AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 10 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Nos ados ne lisent plus!
Oh, l'autre! MDR, même pas vrai!
Ils lisent 6 livres par an en moyenne, avec plaisir!
La lecture est en 7e position, après la télé/ vidéos( 92%) et internet( 84%)...


Et certains sont sur Babelio!
Voici Anne Élise, Sarah... Et il y a même un garçon: Alexandre. J'ai kiffé grave, "Et après" de Capucine Dao... Wesh, cimer Capucine.


"Ils discutaient, comme souvent. Ils n'étaient que deux et le temps leur paraissait parfois long, dans le petit espace, qu'ils ne quittaient jamais."


Ces deux mômes parlent de leur vie qui commence, de leurs rêves et de leurs espoirs.
-Et alors, tu crois qu'il y a quoi après ?
- Je pense que c'est terminé... Mais, ça ne fait rien, on aura eu une belle vie!


La petite fille sourit à... son compagnon, son ami, son frère?
Elle est plus réfléchie que le garçon, et "moins téméraire".
-Alors, on ne se verra plus jamais? Fit-il tristement.


Le petit aimait colorer les contours nébuleux de leur univers, en en parlant. Mais, il sentait que la petite fille allait encore s'endormir, alors il lui donna un coup de pied!
-Tu as entendu le son?
-Quand je dors, je dors! Répondit la petite.


-J'en ai assez de toi, tu ne fais que dormir!
-Alors, je ne t'aime plus...
Le garçon se désola:
-De toute façon, nous ne nous verrons plus jamais...Je n'aurai plus à te supporter, une vie à tes côtés, c'est plus que suffisant.


Ça bouge, il y a du mouvement!
Ça bouge de l'autre côté de leur monde. La petite est mélancolique:
-On va être séparés. J'ai menti, je t'aime! Toi aussi, tu m'aimes?


Il ne répondit pas, et "ils demeurèrent à s'observer silencieusement l'un et l'autre, tandis que le chaos envahissait leur univers."
Une lumière !
-Allez y, madame, je vois la tête ! Fit la sage femme. C'est un garçon !


-On va passer au deuxième, encore une fois ! C'est une fille !
On essaya par tous les moyens de faire crier la petite. Mais, elle ne cria pas...
"Dans la chambre et les pensées de la mère, quelque chose réduisit en miettes l'un des 2 berceaux" ...
Commenter  J’apprécie          664
Ils s'appellent Capucine, Anne-Elise, Alexandre, Sarah, Fanny, Clara, Pauline et Enya. Ils ont entre 14 et 17 ans, sont francophones et ont un point commun : ils sont les lauréats du prix Clara, décerné à des ados pour récompenser une nouvelle, forme d'écriture ô combien difficile ! Comme chaque année, le jury était présidé par Eric Orsenna membre de l'Académie française.

Et bien voulez-vous que je vous dise, je suis restée « scotchée », béate d'admiration devant ces talents prometteurs. N'allez pas croire qu'ils nous écrivent des histoires à l'eau de rose… Pas du tout, parler de la vie, de la mort, du bien, du mal, de l'amour de la haine, du deuil est chose normale malgré ou grâce à leur jeunesse. Leur écriture est foisonnante, imaginative, poétique, bref un véritable régal, du plaisir à l'état pur. Surtout restez comme vous êtes, ne prenez pas la grosse tête, continuez à nous écrire des textes qui sortent de vos tripes et nous emportent au gré de votre imaginaire !

Et Après de Capucine Dao : mon coup de coeur. En moins de dix pages, une histoire qui vous happe et vous surprend, sûrement la nouvelle que je préfère dans ce recueil.
Points de vue d'Anne-Elise Guilbert-Tétart nous entraîne à Pompéi en compagnie du cheval en terre cuite de Caligula dans le monde des antiquités.
Le monde est couleur d'Alexandre Imbert nous projette dans un monde du futur où l'homme est devenu robot "poser, visser, serrer" est ce qui leur reste de vie et de conscience jusqu'au jour où…
Mon Alban de Sarah Léon nous relate Berlin en RDA en 1960 quand on ne pouvait pas circuler librement et que le passage à l'Ouest était crime d'état. Heureusement qu'Alban a pu passer. Beaucoup d'émotion dans ce court texte sans pathos.
Les playmobils ne jouent pas à cache-cache de Fanny Perdereau : où l'absence perturbe, où deux jumeaux ne se voient plus, ne se parlent plus, où l'anorexie peut-être suicidaire, où il faut réapprendre à vivre.
Vertige de Clara Prieur : une famille, la mère Mme Lise, la grand-mère, la grande soeur Pauline, le père absent marié avec la mer et le compagnon de la mère M. Morant. Tout ce petit monde vit dans le sud au bord de mer, et l'enfant (la petite dernière) observe, épie, aime, s'abîme dans ses pensées, ses rêves et sa mélancolie.
Esquisse pour un chaos d'encre et de sang de Pauline Rolland : greffe d'organe, mort, écriture avec une encre de sang…
Dans ma cité d'Enya van Den Abeele : la vie dans la cité ou la vie de Mamadou et de ses copains. Avec talent et brio une évocation de ces rapports souvent tendus entre des personnes qui ne se connaissent pas et portent cependant des jugements tout fait sur leurs voisins… un rayon de soleil.
merci aux éditions Héloïse d'Ormesson et à Babelio pour cet envoi dans le cadre de sa masse critique imaginaire de novembre 2012.
Voilà j'espère vous avoir donné envie…
Commenter  J’apprécie          200
Je ne m'attendais pas à rester scotchée par autant de talent! La relève est décidément assurée, lorsqu'on voit combien des ados, entre 14 et 17 ans, parviennent à nous bluffer par leur style et surtout leur inventivité. J'ai abordé ces Nouvelles d'ados avec un petit a priori je l'avoue. Mais très vite j'ai été rappelée à l'ordre. La nouvelle "Et après ?" de Capucine Dao m'a fait comprendre que ces ados maîtrisent parfaitement le genre de la nouvelle ô combien délicat. Et puis j'ai été enthousiaste devant l'univers contre-utopique du récit d'Alexandre Imbert, "Le monde est couleur". Sa façon de construire un monde formaté et grisâtre, puis de redonner de la couleur à une conscience qui rompt avec les automatismes du quotidien, a suscité mon étonnement.
Je n'ai qu'une chose à dire à tous ces jeunes : BRAVO !
Commenter  J’apprécie          180
Huit nouvelles rédigées par autant d'adolescents, de quatorze à dix-neuf ans.

Il est difficile d'émettre un avis global puisque chaque récit est l'oeuvre d'un auteur différent, avec un style bien personnel et des thèmes variés. Des histoires de type fantastique, de science-fiction, avec voyages dans le temps (passé ou futur), d'autres ancrées dans le présent, oniriques, douloureuses ou optimistes.

Si j'ai été agréablement surprise à chaque fois par le style maîtrisé, la plupart des nouvelles m'ont en revanche ennuyée, ressemblant à des scénarios déjà rencontrés et/ou manquant de simplicité.

Deux récits m'ont touchée, malgré tout, il y est question d'absences douloureuses. Absence d'un fils adulte que sa mère pleure, absence d'un frère dont le deuil semble impossible.

Au-delà des textes eux-mêmes, les visions de ces jeunes auteurs sur la vie, la société, l'humanité sont intéressantes, fidèles aux préoccupations de cet âge tourmenté, quelles que soient les époques depuis que l'adolescence "existe" *...

► Appréciations : de 1 à 5 étoiles selon les nouvelles.

Merci à Babelio pour son opération Masse Critique et aux Editions Héloïse d'Ormesson.

* " L'adolescence en tant que telle n'existe que dans les sociétés modernes, et depuis le XIXe siècle, où l'industrie enrôla toujours plus les adultes loin de leurs lieux de résidence " (Wikipedia).
Il est vrai que lorsque l'enfant travaille et/ou se marie avant la puberté, il passe directement à l'âge adulte, sans transition.
Commenter  J’apprécie          130
J'ai décidé de ne pas chroniquer toutes ces nouvelles, mais de seulement livrer mes impressions générales.

Certaines m'ont beaucoup émue, comme "Mon Alban", sorte de nouvelle épistolaire, une mère écrit chaque année à son fils qui a fui vers l'Ouest, au moment où le Mur déchirait Berlin en deux; ainsi que "Les Playmobil ne jouent pas à cache-cache, dans lequel une jeune fille essaie d'apprendre à vivre après la mort de son frère; et "Esquisse pour un chaos d'encre et de sang." qui aborde le thème douloureux du don d'organes et de la "seconde vie" que celui-ci peut offrir.

Très impressionnée par le style des ces adolescents- qui, au passage, écrivent bien mieux que certains de nos écrivains contemporains- j'ai dévoré ces huit nouvelles. Des nouvelles parfois sombres, mais surtout fines et touchantes. Une écriture incroyablement lucide, mature et pertinente.

Chapeau bas à ces écrivains en herbe !
Commenter  J’apprécie          130
C'est très sympa à lire. Les histoires sont assez variées, tout autant que les styles d'écriture. Profond, poétique, sensible ou original, chacun de ces huit jeunes sélectionnés nous emporte brillamment dans leur univers. Une nouvelle fait réfléchir par son sujet, une autre donne la vie à un objet qui nous livre ses moindres pensées. D'autres apportent une vision futuriste ou imaginaire, d'autres sont beaucoup plus réalistes, ou même touchantes par leur contexte. le court récit que j'ai préféré c'est « Les Playmobil ne jouent pas à cache cache ». Une histoire bouleversante, qui a bien failli me faire pleurer. On parle ici de reconstruction après la perte d'un être cher et il est difficile de retenir ses larmes tant les mots sont bien choisis. C'est fort et magnifiquement bien écrit et je félicite sa jeune auteure.

Je suis réellement impressionnée par ces jeunes qui voient le monde autrement et qui réussissent à trouver les mots pour le décrire. Pour ensuite nous les partager. Que d'émotions! Ce sont des histoires vivantes, pleines d'idées, écrites par des jeunes qui ont du talent, c'est indéniable. Ils maîtrisent tous l'écriture et du coup j'ai bien apprécié les petites présentations de ces auteurs au herbe, sélectionnés pour ce prix, pour y découvrir leurs inspirations. J'espère qu'ils continueront tous sur cette voie et qu'on entendra parler d'eux (si ce n'est pas déjà le cas).

C'est un recueil de nouvelles étonnantes, surprenantes, qui m'a donné envie de découvrir les nouvelles des années suivantes. Je ne connaissais pas l'existence de ce prix et je suis ravie d'avoir pu le découvrir. C'est un très bel hommage à Clara, une enfant décédée à l'âge de treize ans, suite à une malformation cardiaque. Elle aimait écrire et c'est très émouvant de voir que ce prix a été créé en sa mémoire. Il faut savoir que les bénéfices de la vente de ces ouvrages permettent de poursuivre la recherche en cardiologie. Alors ce sera une belle action si vous envisagez cette lecture. Lecture que je vous conseille vivement.
Commenter  J’apprécie          20
Avant toute chose, le Prix Clara, qu'est-ce que c'est ? le Prix Clara est un concours de nouvelles pour les adolescents (de 12 à 17 ans) qui récompensent chaque année entre six et huit amoureux de la lecture et de l'écriture. Créé en l'hommage de Clara, décédée à l'âge de 13 ans, les nouvelles gagnantes sont sélectionnées par un jury présidé par Erik Orsenna et publiées ensuite dans un recueil chez les éditions Héloïse d'Ormesson. Les bénéfices vont directement à la recherche en cardiologie de l'hôpital Necker-enfants malades.
Maintenant que vous dire sur ce recueil en lui-même ? Difficile d'en parler en général, mais pas évident non plus d'évoquer cas par cas chaque nouvelle... Je vous parlerai d'abord tout de même de la forme. Huit nouvelles pour quelques deux cents pages, c'est un format très agréable. Des histoires courtes, d'une trentaine de pages à soixante pour la plus longue - et celle qui m'a accessoirement le plus ennuyée - ; des thèmes divers ; des genres qui s'enchaînent ; des inspirations multiples. J'ai été étonnée par la variété et la richesse de ce recueil !
D'une nouvelle à l'autre, le lecteur change de genre, de point de vue, de style, de personnages. C'est comme lire plusieurs histoires en une seule. Rien ne se suit, pourtant tout se complète. le fantastique accompagne l'historique, le réalisme côtoie l'abstrait. Historique, épistolaire, dystopique, initiatique, les genres se confondent avec une certaine harmonie. J'ai ouvert le recueil sur une nouvelle assez sombre, Et après ?, où le fantastique seconde le réalisme ; je l'ai terminé avec Dans ma cité, qui a des allures de pièce de théâtre et nous emplit d'espoir en l'humanité.
D'un récit à l'autre, on revient sur le deuil, la vie, la reconstruction, la solidarité, la perte, l'absence, l'après. Si je m'attendais à un effet varié, à ne pas toujours trouver la même chose derrière chaque nouvelle, j'ai été soufflée par la fascination que j'ai eue pour quelques unes d'entre elles. Ces jeunes écrivains font tantôt parler des bébés, tantôt un cheval en bois, tantôt le coeur d'une cité. Pour moi, ils ont clairement réussi à faire passer quelque chose à travers leur texte. Ils véhiculent des idées, des émotions, dans un laps de pages court, restreint, que j'ai sincèrement ressenties pendant mes lectures. Il en ressort une grande maturité, un travail beaucoup plus abouti que je ne l'espérais de prime abord.
Quant à vous donner mes préférences... Après vous avoir parlé de Et après ? et Dans ma cité, qui sont à l'opposée l'une de l'autre, je ne peux que revenir sur le monde est couleur qui m'a ravie par son originalité et, forcément, parce qu'elle joue avec les codes de la dystopie : un univers où tout est gris, où la population est privée de ses sentiments, classée, abrutie par le travail, asservie. Mais j'ai aussi beaucoup aimé le sujet d'Esquisse pour un chaos d'encre et de sang, qui m'a fortement émue.
Lien : http://liredelivres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (22) Voir plus




{* *}