La poésie commence lorsqu’un idiot dit de la mer : « On dirait de l’huile. » Ce n’est nullement là une description plus exacte du calme plat, mais le plaisir d’avoir découvert une ressemblance, l’excitation d’un mystérieux rapport, le besoin de crier aux quatre points cardinaux qu’on a vu ce rapport.
A ce qu’on dit, il n’existe maintenant d’impulsions que vers les révolutions violentes. Mais tout, dans l’histoire, est révolution ; même un renouvellement, une découverte imperceptibles et pacifiques.
Que quelques-uns de mes derniers poèmes soient convaincants, ne retire pas de son importance au fait que je les compose avec de plus en plus d’indifférence et de répugnance.
La chose le plus secrètement redoutée arrive toujours.
J’écris : Ô Toi, aie pitié. Et puis ?
Il suffit d’un peu de courage.
Plus la douleur est déterminée et précise, plus l’instinct de la vie se débat, et l’idée du suicide tombe.
Quand j’y pensais, cela semblait facile. Et pourtant de pauvres petites femmes l’ont fait. Il faut de l’humilité, non de l’orgueil.
Tout cela me dégoûte.
Pas de paroles. Un geste. Je n’écrirai plus.
Est maturité l'isolement qui se suffit à lui-même.
La vie n'est pas recherche d'expériences mais de soi-même. Une fois découvert son propre statut fondamental, on s'aperçoit qu'il coïncide avec son destin et on trouve la paix
Nous ne cherchons pas des idées neuves,
mais des idées déjà pensées par nous,
à qui la page imprimée donne le sceau d’une confirmation.
Les paroles des autres qui nous frappent sont celles
qui résonnent dans une zone déjà nôtre
– que nous vivons déjà –
et la faisant vibrer
nous permettent de saisir de nouveaux points de départ
au dedans de nous.
Un homme qui souffre, on le traite comme un ivrogne. "Allons, allons, ça suffit, secoue-toi, allons, ça suffit..."