Immersion volontaire dans le quotidien d'un soldat du feu : de jour comme de nuit, il "décale" avec ses collègues, pour des interventions auprès de personnes parfois décalées.
Sapeur-pompier, il ne nous sape pas le moral du tout, au contraire, il nous prouve que des gens peuvent passer leur vie à essayer de sauver la nôtre.
Au fil des pages, ce recueil nous plonge dans le feu de l'action !
En " deux-tons" trois mouvements ils interviennent à l'échelle de toute une région, et moi je leur dis MERCI.
Par contre, ils se font parfois agresser par des jeunes désoeuvrés, à coups d'oignons congelés ou autre, et là, je crie à l'INJUSTICE.
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Ce livre a été écrit par un pompier volontaire pendant de nombreuses années. Il nous donne à voir son quotidien, parfois drôle, souvent triste, au gré de nombreuses anecdotes, qui vont de la formation et du bizutage à l'expérience des années, en passant par la tournée des calendriers, les astreintes et les journées à la caserne.
Idéal pour se défaire des idées préconçues sur le métier. En abordant tous les sujets, cela permet au lecteur de se mettre à la place des pompiers, et à les admirer plus encore. Joli témoignage.
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un livre sur le monde des pompiers.. leur intervention, leur ressentit, leur joie d'avoir sauver une vie, leur tristesse d'avoir fait tout ce qu'il fallait mais ce n'était pas assez, leur soulagement en lisant dans les yeux des victimes un merci...
moi qui suis sapeurs-pompiers, je me suis plus que retrouver dans ce livre..
entre rire, questionnement, douleurs.. ce livre permet de ce rendre compte du métier difficile qu'est celui de pompier
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Particulièrement bien écrit, sans même une faute d'orthographe ou une simple coquille (ce qui est très très rare), ce livre tour à tour tragique et comique nous fait pénétrer dans l'univers des sapeurs-pompiers, vu de l'intérieur. Un métier pas facile tous les jours, une véritable vocation au service des autres. Sommeil et vie de famille sont souvent mis entre parenthèses. Et certainement davantage l'impression d'être utile que dans bien d'autres professions...
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Ce livre au travers de ces anecdotes nous montre la réalité du quotidien du métier de sapeur pompier. Parfois elles sont bien tristes mais heureusement certaines sont à pleurer de rire, on se demande même comment elles ont pu arriver.
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Nous transportons une femme qui a fait une tentative de suicide en avalant quelques cachets.
Elle est sans doute encore à mille lieues de s'en rendre compte, mais c'est probablement le plus beau jour de sa vie.
En effet,Denis, le collègue secouriste qui prend ses coordonnées et la réconforte durant le trajet la rappellera le lendemain pour prendre de ses nouvelles...
Et l'épousera l'année suivante.
Je suis de garde à la caserne et me mitonne un bon petit repas de célibataire.
12 h 45 : J'ouvre une boîte de conserve.
12 h 46 : Départ VSAB pour personne blessée à la main en ouvrant une boîte de conserve.
Les copains qui me transportent me reprochent de les avoir dérangés alors qu'ils n'avaient pas fini leur steak haché.
La glace de l’étang artificiel a cédé sous le poids de l’ado intrépide et inconscient qui voulait prendre un raccourci et pensait ne pas peser plus lourd qu’un canard.
Le collégien est maintenant au milieu de l’étendue gelée, dans l’eau jusqu’aux épaules, sac au dos, engourdi par le froid, se cramponnant comme il peut à la glace, incapable de se sortir de là.
Cédric, déjà sur place avec le VSAB, a jaugé la situation et demandé d’urgence un hélicoptère. Il enlève ses bottes pour avoir une chance de s’en sortir s’il doit nager, s’encorde et rampe jusqu’au collégien, croisant les doigts pour que la fine couche d’eau solide ne cède pas sous son poids. Il rejoint l’imprudent à temps et le réconforte. Puis reste de longues minutes allongé sur la glace, immobile, les lèvres bleues, en hypothermie, attendant les renforts aériens, maintenant le gamin à la surface avec ses mains dont il ne sent plus les doigts.
Enfin, il saisit le harnais situé au bout du câble que déroule le sauveteur de l’hélico, en vol stationnaire, dix mètres au-dessus, amarre le môme et fait signe au pilote de l’hélitreuiller.
Puis rampe à nouveau jusqu’au bord de l’étang, rentre à la caserne, prend une douche brûlante, se change, avale un chocolat chaud et continue sa garde.
Cédric recevra une lettre de félicitations du colonel. Il doit s’estimer heureux car, comme un galonné dans son bureau le lui a gentiment dit, il n’a fait que son métier.
Heureusement, je pense que le tendon n'est pas atteint. Une chance !
L'homme que nous transportons n'arrivait pas à mettre ses chaussures . Je sais, il était pressé. Mais quand même, avant d'agir, il aurait dû prendre le temps de demander conseil à son cerveau.
En guise de chausse-pied, il a en effet utilisé la lame de son couteau de poche.
Départ pour femme en couches.
On voit les cheveux du bébé. Mon premier véritable accouchement !
Gants stériles.
– Poussez, Madame !
Je saisis le crâne, le tourne pour qu’il soit bien dans l’axe des épaules.
– Poussez encore, Madame !
Je tire délicatement.
– Poussez toujours, Madame !
C’est un garçon ! Je clampe le cordon ombilical en deux endroits, pose le poupon sur le ventre de la parturiente et l’entoure du drap stérile qu’Alexis avait mis à chauffer sur un radiateur.
En attendant le SMUR, j’interroge la maman, histoire de meubler la conversation :
– Alors, comment va-t-il s’appeler, ce petit ?
– Ah ! Ça ! Je ne sais pas ! Il faut demander à mon mari !
Lequel, quand il nous a vus arriver, s’est discrètement éclipsé au café d’en face.
Les mots d'excuses de Patrice Romain
Extraits :
"Ok mon fils était en retard hier, mais quand ces un prof vous lui demandé aussi un mot?".
"Je refuse de signé une note aussi mauvaise. Thomas ma dit qui devrait avoir la moyenne. Merci de corrigée la note pour que je la signe".
"Et encore une punition ! Et encore une fois, Stéphane me dit qu'il est innocent ! C'est de l'acharnement pédagogique ça !"
"Dans le privé, il y a lontant que les parents vous aurez viré !".
"Laissez tombé pour Mike. Moi-même j'y arrive pas (...) Et encore bravo d'arrivée à pas vous énervez. Respet".
"J'ai bien vu que vous punisser souvent les gens de couleurs. Attention car je connais +SOS raciste+ et le =RAP+".
Ce serait dommage de ne rire que des fautes d'orthographe, après tout, l'illettrisme ou les difficultés d'écriture ne sont bien souvent que le reflet de milieux défavorisés, et symboles d'exclusion. On peut toutefois sourire, en se disant que les parents n'ont pas vraiment démissionné, qu'ils
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