Il y a des auteurs(trices) qui savent surprendre le lecteur, c'est ce qui vient de m'arriver avec ce roman (paru en même temps que
Requiem) de
Patricia Rappeneau.
Elle qui nous avait habitués aux polars et thrillers contemporains nous fait remonter le temps jusqu'au tout début du XIVème siècle.
1306, alors que la construction de Notre-Dame se poursuit sous le règne de Philippe le Bel, Erlend voit son père injustement accusé du meurtre d'un mystérieux personnage.
Dès lors, le jeune homme mettra tout en oeuvre pour faire libérer son géniteur.
Nous voici donc embarqué dans un polar aux multiples rebondissements et au rythme soutenu.
Un véritable page-turner historique.
Il n'y a pas de temps morts, c'est simple si vous n'êtes pas un peu sportif, je vous promets que vous allez finir essoufflé, encore faudra-t-il que vous ayez échappé à tous les pièges et autres chausse-trappes que la romancière aura placés sur votre chemin.
Elle vous en donnera des sueurs froides.
Erlend n'est pas seul dans sa quête, mais tous autant qu'ils sont à l'aider, risquent d'y laisser leur peau.
(Attention ! il y a beaucoup de personnage et l'on peut parfois s'y perdre)
Encore une fois, je ne m'imaginais pas
Patricia Rappeneau dans cet univers-là. Je lui dis bravo parce que c'est réussi.
On voit qu'elle a bossé son sujet, je me demande d'ailleurs si, par je ne sais quel artifice, elle n'est pas allé faire un tour dans le passé pour nous le faire vivre aussi réellement.
Comme elle aime bien titiller la curiosité du lecteur, elle prend un malin plaisir à utiliser quelques mots et expressions d'époque. (Rassurez-vous, vous trouverez un glossaire en fin de livre, elle ne va pas vous laisser dans l'ignorance tout de même... enfin, je dis ça mais, je parle surtout pour moi...).
Bref, confidence pour confidence, et même si je n'ai pas lu toute la production de cette auteure bourguignonne, j'ai un petit faible pour celui-ci.
J'y ai retrouvé l'atmosphère (et ce n'est peut-être pas innocent) du
Notre-Dame de Paris de notre
Victor Hugo national.
Alors, Patricia, dans le prochain, tu nous revisites
Les misérables ?
Entre nous, l'été, qu'est-ce qu'il y a de mieux qu'un bon polar les doigts de pieds en éventail ?
En plus, là, c'est dépaysement garanti, ça se passe en 1306, j'en connais pas beaucoup qui peuvent se vanter d'y avoir vécu...