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EAN : 9782253009214
160 pages
Le Livre de Poche (04/11/1969)
3.8/5   217 notes
Résumé :
"La douceur de l'air me fait rêver, à ce qui fut et à ce qui serait si tu étais là. Je sais que cette rêverie n'est qu'une inaptitude à vivre le présent. Je me laisse entraîner par ce courant sans regarder trop loin ou trop profondément. J'attends le moment où je retrouverai la force. Il viendra. Je sais que la vie me passionne encore. Je veux me sauver, non me délivrer de toi. " Dans l'afflux de souvenirs où les heures cruelles qui ont précédé la mort de Gérard Phi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Dans le temps d'un soupir, Anne Philippe retrace le cheminement de sa vie de couple avec le comédien Gérard Philippe. Tout au long de cet ouvrage elle ouvre son coeur sur ce que fut leur relation. de leur rencontre jusqu'à la fin de ses jours, la porte des souvenirs à deux s'ouvre sur un océan de bonheur, de joie, de beauté et surtout d'amour entre ces deux êtres unis pour le meilleur et le pire.

Aussi lorsque Gérard tombe gravement malade, Anne, sa femme, refuse l'évidence de son départ et s'accroche désespérément à ce que fut leur amour pour tenter d'en faire une bouée de sauvetage pour se remettre à flot.
Tout en pudeur et retenue, Anne Philippe nous livre le temps d'un soupir, ce qu'elle porte en son coeur, cet amour si grand, si pur, que fut le sien pour son mari jusqu'à son dernier souffle et bien au delà.
Parce que la mort est un passage obligé, sans jamais tomber dans le pathos ces lignes qui pleurent l'être aimé nous touchent immanquablement.

Une lecture empreinte de douceur et de douleur qui nous transporte loin, très loin...
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« Avec son livre, « Le Dernier Hiver du Cid », Jérôme Garcin prolonge le si déchirant témoignage d’Anne Philipe, « Le Temps d’un soupir ». L’auteur a épousé Anne Marie, la fille de Gérard et d’Anne Philipe. Il nous parle avec délicatesse et pudeur des derniers jours de l’immense acteur de théâtre et de cinéma qu’était Gérard Philipe. Il nous dévoile aussi, par bribes, sa jeunesse et plus tard sa carrière, mais aussi la grande humanité de cet homme très proche de ses enfants et de son épouse, de ses amis Jean Vilar du TNP, de l’écrivain Georges Perros et des gens tout simplement. Le bonheur était là, la tragédie arrivait….
J’ai beaucoup aimé redécouvrir cet acteur connu dans le monde entier et dont mes parents me parlaient avec fierté. Gérard Philipe aurait mérité un bel hommage pour les 60 ans de la disparition en 2019. Sa beauté, une vie brève et une carrière incroyable n’empêchent pas l’oubli dans ce monde d’aujourd’hui mais une étoile telle que Gérard Philipe n’a sans doute pas besoin de reconnaissance… Je suis entrée avec bonheur et curiosité dans l’univers « cinéma et théâtre des années 50 », j’ai été très émue par la détresse d’Anne son épouse, si digne dans son immense douleur.. A lire pour (re) découvrir ce grand comédien..
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J'avais juste 17 ans lorsque le professeur de notre classe nous a demandé d'étudier ce livre. Pour moi ce fut une révélation. Je découvrais qu'il etait possible avec des mots d'exprimer l'intensité de sentiments parfois impossible d'expliquer à l'oral avec des mots,' mots qui lorsqu'ils sont assemblés sur le papier prennent toute leur importance. Je me rappelle avoir eu la gorge nouée et les yeux embrumés. Pas facile de lire ce poignant témoignage par moment. Ma mère aussi se mourait d'un cancer à cette époque c'est peut-être aussi ce contexte qui m'a permis de si bien ressentir ce que Anne décrit dans ce livre.
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Cela fait des annees que j'ai lu ce temoignage d'une epouse sur les derniers instants de vie du tres grandtissime Gerard Philipe.,et mes souvenirs sont toujours precis,j'ai beaucoup aime sa sensibilite,elle livre son coeur et sa souffrance tant inattendue.
Gerard Philipe était un acteur de tres grand talent,que j'aime beaucoup;pour moi,il est mort trop jeune et jamais il n'aura su qu'il était condamne par un cancer
Dommage,parfois la vie est trop injuste et emporte les plus grand sans menagement
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Chronique intimiste d'une mort annoncée, celle de Gérard Philipe, écrite par son épouse, Anne. Une mort annoncée 20 jours avant l'échéance fatale, par ses médecins, après une vaine tentative d'opération .
Anne situe son récit à diverses périodes, celle du bonheur, celle de la maladie, celle du deuil, et une période plus récente où la sérénité s'installe peu à peu, difficilement :
"Le travail de la vie continue cependant à se faire en moi. je le sais, je le veux, mais ce que je perçois le plus clairement c'est la grisaille des jours et l'effort pour adhérer au monde alors que souvent le coeur choisit de se mettre en retrait."
Le temps d'un soupir est une magnifique lettre ouverte à l'être aimé, au couple fusionnel que formaient Anne et Gérard, une ode au bonheur perdu et à la nature, avec, notamment ce très beau passage, à la fin du livre, décrivant la tombe de l'acteur, à Ramatuelle.
Que de vérité, que d'émotion dans ce petit ouvrage où Anne Philipe , elle qui était une amoureuse de la vie, voit la mort, brutale et injuste, l'emmener au bord de la fracture :
"Faut-il accepter un futur dont tu es absent ?", s'interroge celle qui choisira la vie, malgré l'absence insoutenable, et malgré les moments de désespoir.
Un livre très humain, au message universel , sur le deuil et sur la résilience.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Les mois, les années passent, les saisons reviennent. Voici un nouveau printemps. Dans l'air immobile, il m'atteint par rafales. Il me donne et me retire force et espoir. Subtil ou pesant, il s'insinue jusque dans la moelle de mes os. Il suffit d'une parcelle de printemps mêlée à l'air soudain plus tiède, d'un chant d'oiseau, d'un bourgeon éclaté sur l'arbre de ma cour, d'un éclat de rire entendu par ma fenêtre, pour que tout soit remis en question. Le calme que je croyais acquis, la sagesse dont j'étais fière, les résolutions prises, la réalité acceptée, la révolte aisée, mes beaux châteaux forts ne sont plus que sable. L'ouragan est là, il sommeillait, prêt à m'assaillir au premier ciel tendre, aux première pousses vertes qui dessinent un halo fragile autour des arbres...[...] Il est scandaleux que tu ne sois pas là...[...] Le printemps fait mal. Je voudrais lui demander grâce. Chaque année j'espère que je serai prête à le vivre ou que j'aurai oublié son goût. N'ai-je donc pas avancé d'un pas ?
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Nous nous apprivoisions. C'était un long travail et qui engageait si complètement notre vie que, parfois, nous en étions effrayés. Alors, faisant volte-face, sans que rien ne soit dit, nous cessions de nous voir.
Notre amour était déjà si ambitieux pour qu'il puisse faire la moindre part à la vanité. Nos raisons restaient nobles. La confiance existait mais nous avions besoin de ces haltes pour faire le point avec nous-mêmes, nous convaincre que nous étions libres encore de choisir notre avenir, indépendants dans nos actes et nos goûts. Nous nous retrouvions sans émotion apparente, rassurés de paraître invulnérables. Que j'aimais cette distance que nous gardions !
Notre rencontre aurait pu n'être qu'un instant merveilleux, un beau souvenir sans risque qui n'aurait en rien modifié le cours de nos vies. Rien n'est moins aventureux que les aventures. On n'y donne rien d'essentiel, grâce à quoi on pense se garder, mais on le fait si mal, que, d'aventure en aventure, à force d'employer des mots et des gestes immérités on se perd peu-à-peu, comme un tissu mangé par le temps avant d'avoir servi.
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L'adieu à un mort est chose inimaginable si on ne l'a pas vécu, rien ne peut en rendre compte. L'esprit s'arrête quand il atteint aux limites de l'horreur; or, c'est là que tout commence. (...) Le travail de la vie continue cependant à se faire en moi. Je le sais, je le veux, mais ce que je perçois le plus clairement c'est la grisaille des jours et l'effort pour adhérer au monde alors que souvent le cœur choisit de se mettre en retrait. (Julliard, 1963 / p.90-91)
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Quand j'ai refermai la porte de notre chambre. Je ne savais pas que je venais de te voir pour la derniere fois. Avant midi, on parlerait de toi à l'imparfait. Il aimait, il voulait, il travaillait, il craignait. Imparfait : verbe de la mort.
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Je me révoltais farouchement contre tout ceci : arbres, fleurs, chien, oiseaux et plus encore contre les choses, ces murs, ces meubles, ces bibelots, ces vêtements bien rangés dans l'armoire et qui continueraient d'être. C'est la revanche des objets, pas de vie propre mais la vie dure. Cet après-midi là, il m'aurait paru juste et normal qu'à l'instant où tu rendrais au monde ton dernier souffle, la terre ici souffre et engloutisse tout. (Julliard, 1963 / p.28)

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