Commençons par les amoureux. Je maintiens que tous les amoureux sont égoïstes, et non seulement vis-à-vis des autres, mais vis-à-vis de l’objet aimé. De fait, la majorité des amoureux (et tout spécialement la femme) n’est pas attachée à un être humain en particulier, mais à la chimère d’être aimé. Ceci explique beaucoup de ruptures. Il suffit qu’un homme passe, qu’il sache, se montrer épris d’une façon charmante, après avoir fait de ce rôle une étude approfondie, et sans regrets, la jeune fille qui est simplement amoureuse de l’amour, abandonne le fiancé numéro un pour le numéro deux. Enlevez à des amoureux l’idéal qu’ils se font de l’amour, que reste-t-il de leurs sentiments réciproques ?
L’indignation submergea la timidité et la honte : son idole s’écroulait, son ami le trahissait, et son hôtesse le traitait de gourmand parce qu’il mangeait le gâteau qu’elle lui offrait ! Oh ! Quel méchant monde gouverné par des grandes personnes injustes, et lui, Dick Cameron, avait été humilié publiquement devant tous ces garçons, et toutes ces petites filles !
Dans la plupart des cas, l’amour des parents est une chose monstrueusement égoïste ; aussi longtemps que leurs fils ou leurs filles les contentent en tout, ne les contrarient en rien, ne forment aucun plan indépendant, obéissent sans faire de questions, demeurent d’accord sans présenter de commentaires, se soumettent sans discuter, tout va bien.
Elle était sévère, mais juste ; et le pauvre petit sentait le besoin de déverser sa peine et de tout lui confesser, depuis le commencement jusqu’à la fin. Parler serait un grand soulagement, et assurément, tante Louisa comprendrait.
J’ai fait usage d’un très puissant stimulant cardiaque, et seul un médecin peut juger du moment opportun pour s’en servir. On a grand tort de laisser de pareils remèdes entre les mains de ceux qui ne peuvent être juges de l’opportunité de les administrer.