique et récit de voyage, avec juste une bonne dose de magie, on est dans le type de fantasy que j'aurais vraiment pu apprécier. J'ai adoré les premières pages où le narrateur plante le décor, nous parle de sa famille, de son frère en particulier, de manière très émouvante. Je suis entrée totalement dans cet univers et me réjouissais fortement de poursuivre le voyage.

Malheureusement ce dernier n'a pas été à la hauteur du beau programme annoncé dans les premiers chapitres et j'ai peu à peu perdu mon intérêt pour les aventures de Jevick...

La construction de cet univers fictionnel m'a semblée trop ambitieuse, comme si l'auteure avait voulu tellement bien faire qu'elle se sentait obligée d'en rajouter encore et encore, au prix de rendre le cadre des événements artificiel. Ainsi on entend parler d'un nombre incroyable de plantes, de nourritures, d'animaux, mêlant des origines d'Afrique, d'Asie, du Moyen Orient, de la Méditerranée... Les différentes régions de cet Olondre ont fini par ressembler dans mon esprit à un patchwork bigarré pleins de choses qui "sonnent" exotiques, mais je n'ai pas réussi à leur projeter une identité propre, qui les rendrait vraiment crédibles.

Le lyrisme omniprésent, les citations de textes olondriens ampoulés, les histoires dans l'histoire, sont aussi devenus lassantes pour moi à la longue. C'était trop! Trop de descriptions, comme un parfum trop capiteux qui finit par faire mal à la tête...
À mon avis, ce livre aurait pu beaucoup bénéficier d'un peu plus de sobriété et de simplicité... Dommage, car à nouveau, le programme était très enthousiasmant, l'auteure a beaucoup de talent et ce livre aurait pu être un chef d'oeuvre mais se révèle finalement un peu maladroit...
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Je ne suis pas complètement conquise par Un étranger en Olondre. J'ai eu beaucoup de peine à achever cette lecture pour laquelle j'ai ressenti de la lassitude. Cependant, c'est un livre qui a des qualités folles! La première est sa poésie et la beauté de la traduction. C'est un roman superbement écrit qui invite au voyage, qui nous parle des livres, des récits et du pouvoir des mots avec subtilité et intelligence. Un roman de fantasy envoûtant qui mérite la découverte.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Ce livre me laisse dubitative : je l'ai trouvé superbement écrit mais je ne l'ai pas aimé... J'ai même sauté de nombreux passages, je pense car l'histoire n'est pas ce à quoi je m'attendais.
Le récit est très descriptif (beaucoup de descriptions des lieux, faisant appel à tous les sens) et contemplatif (beaucoup de réflexions philosophiques) mais du coup, je trouve que l'action en elle-même prend trop peu de place.
Et plus j'ai avancé dans le livre, moins j'ai compris l'histoire. Il y a une profusion de références littéraires et religieuses de l'Olondre inventées par l'auteur, mais pour le coup un peu trop : on se perd dans les noms d'auteurs et de livres.
Je suis tout de même impressionnée par la créativité de l'auteur et l'univers foisonnant inventé pour l'occasion.
J'ai pensé plusieurs fois arrêter la lecture en cours de route, mais l'écriture étant malgré tout si belle que je suis parvenue au bout.
Mais si je devais décrire le livre je le classerai plus comme récit philosophique initiatique que comme roman de fantasy...
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