J'aime bien les polars. Vous savez? Se casser le front pour tenter de trouver le meurtrier avant d'arriver au chapitre final? C'est souvent une lecture plutôt légère et plaisante. L'oeuvre que je vous présente aujourd'hui n'est pas vraiment un roman policier. Nous sommes directement dans la tête du tueur.
Voici la chronique de «
Un Instant » de l'auteur
Jean-Chaul Pich (pseudonyme de Jean-Paul Chich) paru chez «
Jacques André éditeur » en 2012. Une maison d'édition située à Lyon en France. le code ISBN 978-2-7570-0232-3 a été attribué au livre. Il contient 220 pages.
La première pensée que j'ai après la lecture du bouquin c'est une comparaison avec «
American Psycho » de
Bret Easton Ellis . Si vous connaissez ce roman, vous êtes déjà au courant de ce que je veux dire. Pour les autres, sachez qu'il s'agit d'un récit gore, noir et sanglant où les détails de meurtres sont décrits noirs sur blancs. Je n'avais pas aimé «
American Psycho ». Pas du tout. «
Un instant » fut un peu mieux, voici pourquoi.
Tout le plaisir de ce livre se situe dans la prouesse de l'auteur à nous emmêler les pinceaux. Ce que nous sommes certains, dès le départ, se révèle être compromis. C'est une question de point de vue et de possibilité. Je ne vous gâcherai pas le divertissement en vous dévoilant l'épilogue, mais sachez qu'on demeure avec certaines interrogations.
Cet aspect positif peut s'avérer très néfaste par contre. Beaucoup de lecteurs détestent lorsqu'un livre est un peu « ouvert ». Ils veulent verrouiller la boucle et mettre un point à la fin de leur périple littéraire. Pour ma part, j'aime les cas où une oeuvre nous reste en tête, quand on se questionne et qu'on tente des hypothèses. C'est un plaisir collatéral à certains bouquins. Ce fut l'occurrence pour celui-ci.
Il y a, par contre, certaines composantes que j'ai moins appréciés. Nous suivons un tueur en série dans sa sombre descente aux enfers. Tout ceci est causé par un ingrédient déstabilisant, comme tous bons psychologues vous diront. Dans ce cas-ci, l'élément perturbateur est… une claque en pleine figure et
un instant d'humiliation en public. Piètre moment déclencheur, admettons-le.
Finalement,
L'atmosphère glauque et la manière dont l'auteur nous met des doutes sont sublimes par contre, l'élément déclencheur apporte un goût d'irréalisme qui nuit à l'appréciation. J'attribue 7 sur 10 au bouquin.
On aime : les questionnements suite à la lecture, l'ambiance et le thème.
On n'aime pas : la futilité de l'élément déclencheur.
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