Citations sur Les aventures du capitaine Alatriste, Tome 2 : Les Bû.. (31)
L'Espagne de Philippe IV, comme celle de ses prédécesseurs, raffolait de brûler les hérétiques et les judaïsants. Un autodafé attirait des milliers de personnes, depuis l'aristocratie jusqu'à la lie du peuple.
En face de quelqu'un qui peut vous nuire, il y a autant de danger à en dire trop que pas assez.
[...] il est des choses qu'il faut dire quand il se doit, même si on le regrette ensuite amèrement, faut de quoi on risque de se repentir toute la vie de ne pas les avoir dites.
- Un jour, tu vas te faire tuer, Diego.
- C'est possible. Et ce sera peut-être par toi.
Il était de ces hommes qui ne peuvent s’empêcher de contempler leur ombre, à défaut de miroir.
Plus tard, avec le temps, j’ai appris que si tous les hommes sont capables de faire le bien et le mal, les pires sont toujours ceux qui, quand ils font le mal, s’abritent sous l’autorité des autres et prétextent qu’ils ne font qu’exécuter des ordres. Et si ceux qui disent agir au nom d’une autorité, d’une hiérarchie ou d’une patrie sont terribles, bien pires encore sont ceux qui justifient leurs actes en invoquant un dieu.
S'il est vrai que chacun traîne avec soi ses fantômes, ceux de Diego Alatriste y Tenorio n'étaient ni aimables, ni de bonne compagnie. Mais, comme je l'ai entendu le dire un jour en haussant les épaules avec ce geste singulier qui était tellement le sien et qui paraissait fait à la fois de résignation et d'indifférence, tout homme courageux peut choisir la forme et le lieu de sa mort, mais personne ne choisit ce dont il se souvient.
Pardieu, je me perds toujours en digressions qui m'éloignent du fil de cette histoire.
Il nous mit au courant des événements, comme si ce n’était qu’une broutille, en prenant tout son temps, plus intéressé par la bravoure des taureaux qui avaient couru ce jour-là que par le crime qu’il avait sur les bras. Chose parfaitement logique si l’on considère que, dans le périlleux Madrid de l’époque, les morts retrouvés en pleine rue abondaient alors que les bonnes courses de taureaux et les joutes commençaient à se faire rares.
[...} Méfiez-vous toujours de ceux qui ne lisent qu'un seul livre.(p175)