La pensée économique libérale domine tous les espaces de diffusion ainsi que les débats publics et politiques. Elle est devenue la pensée dominante et comme seule voie crédible. Effectivement, dans tout ce vacarme médiatique orchestré par des pseudos experts issus de think tanks libéraux et de la presse verrouillée par les entrepreneurs du CAC 40, tout autre courant de pensée est ramené au rang de signal faible et inaudible.
Un essai économique de
Pierre Cahuc et
André Zylberberg «
Le négationnisme économique. Et comment s'en débarrasser. » enfonce le clou en expliquant que l'économie est devenue une science expérimentale au même titre que la médecine et la biologie et que donc les controverses n'auraient plus lieu d'être et seraient le fait uniquement d'hérétiques de l'économie.
Thomas Porcher, économiste atterré, endosse parfaitement ce rôle d'hérétique de l'économie et propose un traité économique pour tout citoyen désireux de se faire une pensée économique critique pour ses choix de vie et de société au regard du prêt-à-penser libéral qu'on nous impose comme la norme objective.
Le livre est construit autour des thèmes récurrents de l'économie (le mythe de la réussite individuelle, la dette, la dépense publique, le marché du travail, la finance, le modèle social, la mondialisation, le libre échange et leurs traités, l'union européenne, le FMI...) et d'un petit manuel d'autodéfense citoyenne contre la pensée dominante rassemblant quelques principes (10 au total) pour décoder les mesures économiques qui s'imposent à nous et les critiquer.
A qui profite le crime ! Voilà la première des questions fondamentales que tout citoyen doit se poser...
Un ouvrage facile à lire qui met en lumière de façon démonstrative et argumentée les dérives de l'économie libérale.
Quand l'hérésie devrait être l'orthodoxie !