Je n'ai pas vu la série documentaire dont est tiré ce livre, mais textes du livre et planches de dessins des 8 illustrateurs m'ont donné l'impression de voir cette série.
Déçu par le roi du Portugal, Fernand de
Magellan convainc le roi d'Espagne, futur Charles Quint, de l'aider à réussir là où
Christophe Colomb a échoué : trouver une route maritime vers l'Inde en contournant le Brésil ; « Les cartes de l'époque s'arrêtent au sud du Brésil. Personne n'a encore navigué au-delà de ce point. Et c'est précisément là que
Magellan veut entraîner son armada. »
L'inventaire de tout ce qui est embarqué à bord des cinq vaisseaux de l'armada est impressionnant ; parmi ces approvisionnement et fournitures, j'ai remarqué avec amusement la quantité de vin (deux tiers de litre par personne et par jour pendant deux ans) et détaillé avec curiosité la pharmacopée de l'époque et la bimbeloterie et autres matières destinées au troc avec les peuples rencontrés.
«Le départ de
Magellan est en réalité une fuite en avant. Il n'y a pas de retour en arrière possible : à ce stade de sa vie et du projet,
Magellan sait qu'il ne doit attendre d'aide ni de la Castille ni du Portugal. Sa seule issue est la mer. Heureusement, la mer est ce qu'il connaît le mieux. »
«Lundi, jour de Saint-Laurent, dix août de l'an 1519, l'armée des Moluques approvisionnée de ce qui lui était nécessaire, ayant un équipage composé d'hommes de diverses nations, fut prête à partir du Môle de Séville» écrit
Antonio Pigafetta engagé «pour rédiger, au jour le jour, le récit du périple». Ayant atteint le port de Sanlùcar à l'embouchure du Guadalquivir, la flotte est bloquée un mois par un complot de capitaines espagnols et la crainte d'une éventuelle armada portugaise chargée de détruire la flotte. Finalement celle-ci appareille...
Une des difficultés rencontrées est que quatre des cinq vaisseaux sont commandés par des capitaines espagnols que
Magellan avait été obligé d'accepter en remplacement des quatre capitaines portugais qu'il avait prévus ; ces capitaines espagnols ont pour but de destituer
Magellan. D'insubordinations en mutinerie, ces félons vont donner l'occasion à
Magellan de se débarrasser de trois d'entre eux, le quatrième désertant avec son navire pour rentrer en Espagne. de plus, le plus petit des navires de la flotte a fait naufrage lors d'une mission en éclaireur.
Magellan, ses trois navires restants et leurs équipages décident malgré tout de continuer l'aventure après la découverte d'un passage vers l'océan Pacifique à travers la Terre de Feu.
Mais les navires sont en mauvais état et les vivres insuffisants. La suite va être tragique…
« Personne n'a vraiment réussi à tirer parti de cette incroyable aventure. Ni les royaumes, ni les personnes. L'épopée de
Magellan et de ses hommes est un splendide échec. »
PS : Merci aux
Editions Denoël et à Babélio pour ce superbe album reçu dans le cadre de la dernière opération Masse critique.