Récit de l,enfance de la mère de l,auteure, sa maladie, l'agression dont elle a été victime à 5 ans, et qui s'est répercutée sur toute sa vie. Ce livre est très bien écrit, et instructif car on apprend beaucoup de choses . J,ai bien aimé.
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À la radio d’ICI Radio-Canada, Catherine Perrin interviewe ses invités avec une délicatesse toute naturelle – mélange de grâce, de vivacité, de réserve. Son livre est empreint de ce ton-là.
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Cette femme a aimé être heureuse. Elle savait nommer le bonheur sans le faire fuir et sans, non plus, avoir la naïveté de croire à sa permanence possible. Elle mesurait qu’être bien, pouvoir rire, c’est une grâce à saisir, une raison d’être reconnaissante. Comme si la présence d’une zone d’ombre, au plus creux d’elle-même, imposait de saisir la joie quand elle passait, de la porter comme un flambeau.
Quand on parle de « matière grise », on évoque plus, à mon avis, la couleur que prend le tissus cérébral dans le formol. À la Banque de cerveaux, on parle plutôt d’« or gris » : une matière capitale pour la recherche sur tous les aspects de l’humain, car c’est de là que tout part.
La nature est entièrement conquise par le vert, un vert plein d’alacrité, d’allégresse, un vert qui s’impose. Par tout ce vert, la forêt respire, se livre à des échanges vitaux et nous en recevons bien notre part si nous allons vers elle d’un cœur ami.
Le corps, en aucune de ses parties, n’est péché. […] L’acte sexuel, entre les époux, comme marque, signe et terme de l’amour total de leur être, est un acte intrinsèquement bon […]. Voir la grandeur de cet acte, c’est avoir pour lui le respect que l’on a pour tout ce qui est grand.
Sur le chemin du retour, son côté gauche s’affaisse, comme si tous les muscles du torse s’étaient transformés en gélatine. On la soutient, elle se laisse entourer ; pour elle, il n’y a dans ces gestes que de l’amour et de l’amitié.