18h15 : la mer grignote peu à peu la plage alors que la marée monte. Les vagues gagnent dangereusement du terrain vers ma pauvre serviette sans défense. Plus que 20 pages à lire ! Vingt petites pages de rien du tout ! Alors on pourrait croire que l'enquête est si passionnante que j'ai du mal à la lâcher sur la fin or il n'en est rien.
Un chaudron rempli d'ossements est retrouvé sur ce qui semble être un autel de culte aux allures sataniques. Temperance Brennan, anthropologue judiciaire, doit mettre un nom sur ces os pour résoudre ce mystère. Mais bien vite, les cadavres s'amoncellent, les uns après les autres...
J'aime bien la série télévisée, bien que je ne la regarde pas avec assiduité. J'avais envie de retrouver l'ambiance de cette dernière dans la collection de romans dont elle est tirée. Pour cette première incursion littéraire tardive parmi les écrits de
Kathy Reichs, j'ai choisi "
Les os du diable".
Je savais d'avance que seule l'héroïne était commune aux deux formats. Je ne m'attendais donc pas à retrouver Seeley Booth et tous les autres. Mais je dois dire que je ne m'attendais pas à tomber nez à nez avec une Temperance Brennan bien plus âgée !
L'enquête est intéressante, didactique qui plus est, mais pas extraordinaire non plus. Même le final m'a laissé de marbre, c'est dire ! Bon, il faut dire aussi que j'ai une préférence, de part mon cursus, pour la psychologie plutôt que pour l'anthropologie en matière criminelle. Toutes les techniques et les outils pour analyser les ossements c'est sympa à la télé, ça l'est un chouïa moins dans un livre.
Concernant la plume de l'auteure, j'avoue que je n'ai pas été emballé. Elle a un style bien particulier, pas très agréable à lire. le roman est à la première personne, c'est Tempe qui nous raconte toute l'histoire et partage ses opinions, ses pensées, ses sentiments. J'ai eu l'étrange impression de lire un compte rendu sans âme. C'est froid. Souvent, on se retrouve à lire des listes de faits et d'actions du genre :
"Ryan n'avait pas appelé.
Charlie non plus.
Birdie a vomi sur le tapis de la salle de bains."
C'est plutôt méticuleux dans le fond mais aseptisé dans la forme.
Pour ce qui est de l'interview en fin d'ouvrage, j'ai apprécié l'intention. On y apprend notamment les origines de ce roman et ses sources, ce qui permet de faire la part des choses entre fiction et réalité.
Une lecture en demi-teinte que j'ai pu achever grâce à mes après-midi à la plage. Il ne me laissera pas un souvenir mémorable. Si jamais je devais me laisser tenter par un autre opus de la série, ça sera clairement pour plus tard. Encore heureux d'avoir tourner la dernière page avant d'être submergé.