Innocent, tome 4

L'écartèlement du pauvre Mr Damiens arrive enfin à son terme... Un épisode de vie encore plus tragique du fait que cette mise à mort ne se passe pas comme prévu, la torture atteint des sommets allant au-delà de l'insupportable, y compris pour les badauds venu se repaître de ce spectacle malsain et cruel.

Difficile d'arrêter un jugement vraiment satisfaisant sur ce tome, il ne s'y passe pas grand chose de nouveau à proprement parler. Certes, quelques pistes entamées dans les tomes précédents se précisent - le paradoxe du métier du bourreau qui est amené à penser à la douleur humaine pour faire souffrir le moins possible, le personnage principal qui s'impose de plus en plus comme LE Monsieur de Paris et enfin la petite soeur qui développe ses talents de Madame de Paris malgré son statut de femme qui en fait un être inférieur.
Pas une mauvaise lecture, mais rien de transcendant non plus.

En revanche, le vrai plus de ce tome , c'est le dossier qui approfondi l'aspect historique de la famille Samson.

Charles-Henri ne flanche pas pendant la sentence d'écartèlement de François Damiens, à la différence de son oncle, et il s'impose donc en digne héritier de son père et de la famille Sanson. Mais devant les manigances de son oncle, le supplice prend plus de temps que prévu, ce que ne veut pas Charles-Henri. Une aide bienvenue va lui apporter la solution.

Un tome bien plus sanglant que les 3 premiers où il faut avoir le coeur accroché.

L'humanisme de Charles-Henri est mis à rude épreuve. C'est lui qui doit, malgré qu'il ne le voulait pas, procéder à l'exécution de Damiens. Or, son oncle qui voulait diriger l'exécution et par conséquent devenir l'exécuteur de Paris avait saboté la procédure de manière à ce que les souffrances du supplicié durent longtemps. Mais face à l'horreur du traitement réservé au régicide, l'ambitieux parent défaille. L'exécution vire au cauchemar quand Marie-Josèphe, petite soeur de Charles-Henri, monte sur l'échafaud pour lui donner un conseil…

Ce tome est dans la suite logique du précédent. Il est vrai que l'exécution de Damiens a marqué l'histoire de la peine capitale, tant par sa cruauté que par le succès et le retentissement qu'elle a eue face au public morbide de l'époque. Elle en est devenue un symbole contre la peine de mort. Donc, toujours dans un graphisme somptueux, c'est encore un scénario un peu longuet qui marque cet épisode. Par contre, la présence de Marie-Josèphe, la petite soeur de notre héros annonce un tournant dans le scénario qui de plus en plus, prend des libertés avec les faits historiques et je l'espère, nous évitera la lassitude.

Si la série s'avérait assez intriguant et jusqu'au boutisme sur les premiers tomes, elle devient ici redondante voire malaisante sur les tomes 3 et 4.
A force de tirer la corde de la violence et du malaise, l'auteur dérange sans forcement que cela est un sens .
On a plus l'impression d'une complaisance et le regard historique s'évapore petit à petit.

Dommage car c'est réellement magnifique en terme de dessin

Le manga commence avec de la torture contrastée avec un tableau d'anges, le mangaka mélange horreur et merveilleux montre la qualité de ses dessins, ce que j'aime beaucoup. Alors que monsieur Damien est près de se faire écarteler, Charles-Henri montre son autorité à son oncle et s'impose.

Alors que Charles-Henri veut que la torture dure le moins de temps possible, son oncle fait tout pour montrer le spectacle que les gens attendent. Charles-Henri prend alors conscience de la cruauté des hommes et surtout de n'être qu'un instrument de sa majesté le roi.

Le mangaka s'implique dans les moindre détails en montrant ce qui se passe dans le corps humain pendant l'écartèlement rendant cette action encore plus douloureuse pour le lecteur. Nous découvrons le personnage de Marie-Joseph qui brave l'interdiction pour une femme de se rendre sur une plateforme d'exécution.

Le chapitre suivant montre à quel point les femmes tiennent à leur place, leur statut et pour ça il n'y a qu'un seul moyen : donner un héritier à la famille. Malgré l'interdiction pour la petite fille d'être auprès de Charles-Henri, elle donne à celui-ci un conseil pour abréger les souffrances de Monsieur Damien.

L'exécution se termine toujours en contraste avec la barbarie et monsieur Damien rejoignant le ciel dans de magnifiques dessins. Charles-Henri ne peut oublier cette torture et veut tout faire pour arrêter les exécutions par écartèlement. Pendant que son frère dort profondément, Marie-Joseph connaît les pires tortures données par sa grand-mère pour être montée sur la plateforme interdite aux femmes.

Alors que Charles-Henri essaye d'arrêter sa grand-mère, Marie-Joseph se rebelle et la blesse. Charles-Henri s'interpose et défend sa petite soeur. Pour lui, malgré qu'elle soit une fille elle à l'étoffe d'une exécutrice. Après ces paroles, le mangaka avance l'histoire de 5 années.Nous voyons Marie-Joseph qui est maintenant une jeune femme et devenue exécutrice reconnue. C'est avec cette image que le manga se termine.

J'ai apprécié ce quatrième tome malgré le fait que je regrette que l'exécution de Damien prennent la majorité du manga. J'ai trouvé très intéressant le fait que la place de la femme change en la personne de Marie-Joseph. Et puis il y a surtout le fait que la toute puissance de la grand-mère sur la famille Sanson tombe enfin.
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Tome 2 à 9 :
Après un premier tome qui m'a vraiment emballé, il a fallu patienter pour avoir la suite car je souhaitai tout lire d'une seule traite.
Et je ne sais pas trop quoi en penser finalement.

Dans un premier temps, les dessins sont somptueux, ca fourmille de détails, de mise en scène avec de très bonnes idées de construction et surtout de découpage des cases.
Mais le scénario est complètement inégal et surtout le développement des personnages qui alterne entre bonnes idées et ridicule par moment.

Il y a une fracture entre les époques également, je pense notamment à Marie-Josèphe qui semble avoir 5 ans quand elle en a 8 et 10 ans quand elle en a 11-12.
Cela semble anodin, mais le tout fait perdre beaucoup en crédibilité pour certaines scènes et personnellement je décroche par moment à cause de ce côté grotesque de l'histoire.

Pour autant, le fond historique est très intéressant et Sakamoto s'est très bien adapté pour faire ressortir l'Histoire de France. Il y a un très bon travail sur l'atmosphère et l'ambiance de l'époque.

Je suis mi-figue mi-raisin pour ce titre. J'ai même l'envie de lire la seconde série consacrée à la famille Sanson avec Innocent Rouge, mais il est difficile de faire abstraction de certaines absurdités.

L'exécution de monsieur Damiens touche à sa fin et Charles-Henri assoie sa présence comme successeur de son père sans véritablement le vouloir. Cependant, si ses fonctions le meurtrissent autant qu'ils rendent fière sa grand-même, il n'en va pas de même de la petite Marie-Joseph Sanson, qui a de grandes prédispositions pour le métier de bourreau, ce qui met dans une rage folle la dite grand-mère.

4ème volume dans la lignée des précédents.
Rien à dire de plus !

Un tome danteste pour mettre enfin fin à l'agonie de Damien, il fallait bien ça. J'ai beaucoup aimé toutes les réflexion autour de la peine capitale qui égrène ce tome. Cependant cela n'enlève rien à l'horreur de celle-ci et à son côté insoutenable tellement c'était long. le rôle de Marie-Josèphe est surprenant et en même temps non. C'est clairement LE personnage à suivre maintenant.
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Encore un tome prenant, intense, intéressant d’aborder, avec la position de la femme aussi.

On finit notre histoire d’écartèlement.
Ce tome m’a surtout marqué par la petite soeur, Marie, qui n’a pas l’intention de subir les choses et a certaines prédispositions pour le métier familial. Elle n’hésitera pas à s’en mêler et suggérer une bonne idée, seulement on dit qu’elle ne sait pas rester à sa place. Et cette grande dame hautaine n’oserait point faire ça, elle veut la punir heureusement son frère s’oppose, et elle considère que les dames de la famille sont juste bonnes à écarter les jambes.
Marie, à n’en pas douter, va devenir une belle jeune femme qui va beaucoup secouer les choses.

On remarquera aussi qu’on a les grandes lignes les plus importantes, car d’un coup c’est fou comme le temps passe.
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Un tome qui lance un nouvel arc (et qui lance aussi les prémices d'Innocent rouge) mais qui, une fois n'est pas coutume, me fait dire que l'auteur a vraiment un problème avec les femmes : elles sont soient des harpies sans coeur, soit des femmes attirées par la violence et le sang... Vraiment ? Les personnages masculins sont beaucoup plus complexes, ni bons, ni mauvais.