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4,4

sur 15666 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Violette est gardienne de cimetière. C'est un drôle de métier, mais elle le vit avec passion : elle accueille les familles endeuillées, entretient les tombes peu visitées, cultive des fleurs pour les distraits qui auraient oublié d'en acheter et va même jusqu'à tenir un registre de tous les enterrements pour pouvoir les raconter à ceux qui n'auraient pas pu y assister. Alors, malgré l'apparente austérité de sa vie dans ce petit cimetière, Violette symbolise cet invincible été qui fleurit, même au milieu de l'hiver.

Ce personnage est si solaire que tous les visiteurs de ce lieu de recueillement ne peuvent s'empêcher de passer par sa loge pour échanger quelques mots. Violette sait écouter, elle a souvent le mot juste, et quand vous n'avez pas envie de parler, elle sait aussi se contenter d'un silence complice autour d'une tasse de thé, ou quelque chose de plus fort. Au fur et à mesure des années, Violette en a entendu des histoires, on n'imagine pas ce qui se joue parfois comme drames et comme joies dans les cimetières. Et notre héroïne est aux premières loges.

En parallèle, l'autrice nous en apprend plus sur son passé : sa naissance sous X, ses errances en familles d'accueil, sa rencontre avec Philippe Toussaint, sa vie de femme mariée avec le plus grand coureur de jupon de la région, jusqu'au jour où il enfourche sa moto pour l'une de ses balades quotidiennes et décide de ne pas rentrer à la maison. Doucement, le personnage s'enrichit et le lecteur commence à entrevoir la vraie raison de sa présence dans ce lieu inattendu. Et puis un jour, un homme venu enterrer sa mère dans des circonstances étonnantes la forcera à bousculer ce passé douloureux et à, enfin, aller de l'avant.

La force de ce roman, c'est de rendre extraordinaires des vies ordinaires et de montrer aussi qu'il y a souvent un peu de bon et de mauvais dans chaque être humain. L'important est de trouver son propre équilibre et son épanouissement personnel.

Pourtant, je finis ce roman avec l'impression qu'il aurait pu faire 200 pages de moins. J'ai le sentiment d'avoir manqué mon rendez-vous avec la lumineuse Violette, moi qui aurait pourtant adoré prendre une tasse de café dans sa cuisine, à l'entrée du cimetière. Je suis entièrement convaincue par cette héroïne, mais beaucoup moins par la plupart des personnages masculins, ainsi que par la construction du récit : les allers-retours incessants entre son passé, son présent et les multiples sous-histoires qui entourent le cimetière. Dommage.
Lien : https://ladesordonnee.com/20..
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Si j'ai beaucoup adoré les personnage, et ce livre, j'ai trouvé les moments de violence (de viol notamment) malvenus dans cette histoire.
Cela pollue ce magnifique livre. L'histoire aurait pu être sans cela......................
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J'ai vraiment eu du mal a lire ce livre, l'histoire est intéressante seulement je n'ai pas accroché à la façon dont les intrigues sont amenées. Je trouve que cela manque de suspense à mon goût. J'ai préféré arrêter plutôt que de me forcer à le finir. L'histoire reste joli tout de même. J'ai mis près d'un mois à le lire au lieu d'une semaine habituellement pour un livre de 500 pages.
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Tellement déçue de ne mettre que 3 étoiles à ce roman alors que l'on me l'avait présenté comme incroyable. Malheureusement j'ai trouvé l'intrigue beaucoup trop longue au point où je me suis souvent ennuyée. Pourtant l'intrigue de base est vraiment très bonne. Mais elle aurait été encore meilleure avec un rythme plus soutenu. Certains personnages auraient mérité une plus grande place (gros coup de coeur pour Sasha et même pour le prêtre) et d'autres sont complètement inutiles et là uniquement pour combler. Et le personnage de Julien ne m'a vraiment pas fait vibrer. Un roman que j'étais pressé de refermer pour passer à un autre c'est rare...
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Pour moi, une lecture trois étoiles.

Parce que...

J'aime bien les cimetières, lieux de rencontre entre les vivants et les morts, lieux de silence et de calme, lieux de mémoire des histoires, de toutes les histoires.

Alors oui, j'ai aimé Violette, la garde barrière devenue garde cimetière, deux drôles de métiers qui donnent à sa vie une grande originalité.
Je l'ai suivie dans ses combats, ses volontés, malgré sa douloureuse destinée: apprendre à lire, à conduire, seule.
Apprendre à survivre à l'insoutenable malheur, à l'incommensurable douleur, seule.
Au début.
Parce qu'elle va aussi croiser ses anges gardiens Violette. Ils sont tellement providentiels qu'on peine un peu à y croire. Mais on est dans un roman. Alors, si l'on peut croire à la solitude absolue de Violette, à l'avalanche de malheurs qui lui tombent dessus, on peut croire aussi à ses anges gardiens. Et eux aussi je les ai bien aimés.

Mais "seulement" une lecture trois étoiles.

Parce que...

A force de chronologie alambiquée, de retours en arrière, en avant et re-en arrière, on finit par ne plus savoir quel jour on est ; à force de digressions, d'histoires dans les histoires, de changements de points de vue, de méchants qui deviennent moins méchants, de marâtre qui ferait rendre bonnes celles de Perrault, et d'avocat sorti tout droit d'un film des années 50, on finit par se dire qu'avec moins d'ingrédients, le plat eût été plus raffiné.

Mais quand même trois étoiles.

Parce que...

De la beauté dans l'écriture, de la tendresse, un humour parfois décalé, une France de l'Est qu'on a envie de visiter, des pages qui se tournent sans qu'on puisse s'arrêter, de la douceur, de la bonté et des fleurs. Des tonnes de fleurs.

Je n'avais pas prévu de lire ce livre. Il était trop présent un peu partout au moment de sa sortie. Il me semblait trop plébiscité, trop feelgoodisé pour être honnête (et il me paraissait un peu trop épais...).

Mais un jour mon père l'a eu sous la main (mon père lisait à peu près tout ce qui lui tombait sous la main), et il m'a dit "oh, il est super ce livre!". Alors je l'ai quand même gardé sous le coude. Et finalement je l'ai lu. Un livre qui parle de la mort, de la vie. Je l'ai lu quand le moment a été venu. Mais trop tard pour partager mon ressenti avec lui.

Alors, je le partage avec vous aujourd'hui : un trois étoiles. Pas plus, mais pas moins non plus.
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Ce roman raconte la vie, depuis les 16 ans, de Violette , devenue Toussaint, fille de l'assistance publique, tour à tour garde-barrière ,puis gardienne de cimetière. Mariée, un enfant et puis....


Je ne suis pas normande, mais concernant mon avis sur ce roman ( si j'ai aimé ou pas) , ma réponse sera normande ; ni oui, ni non .
Attention : risques de divulgâchage...


- Je n'ai pas aimé les moments où l'auteure se répéte. En enlevant au moins 200 pages, l'effet aurait été plus aéré , plus digeste. .
Il y a des tas de passages que j'aurais fait couper, si j'avais été éditrice, car ils n'apportent rien à l'histoire centrale.
Notamment, tous les extraits du journal de la maman de Julien . Je trouve que rajouter une histoire d'amour ( par dessus celle qui se finit et celle qui va commencer pour Violette), c'est lourd, j'ai sauté rapidement toutes ces parties car je trouvais que ça faisait film français des années 70, ultra daté...
- Et comme , c'est pratique que Julien trouve le Journal de sa mère qui ,évidemment, raconte cette liaison et qui parle de la gardienne du cimetierre, Violette.
- Comme c'est glauque cette histoire d'amour entre Philippe et sa tante par alliance.
- Comme, on s'en fout de toutes les autres histoires d'amour qui parsèment ce roman: celle du fossoyeur, celle de l'ancien gardien du cimetierre , qui , ça tombe bien, pour remplir les quotas, est homo. Mais comme on est tolérants jusqu'à une certaine mesure (!) , faut pas pousser, elle n'occupe qu'une toute partie de l'histoire parce qu'on est pas très courageuse non plus...
- Comme c'est irréaliste toute cette gentillesse, toute cette générosité qui suinte de tous les personnages, qui vont aider cette pauvre Violette (à part Philippe et sa famille....)
- Comme, c'est lourd aussi, toutes ces ces hommages à des films , à des chansons dont Valérie Perrin nous cite quelques lignes, pour créer un lien de complicité et d'appartenance à un groupe générationnel entre la lectrice et l'auteure. Et que ça remplisse des lignes et des lignes...
- Comme ça me fatique toutes ces célébrités bobos , qui ont découvert Marseille ... [ " Je crois que j'ai adoré Marseille et les Marseillais avant de les rencontrer."..]
Comme c'est facile, et comme c'est démago ! J'aimerais leur faire visiter les quartiers où les touristes ne mettent pas les pieds, qu'ils foulent la pauvreté, la misére ...
J'aimerais qu'ils réalisent qu'il y a autant de Marseillais que de "Marseille(s)", et que cette réflexion, veut juste rien dire ; elle est tellement réductrice, tellement stupide, tellement condescendante..... ( Jamais un Marseillais te dira : " Je crois que j'ai adoré Paris et les Parisiens" !;-)


Et au milieu de tout cela, il y a des passages sublimes, criant de vérité , sur le deuil, la perte.
Des passages cocasses.
Des passages poétiques avec certains métiers surranés , les noms de certains personnages, ou animaux, avec les allées fleuries du cimetierre , ou le jardin.
Des passages amusants

Donc un pavé en demi-teintes qui m'a fait vivre les montagnes russes sur le plan du ressenti, entre agacement et plaisir.
Et en ce moment, les montagnes russes, vaut mieux éviter !
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C'est difficile pour un roman de rester au fil des ans à la hauteur de ses premieres louanges ; c'est, ce que j'imagine, la différence entre un "classique" et un tube de l été. Ce roman n'a pas été pour moi le coup de coeur espéré. Déjà, parce qu'il faisait suite dans mes lectures à un pilier de la littérature. c'est parfaitement injuste, me direz-vous en cette periiode d'examen, de la meme facon qu'un élève bon souffre de la comparaison avec son prédécesseur brillant à un examen oral.
Et, si le bon élève se contentera de sa thèse antithèse synthèse, l'auteur contemporain a succès structurera son écrit ainsi : les chapitres narrent par alternance 2 périodes de la vie du protagoniste principal, l'une avant le Drame et l'autre après, Drame que l'on découvre peu à peu un chapite sur 2 donc, et qui explique les actes insensés de la deuxième partie de vie. Vers la fin, les deux histoires se rejoignent, on decouvre le Drame, on a maintenu le suspense jusqu'au bout, un dénouement heureux avec une petite histoire d'amour qui paraissait possible compte tenu des tourments imposes par le Drame, pof pof fini. c'est la structure de celui ci, de la tresse, des chaussettes orpheline.... et ça ne fonctionne plus sur moi.
Donc ce roman m'a paru terne, comme Violette Toussaint, victime aussi d'une injustice de la vie, qui parfois s'acharne sur des individus sans que l'on comprenne pourquoi. ce roman est d'une tristesse absolue, et comme je l'ai dit précédemment, la beauté et l'émotion ne riment pas pour moi avec la tristesse. Alors, oui, j'ai été happée par ce livre, mais j'en ressors triste et ce n'est pas une sensation agréable.
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Un livre populaire, plutôt agréable à lire, mais il est dommage que ces lectures un peu simples effacent tous les autres livres disponibles en rayon du fait de l'argent déployé pour leur promotion.
Stock est une maison d'édition qui prend des risques, essayez aussi ceux qu'elle propose !
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Difficile d être à contre courant devant autant de critique positive mais je ne partage pas les éloges de ce livre.

Les premières pages du livre sont assez engagentes, le personnage de Violette y est présenté de sa naissance à maintenant.

Puis l histoire commence et j avoue que je me suis ennuyée les 200 premières pages. Trop de personnages, tout les "habitants" du cimetière sont présentés en même temps que leurs obsèques et un bout de leur vie. J avais envie de lire en diagonale mais pensant que ces descriptifs auraient une importance dans la suite de l histoire , je me suis abstenue ( au final aucun intérêt pour l histoire juste une histoire en plus dans l histoire). Pendant ces 200 pages, on oscille entre le passé de violette et son présent, jusque là c est assez facile à suivre.

Puis le 2e et 3e tiers du livre on change d epoque et de personnage à chaque chapitre, beaucoup de personnage ( julien, ses parents, l amant et sa femme, Philippe, ses parents, les acteurs du centre de vacances....) trop de personnages on s y perd, trop d epoque, on passe du present au passé, du passé au passé plus proche, au passé de l un au present de l autre. J arrivais à suivre mais au prix de moins de légèreté à lire. Il me fallait me rappeler qui etait qui , et quel événement avait eu lieu ou non.

Bref je ressors de cette lecture un peu mitigé. l'histoire est bien mais il y avait moyen de la conter plus simplement et surtout sans nous charger d un tas d histoires de personnages enterrés en plus.
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A mon sens, la principale qualité de ce roman est d'être très bien construit : l'intrigue se découvre petit à petit, pleine de rebondissements prenants, avec des allers et retours entre diverses époques du passé et le présent, chaque nouveau détail se mettant en place comme dans un puzzle.

Ensuite, les personnages sont attachants. Même Philippe (le mari de Violette), si antipathique pendant une grande partie du roman, finit par mériter une certaine indulgence, grâce au changement de point de vue du narrateur. Pendant l'essentiel du roman, en effet, on voit l'action à travers les yeux et le jugement de Violette, la narratrice principale du livre, le "je" ; ensuite, on commence à voir certaines scènes à travers les yeux de Philippe (avec plus de distance, il reste un "il"), et on comprend un peu mieux son indifférence, son égocentrisme, sa paresse.

En revanche, deux bémols, à mon avis :
- dans ce roman, il y a trois amours contrariées, mais passionnées et indestructibles ; celles de Philippe et Françoise, de Irène et Gabriel, de Violette et Julien. Je trouve que cela fait beaucoup ! 😏 C'est si rare, dans la vraie vie...
- j'avoue n'avoir pas trop apprécié les passages de chansons françaises, parlant tous de la mort d'êtres chers, en début de chaque chapitre. Une fois qu'on a enlevé la musique, bien peu, à mon goût, ont des qualités poétiques et méritent cette mise en avant.
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