Le 11 Novembre, commémoration de l'Armistice, en mémoire des morts de la Grande guerre, sous la Grande Arche, devant la tombe du Soldat inconnu.
Mais ce Soldat, qui était-il ?
Seul, le Commandant Joseph Sorbier le sait, il l'a côtoyé et combattu à ses côtés. C'est Boubacar, un natif de la Côte d'Ivoire, un esclave qui a sauvé Sorbier, au moins 2 fois... En Afrique, contre d'autres Noirs et en France, dans la Champagne ( un pays de vignes?):
"C'est du sang qui coulait des grappes de raisin et les villages n'étaient plus que des pierres retournées cent fois. Nous devions nous enterrer dans les tranchées, La maladie et le froid tuaient davantage que les balles des Boches..."
Le racisme, le mépris des officiers supérieurs, leur stupidité ( qui valut le grade de Général au Commandant de Forest, et la "Légion d'Honneur") .
Un odieux gradé que Bouba sauva, au péril de sa vie...
Bouba devint "ami" avec Joseph Sorbier ( le Colon qui l'exploitait, lui et sa famille, dans les champs de Cacao. ) Sorbier fit même rechercher le cadavre de son compagnon d'armes, afin de l'enterrer dignement!
Voyez comment Sorbier réussit à faire rendre hommage à Bouba, en permutant son cercueil avec celui choisi par le 2e classe Auguste Thin, le 10/11/1920...
Mais, vous connaissez tous le visage du Soldat inconnu, ...de Bouba!
C'est celui du Noir, tout sourire, sur les boîtes et paquets de Cacao "Banania"...
"Je vis avec ton regard
Depuis le jour de mon départ
Tu grandis dans ma mémoire
Bou-ba-car .Où es tu où es tu ?
Bou-ba-car .Où es tu où es tu ?"
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Cette BD rappelle l'apport des forces coloniales à la première guerre mondiales, et stigmatise les préjugés raciaux de l'époque. Boubacar, « employé » dans une exploitation de cacao de Côte d'Ivoire, va, aux côtés du fils du propriétaire du domaine, être de tous les combats et va même finir au champ d'honneur, malgré tout son courage. Belle BD, bien faite.
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Une superbe histoire qui se déroule pendant la première guerre mondiale avec un tirailleur et le « maître » blanc de l'exploitation où il travaille en Afrique.
Évidemment, dans un tel cadre, l'engagement des forces africaines va être abordé par le biais des officiers qui ne voient en eux que des renforts inutiles et gênants. Mais ce qui est particulièrement réussi dans cette BD, c'est l'histoire du rapprochement entre ce tirailleur ivoirien et son « maître » qui le considère de plus en plus comme son frère d'arme et son égal.
Aussi, la guerre est bien retranscrite par le scénariste et le dessinateur avec ces batailles sanglantes et meurtrières dont le nombre de morts pour chaque mètre gagné est énorme et abject.
Et puis le final est excellent avec deux chutes très différentes. L'une est belle et est un joli pied de nez à l'histoire et l'autre est plutôt sur le registre du comique et du clin d'oeil.
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trés beau premier volume d'une série qui promet.
Dessin de qualité sans être très original toutefois.
très bonne idée d'unir dans le même personnage le soldat inconnu et le zouave du Banania qui font tous deux partis de notre mémoire collective
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Surprenant ! foncez sur cette histoire jusqu'au bout !!!
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