Le volume de la Pleïade, lui, aussi austère soit son contenu, vous offre la promesse de nombreuses rencontres. Cuir sombre et bas de soie... Sous le classicisme de la peau souple aux couleurs de maroquin, le papier bible a des finesses de lingerie, des transparences d'intimité. On respire un Pleïade, on le palpe, le feuillète d'un doigt tendre. On n'écrit pas sur un Pléïade à moins d'avoir de lointaines pulsions, d'inavouables désirs de tatouages. Et l'on s'attend toujours à trouver entre les pages des pétales décolorés, des images pieuses... Les missels de nos grands-mères ont ainsi caché bien des secrets et suscité plus de plaisirs que la morale bourgeoise d'antan ne saurait le dire. -Un Flirt en papier de Michèle Gazier (p.108)
Il n'y a pas de lectures innocentes, il n'y a que des livres séduisants et des livres tristes, des livres aimés et des livres oubliés, des livres en habit de soirée et d'autres en déshabillés. (p.108)-Un flirt de papier de Michèle Gazier
un flirt de papier- de Michèle Gazier
Toute mon enfance et mon adolescence j'ai dormi avec des livres en guise d'oreiller. Livres chiffonnés, cornés, maculés de sommeil, oubliés dans le mitan d'un lit où ils m'empêchaient de me sentir trop seule. (p.107)
Je ne perdrai pas mon temps à essayer de prolonger ma vie.
Claude Pujade-Renaud