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3,47

sur 661 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Romain Puértolas est un prestidigitateur. Il parvient à enfermer un fakir dans une armoire et un nuage dans les poumons d'un petite fille (ou alors, est-ce un nuage dans une armoire sous les yeux de la petite fille d'un fakir, je ne sais plus au juste).

Et bien, devant vos yeux ébahis, je vais vous révéler le secret de ses tours (parce que bien évidemment il y a un secret). Je sais, ça ne se fait pas de dévoiler ainsi ce qui fait le charme d'un mystère, mais tant pis, je me lance. L'incroyable secret de Romain (qu'il garde jalousement de génération en génération, depuis les Gaulois) c'est… l'imagination !

Croyez moi sur parole (ou plutôt, non, allez vérifier par vous même), l'ami Puértolas maîtrise cet art sur le bout des doigts, sur les pointes de son sourire et sur les pattes de ses neurones (si si, les neurones ont des pattes). Une fois de plus, ce roman est un florilège, un feu d'artifice, un spicilège (j'aime bien utiliser des mots compliqués des fois) d'inventivité et d'extravagance.

Je me permets d'être un peu familier avec lui et de lui lancer de « l'ami » à la figure, tant son roman a les qualités qui font un bon ami : de la déconnade, de l'empathie, de l'honnêteté, de l'attention, de l'intelligence et du plaisir.

Récapitulons :

- de la déconnade : Il y en a, en long en large et en travers (jusqu'à la dernière page consacrée à l'imprimeur). L'auteur déploie un humour absurde, qu'il décoche à coup de scènes burlesques et de bons mots désopilants. Oui, ce Puértolas est impayable (enfin si, 19 euros chez tous les bons libraires).

- de l'empathie : l'auteur sait toucher tout autant qu'il sait faire rire, parce qu'il comprend les gens ; les gens comme vous et moi (oui même toi là-bas au fond). Tous, qu'ils soient blancs, noir, bruns, jaunes, l'important est qu'ils sachent croire en l'imagination et aux étoiles (dans le ciel ou dans les yeux).

- de l'honnêteté : parce que l'auteur ne triche pas. Son texte transpire de sa loyauté envers les valeurs humanistes (dont la poilade).

- de l'attention : l'auteur aime les hommes, et s'intéresse à ce qu'ils peuvent ressentir de plus beau (l'amour, le respect et le gondolage des zygomatiques).

- de l'intelligence : ce n'est pas parce qu'on écrit une histoire légère comme un nuage qu'on ne peut pas lancer quelques pics bien sentis de temps en temps.

- du plaisir : oui une belle dose de plaisir, de quoi lutter activement contre la morosité ambiante et combattre les pessimistes acariâtres.

Avec La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel, Romain Puértolas récidive donc avec cette aventure qui concilie absurde et émotion, pur divertissement et joli message de tolérance.

Je parlais d'enfermement dans ma première phrase. Ce récit est tout le contraire, un bel espace de liberté, une bouffée d'oxygène et un rafraîchissant appel au voyage. Bref un joli nuage, de ceux qui n'apportent pas la pluie.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Je découvre Romain Puértolas. En lisant ces mots et en faisant totalement abstraction de son physique hein car sinon j'ai tout faux, je dirai qu'il a l'âme d'un Malzieu en moins poétique et le brin de folie d'un Jonas Jonasson. Je ne sais où il va chercher toutes ces idées mais j'aimerai vraiment vivre dans la même bulle !!

Providence, une femme magnifique (il n'est pas fou, tant qu'à faire autant qu'il se fasse plaisir héhé), factrice de son métier, s'apprête à embarquer pour le Maroc alors que le volcan Islandais fait des siennes. de l'autre côté de la Méditerranée, une petite fille se meurt, étouffée par un nuage. Providence est prête à tout pour sauver cette petite fille, sa petite fille ! Même à défier les lois de la gravité ..

Sous son air léger, ce roman est une déferlante d'information ! pleins de petites anecdotes données ici et là, à la manière du film "Amélie Poulain", qui vous permettront de craner au prochain dîner avec les potes ....

Que le drapeau népalais était le seul à ne pas être rectangulaire. Qu'Albert Uderzo, le dessinateur d'Asterix, était daltonien et qu'il était né avec six doigts à chaque mains.....

Et puis, il y a aussi une profondeur, un lueur d'espoir, une belle vision de l'humanité. Ce roman vous fait du bien, vous allège.

Les syriens avaient déposé leurs armes sur les sacs de sable. Ils avaient arrêter le combat. Une trêve soudaine et inattendue, comme lorsqu'un couple fâché tombe par hasard sur un film d'amour et finit par se prendre la main et par s'étreindre sur le canapé, oubliant en une seconde des semaines d'engueulades.

Donc, pour résumer, ce roman vous donnera la pêche, il vous fera sourire ou rire, vous aurez de l'empathie pour les personnages, vous aurez comme une bouffée d'oxygène et derrière tout cela on sent l'intelligence de l'auteur ! Quoi demandez de plus ?? Ah oui qu'il soit bon .. Eh bien il l'est !!!

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Providence Dupois postière à Paris, doit se rendre au Maroc pour chercher sa fille adoptive atteinte de mucoviscidose. C'est une question de vie ou de mort.
Malheureusement, un volcan islandais en éruption paralyse le trafic aérien.
Seul recours, apprendre à voler, tout comme elle a appris à marcher à l'âge de sept mois.
C‘est une jolie histoire, loufoque, sympathique et optimiste, pleine de poésie et de bons sentiments et ça ne fat pas de mal.
J'ai quand même préféré l'histoire du Fakir et de l'armoire Ikea, peut-être un peu plus intense, mais on reste dans le même esprit.
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Alors je n'aurais pas cru que j'aurai fini ce roman avec une si bonne note.
Romain Puertolas est un auteur que je voulais absolument découvrir vu ses titres abracadabrants. Je ne suis pas partie sur son plus connu. Je m'attendais à beaucoup d'humour mais pas à une surprise de taille.
La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel c'est avant tout un titre qui a tout son sens. Je vous laisse découvrir. L'auteur traite un sujet sensible avec beaucoup d'humour et poétique.
On fait la connaissance de Providence Dupois, une héroïne à part qui est méga connue pour avoir accompli le voyage de sa vie au Maroc malgré le nuage Islandais.
A première vue, ce roman parait basique mais il est atypique. Sous forme d'histoire rocambolesque l'auteur dénonce les préjugés, l'injustice. Il véhicule des messages forts comme l'amour, la tolérance, le pardon. Et oui on rigole tout le long du roman avec des phrases fortes, des expressions pleines de bon sens mais à la fin un claque vous attend bien confortablement.
La surprise de taille est aux 20 dernière pages, où l'auteur vous retourne comme une crêpe.
Je ne l'ai pas vu venir celle-là. Une manière bien agréable de balader son lecteur.
D'ailleurs à propos de balade. J'ai parfois été perdue avec toutes bonnes paroles de l'auteur. Parfois beaucoup de bonnes choses pour dire un seul message. Mais on comprend à la fin pourquoi l'auteur enjolive ses propos.
C'est une très belle découverte et je vais foncer chez Facebook ou Ikea pour me replonger dans l'univers de Romain Puertolas. C'est fun, agréable, poétique et sacrément déroutant dans le bon sens du terme.
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J'ai eu la chance de rencontré Romain Puertolas cette année lors du salon du livre de poche à St Maur. Ayant entendu parler du succès grandissant de son précédent livre avec le fakir, j'ai acheté d'occasion le livre la petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel afin de me le faire dédicacé ainsi que l'opus précédent. Ce fut la rencontre qui m'a le plus marqué du salon cette année tant l'auteur est sympatique, j'avais donc hâte de me lancer dans la lecture de ses livres.

J'ai adhérer de suite à son style d'écriture et je crois que Romain Puertolas va devenir l'un de mes auteurs fétiches, j'aime son style d'écriture avec un côté Boris Vian. J'ai aimé cette façon de décrire la maladie qui touche Zahera la mucoviscidose avec ce fameux nuage, j'ai aimé Providence et son tempérament ainsi que ses improbables rencontres avec Maitre Hué ou les moines tibétains qui lui apprennent à voler de façon bien particulière. Et j'ai été surprise par cette fin que je n'attendais pas du tout. Une jolie lecture et une belle découverte que demander de plus?
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L'écriture de Romain Puértolas produit un effet magique sur les lecteurs (en tout cas sur moi) ; aussi improbables que soient ses récits, on se laisse bercer par la magie des mots, les talents de conteurs, l'authenticité et la sensibilité (à ne pas confondre avec la mièvrerie) de l'auteur. Ce sont des lectures qui font du bien au moral et vous donne le pep's pour la journée.

Si vous avez été hermétique au voyage du fakir alors passez votre chemin, c'est un modèle de sérieux et de rigueur à côté du périple aérien de Providence ! Pour ma part j'ai lu ce livre comme un conte, ou plutôt une fable. Vous savez ce qu'on dit, il y a une part de vérité derrière chaque légende… la question est de savoir si la vérité est plus belle ou plus sombre que la légende.

Je n'ai donc pas été totalement surpris par le retournement final, même si je ne m'attendais pas forcément à ça. D'un autre côté l'auteur prévient ses lecteurs dès l'exergue en citant Boris Vian : « Cette histoire est entièrement vraie puisque je l'ai inventée d'un bout à l'autre. » (L'Ecume des Jours).

Providence croisera des personnages hauts en couleurs (et parfois même des grands de ce monde) lors de son périple. Un périple plein de charme et d'émotions. L'auteur aborde des thèmes graves (dont la maladie, et plus particulièrement la maladie chez l'enfant) avec légèreté sans jamais tourner le sujet en dérision. A ce titre j'ai aussi craqué pour Zahera, une gamine de sept ans pleine de vie, d'espoirs et d'ambitions malgré la maladie qui lui ronge inexorablement les poumons.

L'absurdité des situations n'empêche nullement l'auteur de jouer la carte d'un humour tout en finesse et celle d'une sincérité qu redonnerait presque fois en l'être humain…
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel, c'est l'histoire d'une rencontre: celle de Zahera et Providence.
Lors d'un séjour à Marrakech, une insignifiante appendicite avait conduit la jeune Française dans l'hôpital où Zahera était clouée depuis son enfance.
Depuis, elle lui avait promis de la ramener en France.
De manière très inattendue, je me suis laissée embarquer par cette histoire de nuage de cendres qui a perturbé tout le trafic aérien et cette folle envie de Providence de tenir, coûte que coûte, sa promesse auprès de sa petite princesse.
C'est loufoque, tendre, complètement déjanté mais tellement drôle.
Un récit plein de poésie sur la thématique de l'amour, la maladie et l'engagement.
Une bien belle approche, pleine d'originalité et un bon moment passé lors de ce "fly trip" avec des personnages tous truculent et des situations cocasses.
J'ai beaucoup ri.
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Cela faisait longtemps que les livres de Romain Puértolas faisaient partie de ma PAL et je n'avais pas encore pris le temps d'aller explorer son univers. Il a suffi qu'on en parle au sein du club de lecture en évoquant son dernier roman Re-vive l'Empereur ! pour que j'ai le déclic. La lectrice du club avait présenté l'auteur et son oeuvre comme décalée, loufoque et drôle.
Je m'attendais donc à un livre décalé et plein d'humour lorsque j'ai ouvert La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel. N'ayant pas lu la quatrième de couverture, je plongeais dans ce roman avec pour seule idée que je découvrais le David Safier français.
Et bien, pour ce livre, je m'étais trompée... Décalé et loufoque, certes, mais sur fond de drame.

Providence Dupois doit adopter une petite fille atteinte de mucoviscidose, rencontrée lors d'un séjour au Maroc dans un hôpital où elle est venue se faire opérer de l'appendicite. Mais le grand jour arrivé, le volcan islandais Theistareykjarbunga se réveille. Elle ne peut prendre l'avion, personne n'a l'autorisation de décoller ce jour. Mais pour Providence le temps presse, la petite Zahera est de plus en plus fragile, le nuage de sa poitrine ne cesse de grandir et de grossir l'étouffant chaque minute davantage. Elle fera alors tout pour rejoindre sa fille. le lecteur se trouve alors plongé au coeur d'un conte magique et fantastique en suivant la protagoniste à travers un périple aérien incroyable. Elle apprendra à voler grâce à un gourou africain et à des moines, elle rencontrera les présidents de plusieurs pays dans les airs, venus la féliciter pour son courage et sa volonté.

Ce livre est un véritable conte plein de tendresse. L'amour d'une femme pour son enfant, l'amour d'un homme pour une femme. le pouvoir de l'imagination sur la mort.
Je suis restée sans voix, même si je m'attendais à cet épilogue, .
Un roman étonnant qui, malgré une histoire tragique, reste léger par ses touches d'humour tendrement distillées au fil des pages et qui rappelle que la force de l'imagination.
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Un très bon moment de lecture parsemé de rires. C'est rare qu'un auteur me fasse rire. L'histoire est divertissante, ce n'est pas de la grande littérature mais on passe un bon moment. L'amour, la maladie... tout est traité avec dérision, mais avec pudeur. Bien meilleur que le premier livre de cet auteur.
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L'unique client d'un salon de coiffure,contrôleur aérien de son état raconte une incroyable histoire à son coiffeur
Une petite fille gravement malade,une maman adoptive que rien n'arrête et sûrement pas l'éruption d'un volcan islandais
Un roman multipliant aventures et gags ,mêlant fantaisie,poésie et humour
pour une belle histoire d'amour maternel
Le merveilleux au secours de la triste réalité
J'avais peu apprécié le premier livre de l'auteur,je suis entrée dans celui ci avec délice
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