Les caractères qui se laissent abbattre pour un rien sont les plus aptes à supporter de grands coups. Ils vivent plus aisément dans une atmosphère de tragédie que les énergiques. Ils ont vite épuisé leur réserve de souffrance et vont de l'avant.
S'habituer à considérer chaque égratinure comme un malheur enlève de la force aux coups d'un grand et véritable malheur.
Mais tous les fous, tous les maudits, tous les criminels, ont été des enfants, ont joué comme toi, ont cru que quelque chose de beau les attendait.
Le pessimisme cosmique est une doctrine de consolation. Il se trouve bien plus mal celui qui croyant à l'ambivalence de l'ordre existant, se reconnaît comme inadapté et, donc, condamné à souffrir.
Tout contact avec une nouvelle réalité commence par la haine. La haine est une condition préalable de la connaissance.
L'origine de tous les péchés est le sentiment d'infériorité - autrement dit l'ambition.
On ne couche pas avec un homme pour s'en faire un ami. Pour ça, on l'épouse : baiser est une chose sérieuse.
Aucune femme ne fait un mariage d'intérêt : elles ont toute l'habileté, avant d'épouser un millionnaire, de s'éprendre de lui.
"Soyons laborieux, avares si nécessaire, jusqu'à trente ans, et puis nous nous amuserons." À trente ans, ils auront le pli de l'avarice, de l'activité, et ils ne s'amuseront plus. De ceux qui disent : "Grâce à un seul crime, je serai heureux toute ma vie." Ils commettront leur crime et vivront toujours prêts à en commettre un autre pour cacher le premier.
On ne sait employer la stratégie amoureuse que quand on n'est pas amoureux.
En fait, il est légitime de pécher de façons inouïes, exploratrices, qui nous amènent à des remords et en conséquence à des résolutions contrites, nouvelles pour nous.
Est seulement péché de refaire une action dont on sait déjà qu'elle conduit au remords et en conséquence à une résolution qui ne nous enrichit plus, nous ayant déjà enrichis une fois.