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3,9

sur 871 notes
Vers la sobriété heureuse correspond à ma façon de voir la société de consommation et la vie depuis quelques années. le livre de Pierre Rabhi trouve donc écho chez moi mais l'accès à ses idées est parfois difficile par le langage (il m'a fallu parfois le dictionnaire pour décrypter) mais il reste malgré tout accessible.
Nous voulons tout, nous consommons à outrance, un jour il n'y aura plus assez pour tout le monde, nous gaspillons ce que d'autre voudrait avoir au minimum. Pourquoi les choses ne changent pas plus vite. Nous progressons mais il nous rest tellement à faire.
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Pierre Rabhi raconte son parcours. Dès les années soixante il me semble, il s'installe en maraîchage bio. Peut-être pas officiellement bio à l'époque mais en réalité, l'idée est bien là, tout comme le concept de permaculture.
Pierre Rabhi se contente de peu, sans se priver le moins du monde. Il y a toujours un soupçon, je trouve, à croire que ces gens-là ont une vie d'ascète, repliée sur eux-même, un peu ancestrale peut-être, en tout cas pas au goût du jour, pas moderne. Aujourd'hui encore, quand on s'interroge sur le bien fondé du progrès, il y a forcément un idiot utile pour railler le sceptique, le comparant aux amish par exemple.

L'avantage d'écouter l'avis et la trajectoire de Pierre Rabhi, c'est que l'on a affaire à quelque chose de concret et pas seulement d'abstrait : Pierre Rabhi a mis en pratique ses préceptes. Il ne s'agit pas là uniquement de belles théories qui ne seraient bonnes qu'aux autres.

Bien sûr, on ne sera pas d'accord sur tout : quelques phrases m'ont heurtées, je ne saurais plus dire lesquelles précisément mais autant qu'il m'en souvienne, il s'agissait de la place de la femme et de la vision de l'école.

Pierre Rabhi est d'ailleurs à l'origine de plusieurs controverses, que ce soit sur le mouvement des colibris, sur les techniques agricoles et leurs possibilités d'atteindre l'auto-suffisance ou sur son positionnement « politique » au sens large, sa fréquentation de quelques grands patrons, entre autres.

La principale critique est que le colibrisme est dépolitisé et libéralo-compatible.
Il ne s'agirait donc là que d'une écologie inoffensive, qui peut faire du bien mais qui ne permet pas de transformer la société.

Il est vrai que maintenant, changer notre monde à nous et pas celui des autres risque de ne pas être suffisant à notre sauvegarde à tous.
Je crois que l'autre prend trop de place, même dans mon monde, pour que je puisse l'ignorer.

Ce livre reste donc un témoignage intéressant, pour connaître une trajectoire de vie tout de même hors du commun et qui donne matière à réflexion.
Lien : https://chargedame.wordpress..
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La disparition de Pierre Rabhi a été le déclic qui m'a fait sortir ses livres de ma (très haute) PAL. J'aurais voulu les lire avant, je remets souvent à plus tard malheureusement.
Vers la sobriété heureuse est un livre très court qui nous relate dans quel contexte l'auteur a choisi la voie de la sobriété, le refus du toujours plus (devenu quasiment universel). Il se lit très rapidement et quelques exemples viennent éclairer les propos idéologiques néanmoins j'imaginais plus un genre de "guide pratique" (même si le terme est affreux) qui me mettrait sur cette même voie. Or ce n'est pas vraiment le propos, nous restons dans le domaine des idées, très intéressantes au demeurant, j'ai d'ailleurs relu et copié de nombreux extraits et citations. Il m'a juste manqué ce passage au concret, à la limite plus présent dans les annexes à travers la description des travaux réalisés par Pierre Rahbi et ses collaborateurs/associés/amis depuis plusieurs décennies.
Je vais continuer mon exploration de sa bibliographie, j'y trouverai certainement d'autres inspirations.
Merci
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Lorsque l'on s'intéresse un peu à l'état de la planète, on a surement entendu parler de Pierre Rabhi, écrivain engagé en faveur de l'agro-écologie.

J'ai assisté à l'une de ses conférences, lu « Semeur d'espoirs » d'Olivier le Naire, vu certaines de ses interventions dans des films sur l'écologie aussi lorsque j'ai vu « Vers la sobriété heureuse » mis en avant dans ma médiathèque la tentation était trop grande.

J'étais déjà convaincu par la philosophie de cet homme et la lecture de son livre a mis des mots sur des idées paraissant tellement de bon sens.
Il nous invite à réfléchir sur la situation de la société de consommation nous manipulant un peu plus chaque jour. Il défend un mode de société plus respectueux de l'homme et de la terre et nous fait part de son expérience pour vivre heureux dans la simplicité. Il dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit.

Un livre plein d'humanité, à conseiller sans modération !
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Ah Rhabi ! Que de sagesse en toi ! Belles perspectives, jolies histoires, je sors de ton territoire littéraire rempli de sagesse et reposé comme après une halte dans mon jardin. Gonflé à bloc, maintenant je sais que le chemin que j'emprunte est relativement semblable au tien : que chacun fasse sa part et arrête d'attendre une solution sans se mouiller, pas de pathos dans ce livre, du bon sens : on vit dans un monde dans lequel on produit des choses que l'on ne peut plus se payer, levez la main ceux et celles qui ont la chance d'avoir un jardin et qui s'en servent, levez la main ceux et celles qui réfléchissent à l'empreinte qu'ils laissent sur cette terre, blibli blabla etc...
Instructif, engagé, une lecture abordable, qui ouvre des perspectives simples et réalisables.
Joyeuses Pâques et achetez du chocolat ... Bio (hihi)
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« Les limites qu'impose – par sa constitution même – la planète Terre rendent irréaliste et absurde le principe de croissance économique infinie. »
Il faudrait que tous nos politiques et économistes aussi distingués soient-ils réfléchissent à cette phrase de Pierre Rabhi. Surtout, qu'ils en tirent les conséquences ! Pas un jour ne passe sans que nous soyons matraqués par des propos alarmistes parlant de croissance nulle ou tellement insuffisante que nous devrions avoir honte… Pourtant, Pierre Rabhi qui est agriculteur, écrivain et penseur, connaît notre planète au plus près et rejette ce « modèle qui ne peut produire sans détruire. »
Afin de nous emmener vers cette sobriété heureuse, l'auteur nous fait d'abord comprendre et partager ses origines, dans cette petite oasis du sud algérien, aux côtés d'un père forgeron mais aussi poète. L'auteur décrit parfaitement la fin d'un monde séculaire et cette modernité qui ressemble à une immense imposture. Ce qu'il est coutume d'appeler « les Trente glorieuses » n'a été, en fait, qu'un pillage des ressources abondantes puisées dans ce qu'on appelait pudiquement le tiers monde : « Surabondance et bonheur ne vont pas forcément de pair ; parfois même, ils deviennent antinomiques. » Au fil des pages, l'humour n'est pas absent comme lorsqu'il compare « la cravate à un noeud coulant symbolique de la strangulation quotidienne, une laisse »…
Le drame de l'exil et l'aliénation du monde rural tiennent une large place. Il parle de l'arrivée massive des tracteurs de plus en plus énormes, des fertilisants, des pesticides, du remembrement, des semences sélectionnées. Ce qui est appelé progrès serait-il une imposture ?
Pour le monde paysan, il ne faut jamais oublier que « le lien avec la terre nourricière fondé sur la modération et le respect sera garant non seulement de leur sueur mais aussi de leur dignité. » de plus, la modernité tente de subordonner un maximum de monde à la vulgarité de la finance. S'ajoute à cela une course frénétique contre le temps alors qu'il faudrait penser à reconquérir un temps réel, convivial et solidaire. Aujourd'hui, l'exemple d'internet est révélateur car cela peut donner le pire et le meilleur, montrant que notre monde dit moderne est le plus vulnérable qui ait jamais existé.
Cette sobriété heureuse qu'il appelle de ses voeux, Pierre Rabhi la base sur la réussite de son aventure ardéchoise qu'il décrit avec justesse et modestie. Une autolimitation volontaire de nos besoins est indispensable à condition de placer l'humain et la nature au coeur de nos préoccupations. La solidarité compassionnelle aura une fin et n'est en aucun cas une solution durable : « Si l'on veut instaurer sur notre planète commune une équité inspirée par les impératifs moraux, on est amené à dire que tant que l'ensemble des êtres humains n'a pas accès aux ressources vitales, il y a spoliation. »
Ne se contentant pas de paroles, Pierre Rabhi termine son ouvrage en détaillant des réalisations concrètes inspirées par lui ou créées sous son impulsion : Les Amanins, Colibris, La Ferme des Enfants, le Hameau du Buis, les MAPIC, le Mouvement des oasis en tous lieux, la monastère de Solan, Terre & Humanisme, le mas De Beaulieu… Ainsi, l'agroécologie n'est plus une utopie mais devient une nécessité à laquelle nous devons adhérer en nombre afin que notre société soit pérenne et puisse nourrir sainement sa population. Il en va du sort des générations futures.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Pierre Rabhi n'est pas comme Pernaut , un vieux qui refuse le monde d'aujourd'hui et veut retrouver celui d'avant . Pierre Rabhi n'est pas un réac. C'est un homme simple , qui vis au coeur de son époque , en proposant une conception de la vie différente . Refusant le consumérisme outrancier , le mercantilisme et autres composantes du libéralisme , il tente ici d'expliquer en quoi sa vision de la vie peut apporter des changements viables pour l'homme. Il n'est pas hostile au progrés en lui méme , il est hostile au superflu qui domine nos existences . Sa philosophie présente des points dignes d'intéret , qu'il faut prendre le temps de découvrir . Oui il s'agit d'un "retour à la terre " , mais pour autant l'on est pas ici enprésence d'un discours rétrograde , ces idées sont progressistes , dans le sens qu'il perçoit le monde comme un univers ou le vivre mieux peut se décliner dans son intégralité au coeur des métropoles démesurées . L'on trouve ici le concept des jardins partagés , de l'économie de vie , autant de concepts qui on leur place dans ce monde contemporain . La sobriété oui , mais la sobriété intelligente . le progrés n'est pas un ennemi pour m.Rabhi, ce qu'il souhaite c'est une avancée qui mette en avant la simplicité au sein de notre société . Cela permettrait de faire avancer la cause écologique de manière concréte et non politicienne . Cet ouvrage à l'image de tout ceux de Pierre Rabhi s'avére particuliérement digne d'intéret . A ne pas manquer .
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Vers la sobriété heureuse
Une chose est de s'insurger contre la surconsommation et la finance et de s'ériger en exemple par son propre mode de vie dans une ferme des Cévennes, une autre est de publier comme un livre classique un discours politique au nom d'un parti (le sien pour lequel il s'est présenté au suffrage universel) qui ne s'annonce pas clairement ni dans les 120 pages qui déroulent laborieusement un rabâchage (paradigme semble être son mot de prédilection) assez lancinant du même concept (même si au fond on peut y adhérer partiellement)ni sur la quatrième de couverture qui tait cette appartenance, une autre encore ,plus grave est d'utiliser un support privé (en l'occurrence un livre de la collection Babel vendu 6,70€ en librairie pour se livrer à un prosélytisme inadmissible pour les diverses associations défendues par l'auteur.
Sur pas moins de 35 pages (25% de l'ouvrage) Pierre Rabhi nous renvoie en effet vers son site colibris-le mouvement.org, puis lesamanins.com centre de séjour en agro écologie, suivis de la-ferme-des-enfants.com, du MAPIC appel-consciences.info, de oasisentouslieux.com, et de monastèredesolan.com dont l'intitulé évoque un peu celui d'une secte ; il faut aussi ne pas oublier terre-humanisme.com qui clôt cette scandaleuse série.
Quelle que soit la sincérité et la profondeur des propositions (il y en a notamment sur la femme qui sont plutôt troublantes) , ni les dithyrambes qu'on peut trouver sur Wikipédia et dont l'origine est toujours suspecte, je trouve que ce comportement s'apparente à du racket.
Je paye librement ma cotisation annuelle à Amnesty international et je ne vois pas pourquoi je devrais contribuer à mon insu à financer des associations dont je découvre l'existence seulement aujourd'hui. Qu'il distribue son bouquin, à ses frais sur les marchés : Voilà mon conseil.
Heureux, Pierre Rabhi le semble puisque son portrait souriant occupe, à lui seul, la couverture de son « livre tract », mais la sobriété ne va pas de pair avec le narcissisme.
En dénonçant les noirceurs du monde de la finance, Pierre Rabhi en profite pour nous faire les poches.



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Dans ce court ouvrage, Pierre Rabhi nous conte une éloge à la sobriété.
Une sobriété dictée par le constat d'une société gangrenée par l'argent, le besoin « d'avoir », par la déconnection de l'Homme avec la nature… bref, tout ce qui fait aujourd'hui les dérives de notre société consumériste qui s'éloigne de plus en plus de la terre, de la nature et de l'humain.
Les vérités de Pierre Rabhi dans ce livre sonnent l'évidence ; un constat amer d'une société et des humains qui pourraient être bien plus heureux s'ils étaient libérés du travail avilissant et de l'argent-Roi.
Les propos de Pierre Rabhi font sens et sont pleins de sagesses et de vertus mais j'avouerai que ce livre est plutôt court et nous donne des solutions très utopiques ou du moins emprunt de simplicité. Il est est vrai que Pierre Rabhi renvoi souvent à d'autres de ses ouvrages et que cet ouvrage est construit comme une biographie/un exemple de vie de sobriété. A chacun de trouver une vie qui se rapproche de cette sobriété avec les idées qui parsèment cet ouvrage en éducation, agroécologie, en humanisme…
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Je connaissais Pierre Rabhi, mais je ne m'attendais pas à ce que cette lecture me bouleverse à ce point.
L'idée qui m'a le plus marquée (et pourtant elles sont nombreuses) est que nous ayons "perdu contact avec la beauté et la poésie du monde".
Avec beaucoup de bon sens, l'auteur épingle un à un les non-sens de notre société. Il tente de retracer ce qui a dégénéré, puisant ses exemples dans son histoire personnelle, son enfance représentant comme un paradis perdu.
C'est d'ailleurs un aspect que l'on peut lui reprocher, cette tendance au "c'était mieux avant". Certains regrettent également le manque de fondements scientifiques de son discours. Ou le manque de solutions proposées pour faire évoluer le système.
Peut-être...
Toujours est-il que je sors à la fois abattue et revigorée de cette lecture. Et tel le colibri, qui a inspiré le nom du mouvement de Pierre Rabhi, prête à prendre ma part de responsabilités.
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