L'ouvrage répond bien je trouve au but de la petite collection « le mot est faible » : à savoir re-donner du sens à des mots galvaudés, et ce de manière claire et nuancée, rigoureuse mais critique.
Jamais surplombant dans sa démarche
Arnaud Saint-Martin milite pour une
science ouverte aux débats et aux citoyens. C'est dans ce sens qu'il proposera de voir la
Science principalement comme le produit de « l'histoire sociale de la vérité scientifique ».
Qu'est-ce à dire ? L'auteur insiste sur le rôle essentiel de l'institutionnalisation de la
Science assu-rant sa pratique rigoureuse, en particulier (ce que je retiens) le « désintéressement » et le « scepti-cisme organisé ». A cet égard, l'auteur souhaite saluer les scientifiques eux-mêmes, entreprenant ce travail d'exigence et d'intégrité. Il s'oppose ainsi à la
science utilitariste et celle soumise aux intérêts des lobbies, qui ne fait avancer les intérêts qu'à une poignée d'hommes au détriment du bien public.
J'ai trouvé ce travail particulièrement salutaire suite à la crise du COVID qui a fait tant de mal à ce beau mot que celui de
Science, mettant en avant les scientifiques les moins intègres et les mé-thodes les plus contestables au détriment de ceux/celles qui dans l'ombre travaillent pour faire avancer nos connaissances communes.