Benoît Brisefer, tome 1 : Les Taxis rouges

Ah, Les taxis rouges!
J'ai toujours aimé cette couverture d'album, où la grosse bagnole rentre toute entière quoique en biais.
La couverture de l'album, c'est ce qui attirait mon regard de môme à la vitrine de la librairie ou de la bibliothèque pour tous...
Et cette couverture-là annonçait la couleur: Benoît Brisefer est un petit garçon très très fort.
Comme j'ai pu apprécier cette série, commencée avec le trait rond de Peyo puis continuée par François Walthéry! Cette idée maligne de mettre une force surhumaine à hauteur d'enfant... cette force que Benoît a parfois du mal à contrôler, et qui s'éteint lorsqu'un rhume survient.
Cette première histoire, colorée et bondissante , je me la relis parfois avec une gourmandise intacte, toujours sous le charme de cette ambiance provinciale teintée de bonne humeur.
Que voulez-vous, je reste le jeune lecteur d'autrefois!

Voilà, c'est comme çà, Benoît Brisefer est très très fort. C'est sûrement génétique sinon on ne voit par très bien pourquoi les Brisefer se serait justement appelés Brisefer. Mais Benoît n'est pas que fort, il est mignon, gentil, serviable. Et en plus, il représente dignement le béret français, alors...
Petit, j'adorais les héros de BD forts mais pas trop décalés quand même, plutôt Popeye et dame Tartine que Superman, quoi !
Avec les taxis rouges, nous replongeons dans un monde délicieusement désuet. L'humour est toujours au rendez-vous comme lors de ce désopilant épisode des navigateurs solitaires qui naviguent à deux ou du Robinson qui ne veut surtout pas être secouru.
Manuel Pradal a réalisé un film tiré de cet album mais réaliser un film à partir d'un BD est, pour moi, presque toujours, une très mauvaise idée.

Benoit Brisefer, le petit garçon très fort. C'est notre super héros à nous, très simple. Une de mes personnages préférés dessiné par Peyo.

Avant de trouver le premier tome « Les taxis rouges » dans une boîte à livres, je n'ai pas souvenir d'avoir déjà lu une aventure du jeune Benoit Brisefer. le dessin me rappelait vaguement quelque chose (peut être parce que Peyo est derrière cette oeuvre) mais ça s'arrête là et j'étais donc curieux de découvrir cette histoire.

Finalement, j'ai été agréablement surpris. J'ai très vite eu de la sympathie pour Benoit Brisefer et son aventure fonctionne bien. C'est mignon, plein de bonnes intentions et ça reste captivant de bout en bout. J'aurais aimé en savoir un peu plus sur l'origine de ses pouvoirs (peut-être qu'on en apprend davantage dans les tomes suivants) mais en l'état, ça m'a vraiment beaucoup plu. J'ai trouvé qu'il y avait aussi un certain charme pour sa description de son époque. Il y a une insouciance dans l'ambiance que je trouve très touchante.

Après quelques recherches, il semblerait qu'il y a pas longtemps, un film a été fait sur ce personnage. Je le verrais peut-être un jour même si je pense que ce projet a tout pour être casse gueule sur le papier. En tout cas, si je suis sceptique pour le film, j'ai bien envie de lire d'autres tomes de cette bande dessinée que j'ai trouvé rafraîchissante.