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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après la lecture de cette excellente BD, la visite d'un musée ne vous semblera plus tout à fait pareil. Sur les pas de David Prudhomme,on déambule avec humour dans un Louvre revisité. Il croque avec talent les petits travers des visiteurs et on sourit devant son sens de l'observation d'une faune éclectique, souvent ridicule devant des oeuvres qui ont traversé les siècles, et qu'il retranscrit avec un coup de crayon tout en finesse. On se régale, on se moque, parfois de nous-mêmes, une véritable étude de société. Un vrai coup de coeur.
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Petite balade dans le Louvre, dessinée au crayons de couleurs et graphite, tout en finesse, en légèreté. Ce n'est pas uniquement les oeuvres que l'on observe dans cette visite, c'est aussi le public, les visiteurs, dans leurs manies, comme celles des portables, leurs regards, et leur rapport à ces oeuvres, la façon de se tenir et on dirait parfois que ce sont les oeuvres elles-mêmes qui observent, qui épient le public. C'est une visite finalement très réaliste sur ce qu'est réellement le Louvre.
Très bel hommage tout en subtilité à ce prestigieux musée.
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Cette bd fait partie de la collection des éditions du Musée du Louvre qui, en collaboration avec Futuropolis, propose à des scénaristes et dessinateurs de donner leur vision du Louvre, d'en faire le personnage principal ou un décor à leurs histoires.
Ici, Prudhomme se représente déambulant dans les vastes salles du Louvre. Une drôle de chapka sur la tête, il cherche sa femme perdue au cours de la visite ("Bon  alors !  Jeanne, où es-tu ?") , passe des coups de fil à son éditeur (petit clin d'oeil  à Seb Gnaedig, son  éditeur dans la vraie vie), a l'impression d'être dans une bd  géante auxquelles manqueraient des bulles. Ce qui lui plait surtout c'est d'observer les gens qui regardent les oeuvres ou qui se regardent à travers elles (selfies, mises en scène d'eux-mêmes),   téléphones portables à la main  qui servent à montrer qu'on y était,  qu'on a vu..  
 L 'art n'existe pas sans le regard mais les oeuvres nous regardent- elles ? Pourquoi pas, Prudhomme imagine La "petite" Joconde qui regarde la foultitude des visiteurs agglutinés devant elle. En face, les grandes Noces de Cana n'attirent pas...
Prudhomme croque avec talent ce public hétéroclite, subjugué ou épuisé  (les sofas sont mis à  disposition autant pour les épuisés de tant de pas que pour les contemplatifs).
 Les trouvailles visuelles sont  certainement puisées par des  heures d'observations sur le terrain.Le mimétisme et les similitudes entre les observateurs et  les oeuvres sont savoureux. Les couleurs neutres avec des pointes de rouge sont simples et attirent l'oeil sur le détail.. le trait  fait penser à Sempé dans l'intelligence  du regard, la moquerie sans méchanceté . Une bd épatante  qu'on peut feuilleter et refeuilleter sans lassitude  !
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Voilà une BD au concept original, on y suit les déambulations d'un personnage à travers les pièces du Louvre.
Mais l'intérêt réside surtout dans les visiteurs dont les travers sont bien croqués, on les retrouve tantôt avachis, tantôt le nez collé à la peinture, tantôt sur leur téléphone...
Le ton est pertinent et je pense que les habitués des musées ne pourront que s'y retrouver.
Le dessin fait au crayon est clair et aéré, agréable à regarder.
La lecture de cet album est par contre très rapide, 15 minutes et c'est fini...
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Petite déambulation dans les galeries du Louvre.
Tout y est croqué: les oeuvres mais aussi les visiteurs laissant l'imaginaire de l'auteur faire son oeuvre.
Une visite plutôt sympa et finalement pas si loin de la réalité, notamment dans tout ce qui anime le quotidien de ce grand et magnifique musée.
L'ayant visité cet été, je m'y suis bien retrouvée.
Les dernières pages apportent des informations plus précises sur le bâtiment, les oeuvres, les visiteurs, les agents.
Plutôt impressionnant et pas inutile.
J'ai adoré cette "autre" traversée.
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Cette BD, et la suivante, s'inscrivent dans un projet commun : le Louvre et de grands illustrateurs se sont associés afin de présenter le musée d'une façon nouvelle, plus ludique et distrayante. Pour ce faire, David Prudhomme, Enki Bilal ou encore Etienne Davodeau (avec son Chien qui louche présenté dans un précédent numéro du Coin des BD), nous proposent des ouvrages, parfois plus proches du beau livre illustré que de la BD, parfois plus proches des visiteurs du Louvre que des oeuvres exposées.

La Traversée du Louvre part d'un postulat de départ simple : David Prudhomme visite le Louvre avec sa femme, tous deux sont soudainement séparés par inattention et cherchent ensuite à se retrouver dans les dédales du musée. Commence alors une déambulation sans queue ni tête pour le héros, téléphone vissé à l'oreille ou à la main, observateur de la faune locale à travers les différentes salles qu'il traverse. Jeune ou vieux, homme ou femme, amateur d'art ou visiteur lambda, français ou étranger... le visiteur est décortiqué, roi du musée sans lequel le Louvre ne serait pas ce qu'il est, le visiteur est le véritable héros de l'histoire et devient à son tour, spectacle plutôt que spectateur.
J'ai beaucoup aimé cette approche "inversée" qui offre une nouvelle dimension aux lieux et donne envie de revisiter le musée avec un oeil différent. Les bulles sont rares, une voix off guide parfois l'aventure mais finalement, ce qui prime c'est le visuel et le lecteur n'a pas besoin de mots pour apprécier la visite proposée. Chaque vignette, rehaussée de couleurs douces, offre une perspective nouvelle : oeuvres reproduites en fond, visiteurs au premier plan (i-phone à la main, appareil photo brandi, moue désabusée, sourire extasié...). Les planches défilent, les salles visitées sont de plus en plus nombreuses, les visiteurs croisés se multiplient... mais le plaisir de la visite ne s'essouffle pas.
Je n'ai pas toujours apprécié la façon dont David Prudhomme a croqué les visiteurs, en revanche, je salue le travail de reproduction des oeuvres et surtout, de colorisation de l'ensemble. La Traversée du Louvre donne envie de déambuler dans le musée, rien que pour ça, c'est une réussite !
Lien : http://bazardelalitterature...
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A l'occasion de la sortie du dernier album s'inscrivant dans la Collection du Louvre de Futuropolis, le célèbre Musée s'offre les services d'un guide de marque : David Prudhomme. Et pour l'heure, c'est à mon sens l'album le plus accessible de cette ligne éditoriale qu'il m'ait été donné de lire. Car force est de constater que j'étais restée assez extérieure aux réflexions de ce cher Hulk imaginé par Nicolas de Crécy et que, face à mon incapacité à venir à bout des Sous-sols du Révolu, j'avais dû abandonner mes confrères de kbd en cours de route, malgré la lecture collective planifiée en équipe (lire la synthèse de kbd).

Cette publication est donc pour moi l'occasion de profiter d'une visite « normale » des collections du Musée. Un plaisir réel de déambuler aux côtés de David Prudhomme qui, chapka sur la tête et portable dans la main, nous emmène arpenter au pas de course les galeries de portraits, les collections égyptiennes, grecques et autres objets d'arts divers et variés.

Le pitch de la Traversée du Louvre est simple : effectuant des repérages pour la réalisation de l'album, David Prudhomme visite le Louvre. Soudain, son téléphone retentit, il décroche et engage une conversation avec Sébastien Gnaedig (auteur de BD mais plus connu en tant qu'éditeur chez Futuropolis) au sujet de l'avancée de son travail. Sitôt la conversation terminée, David Prudhomme reçoit un second appel. C'est cette fois Fabrice Douar (éditeur aux Éditions du Louvre) qui prend également des nouvelles de son auteur. Seul problème : à cause de ses échanges téléphoniques, David Prudhomme a perdu de vue Jeanne, sa femme. Il va traverser hâtivement les collections et galeries du Louvre pour la retrouver.

J'ai apprécié la manière dont l'auteur s'aide de son postulat de départ pour associer / dissocier en permanence tous les éléments de son environnement. Il crée ainsi un méli-mélo visuel qui force le lecteur à s'arrêter régulièrement pour explorer chaque recoin de cases. On s'amuse en permanence d'être associé à ce jeu subtil, intelligent et porteur d'une réflexion sur l'Art et sa place dans nos sociétés, sur l'Histoire et l'Identité. David Prudhomme rend cette visite ludique. Il nous embarque dans un jeu, il en est la pièce maitresse sur laquelle on s'appuie ; il capte LA réaction, L'instant, La pause… celle qui nous fait réfléchir et crée ainsi une interaction entre le lecteur et l'ouvrage. La voix-off de l'auteur redonne régulièrement du rythme à cette visite, une sorte de rappel à l'attention du lecteur-visiteur qui aurait lâché le groupe malgré la vigilance du guide qui les encadre. C'est pourtant facile et tentant de trainer au milieu des pages de cet album !! Les nombreux passages muets nous y incitent : on se perd dans l'observation de ces cases remplies d'oeuvres d'art, on baisse ainsi naturellement le rythme de notre lecture pour profiter de ces pièces artistiques de choix qui, bien que secondaires dans ce récit, sont reproduites avec beaucoup de justesse. On ne peut que profiter de ce spectacle… et réfléchir sur ce que l'on voit.

Je crois que je ne visiterais plus jamais un musée de la même manière, car j'aurais envie de tester moi aussi des deux facettes du tableau : celui pour lequel on paye l'entrée et celui qui est sous-jacent car spontané puisqu'il est le résultat de ce que ces oeuvres produisent sur les visiteurs. C'est cela même dont il est question dans cet ouvrage, les visiteurs du Musée étant à la fois Spectacle et spectateurs ; ils interagissent en permanence avec les oeuvres d'art exposées, jusqu'à se confondre de temps à autre avec elles. Il semble si facile à David Prudhomme de nous prendre au dépourvu.

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Le lecteur/spectateur suit David Prudhomme dans sa traversée d'un des plus grands musées du monde alors qu'il est à la recherche de sa compagne. Sous son regard, le Louvre devient « une BD géante » avec des « cases » aux murs qui se laisse découvrir par fragments. Avec lui, le lecteur apprend à observer non pas les oeuvres elles-mêmes mais l'attitude des gens qui observent les oeuvres. du touriste agrippé à son appareil photo au couple amoureux s'enlaçant tendrement, David Prudhomme dresse de manière humoristique le portrait de ses contemporains.
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Déambulation d'un artiste dans le musée du Louvre....
Un album qui figure dans la collection Louvre de la maison d'édition Futuropolis, visant à établir une passerelle entre deux mondes prisonniers de leur image.Faire entrer le monde de l'art en BD et inversement !
L'auteur, David Prud'homme, se met en scène, déambulant dans le musée, nous retranscrivant mine de rien ses impressions.

Le scénario
Très bon scénario, même si au départ, j'étais un peu choquée par l'attitude désinvolte, et carrément agaçante de ce visiteur constamment pendu à son téléphone. Je me suis bien fait avoir. Il s'agit ici d'une mise en abîme visant à casser les codes, et peut être nous remettre un peu en cause aussi ?
Un musée n'est pas qu'un temple de la culture. le public ou plutôt les publics sont variés, pas toujours très sérieux.
Et finalement, c'est un peu une grande BD, grandeur nature !

Le visuel
L'auteur apporte sa touche à la collection avec son style j'imagine.
Ne connaissant pas les autres ouvrages, je ne peux pas comparer.
Beaucoup de noir, dessins au crayon ou au fusain et par-ci par-là de petites touches de couleurs réveillent le dessin. Cela reste assez sombre dans l'ensemble. Les dessins me font un peu penser à ceux de Sempé.

Mon avis
Je trouve le projet réussi, une approche juste et une analyse assez drôle de la population présente au Louvre. Cela dédramatise ce lieu emblématique qui peut faire peur à ceux qui ne vont pas au musée.
Toutefois, même si j'ai un peu souri, je n'ai pas été vraiment emballée.
Il me manque un peu de couleurs sans doute. Mais c'est un album à découvrir néanmoins. J'ai apprécié le livret très intéressant en fin d'ouvrage avec pleins d'infos et de chiffres sur Le Louvre, un musée hors norme.

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Après Aux heures impaires d'Éric Liberge, Période Glaciaire de Nicolas de Crécy et Les sous-sols du Révolu de Marc-Antoine Mathieu, je poursuis ma découverte de l'excellente collection née de la collaboration entre le musée du Louvre et des scénaristes/illustrateurs talentueux. Ces ouvrages, à mi-chemin entre BD traditionnelles et beaux-livres, proposent au lecteur de découvrir l'institution mythique sous un angle nouveau, propre à chaque artiste qui se livre à l'exercice.

Une salle ; un homme de profil devant un tableau. Cette homme n'est autre que David Prudhomme lui-même, qui s'empresse de répondre à l'appel qui émane de sa poche et vient troubler la quiétude du musée. En se mettant en scène au téléphone, l'auteur développe une narration originale, où ce qui n'est pas dit est tout aussi important que l'explicite. On devine, on imagine, on se représente. On apprend que David est venu avec sa femme, Jeanne, qu'ils se sont perdus de vue et qu'ils entreprennent de se rejoindre. Cette recherche devient le prétexte à une déambulation apparemment sans queue ni tête qui donne l'occasion au lecteur d'approcher aussi bien les oeuvres que le public. Car c'est lui, le personnage principal : ce public mouvant, changeant, bariolé, parfois étrange. David Prudhomme jette un regard curieux, presque anthropologique sur la foule qui se presse devant les chef-d'oeuvres du monde entier. Il dépeint, souvent de façon muette, les petites manies et les coïncidences, les heureux hasards et les incongruités.

Très vite, je n'ai plus eu l'impression de lire une BD mais de regarder un tableau. J'ai flâné à mon tour parmi les vastes planches très structurées qui se succèdent pour raconter avec finesse le choc des cultures et des générations, bref, le temps qui passe. le texte, laconique, vient rythmer la lecture sans jamais troubler la rêverie. Les grandes illustrations au fusain et crayons de couleurs accentuent cette atmosphère légère et évaporée, presque irréelle, qui pousse le lecteur à prendre son temps.

La traversée du Louvre semble moins onirique que ses prédécesseurs mais la poésie n'en imprègne pas moins toutes les pages. L'auteur pose un regard amusé sur ses concitoyens mais soulève aussi de véritables questions sur la nature de l'art, sa place dans nos sociétés, l'importance du public, etc., autant de questions qui font écho à ma formation et me passionnent. Prudhomme signe ici un album très accessible et récréatif qui ne manquera pas d'émerveiller petits et grands. On en sort avec l'envie d'aller à notre tour observer les badauds qui se pressent devant les tableaux...
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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