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Yan Morvan (Autre)Olivier Deparis (Traducteur)
EAN : 9782743663339
432 pages
Payot et Rivages (01/05/2024)
4.27/5   11 notes
Résumé :
5e opus de la série Harry McCoy. Le voile du deuil s'est abattu sur Glasgow: un salon de coiffure a été ravagé par un incendie qui fait 5 morts. Lorsque trois jeunes sont arrêtés, la foule de déchaîne. Mais sur le trajet vers la prison, le fourgon cellulaire est attaqué et les trois jeunes gens enlevés. Le corps de l'un d'eux est retrouvé le lendemain. L'inspecteur Harry McCoy n'a que peu de temps pour empêcher les deux autres de subir le même sort.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le mois de mai peut être très joli mais les bas-fonds de Glasgow dans les années 1970 sont toujours aussi laids dans cette cinquième enquête de l'inspecteur Mc Coy. Ces bas-fonds où règnent la pauvreté, l'alcoolisme, et l'insalubrité permet aux chefs de gangs de mener des trafics en tous genres : la drogue, le racket mais aussi les plus sordides comme la prostitution ou la pédophilie. L'inspecteur Mc Coy connaît bien ce milieu puisqu'il en vient, il a grandi dans différents foyers sordides tenus par des ordres religieux. A peine remis d'un ulcère à l'estomac, Mc Coy est impliqué dans l'enquête sur l'incendie criminel d'un salon de coiffure qui fera 5 victimes. Elles ne seront pas les seules victimes lors de ce mois de mai 1974 à Glasgow. Mc Coy va utiliser ses réseaux et ses méthodes particulières pour retrouver les coupables qui n'ont pas le profil attendu.. Un excellent roman qui tient en haleine tout au long de la lecture. Alan Parks montre une fois de plus qu'il est un des meilleurs écrivains de romans policiers actuellement. Vivement le mois de juin !
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Entre bruine et déluge,

10 jours en mai 1974. Glasgow. La pluie ne cesse de tomber sur la ville, ses quartiers les plus sordides gangrénés par l'insalubrité, l'alcool, la drogue et les rivalités entre gangs mafieux. L'inspecteur Harry Mc Coy y balade son ulcère perforé, allant d'homicides en pubs.

Incendie criminel faisant 5 victimes, enlèvement violent et meurtre effroyable de certains des auteurs, suicide peut être forcé, assassinat d'une jeune fille dans un cimetière… Dans cette ambiance sanglante plutôt glauque, Mc Coy essaie de remonter les fils et en arrive à se demander s'il n'y a pas un lien entre toutes ses affaires.

La trame policière est complexe, opaque… L'omerta, les non-dits, les informations tronquées, les mensonges, l'hypocrisie sociale, les supputations alimentent les enquêtes de notre bien singulier inspecteur, mal dans sa peau, malheureux, empêtré dans son passé sordide lié aux bas- fonds, à la misère, à l'exploitation des adolescents… Un inspecteur introverti à la recherche de vérités troubles qui se dérobent. Un homme blessé à l'humour acide.

Polar social particulièrement noir, « le Joli mois de mai » est passionnant : le héros (que je découvre) est lui- même une énigme avec son comportement borderline, le déroulé sombre et confus de l'enquête rapportant des vues partielles s'imbriquant mal, mais surtout Alan PARKS accomplit un tour de force littéraire avec ce récit qui suit l'inspecteur Mc Coy du début à la fin. Avec lui on oublie les facilités, les brefs chapitres alternant les personnages, virevoltants, simples dans leur construction comme dans leur écriture.
L'ensemble est soigneusement élaboré, intelligemment construit, subtilement écrit pour nous immerger dans cette ambiance déliquescente nourrie de tragédies, de violence, de justice expéditive. Glascow au coeur noir… Bien sûr on pense à l'Edimbourg de John Rébus et de Ian Rankin.

Excellent. Découverte à approfondir.
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Toute la ville veut les lyncher, ces trois jeunes types qui ont mis le feu au salon de coiffure du quartier de Royston, tuant 5 personnes. Certains semblent décidés à s'en charger. Les trois ados sont enlevés à la sortie du tribunal et le lendemain, l'un d'eux est retrouvé mort. McCoy et son adjoint Wattie sont sur le coup.

C'est le cinquième opus de la série d'Alan Parks. Un titre par mois pour chroniquer l'année 1974 au travers de son héros Harry McCoy. Un jeune flic qui a un ulcère tenace, une enfance traumatisante, un meilleur ami chef de gang mais qui arpente les bas-fonds de Glasgow comme personne.

Encore un type sacrément attachant que ce McCoy. En cinq titres, Alan Parks a su créer un lien fort entre le lecteur et son enquêteur pas comme les autres, témoin d'un Glasgow aux mains des gangs. On en apprend encore davantage à son sujet, son enfance et on comprend pourquoi enquêter est le seul truc qui le tient en vie.

Cette série est incontestablement une de mes préférées du moment. Bien davantage que du polar, c'est aussi une chronique sociale et urbaine fine des années 70 en Ecosse. Et puis il y a Harry McCoy... ! Incontournable !
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On peut difficilement faire plus oxymorique que le titre français par rapport au contenu de ce roman.En Mai à Glasgow , il pleut , on incendie une salon de coiffure avec à l'intérieur trois femmes et deux fillettes, les trois jeunes coupables à peine arrêtés sont kidnappés et restitués (pour deux d'entre eux) sous forme de cadavres après d'abominables tortures avec l'approbation tacite d'une partie de la population. le Mai , le joli Mai , se poursuit dans le même climat aussi violent que sordide. Ce n'est pas cette enquête qui va soulager l'inspecteur McCoy ravagé par un ulcère à l'estomac et hanté par son trop lourd et douloureux passé. Une vision terriblement noire des bas-fonds de la ville avec ses meurtres d'adolescentes , ses affrontements de caïds de quartier psychopathes ,ses trafics immondes , l'alcool , la drogue et la misère . La critique sociale est féroce comme celle de l'hypocrisie religieuse .Le roman pose aussi la question de l'impuissance policière et de la tentation de la vendetta . Un roman prenant , remarquablement construit mais pour lecteur au coeur bien accroché.
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Entre Ian Rankin et Alan Parks, je me régale des polars écossais pourtant si pluvieux. J'ai dévoré en 24 heures le cinquième volume où l'inspecteur Harry McCoy mène l'enquête, et je me suis familiarisé avec ce personnage qui tisse des relations très complexes et délicates avec les caïds de Glasgow, toujours à frôler la ligne rouge.
L'intrigue courre du 20 au 29 mai 1974, dans une ville où les délinquants sont toujours plus jeunes, voire des gosses à attendre qu'un clochard aille à l'épicerie leur acheter des bières prohibées. Ceux qui ont mis le feu à un salon de coiffure n'ont que 15/16 ans, mais ce sont cinq femmes et fillettes qui ont brûlé avec. Vites arrêtés, ils évitent de peu le lynchage et s'évadent tout aussi vite. A moins qu'on ne les ait enlevés pour qu'ils ne dénoncent pas le commanditaire de l'incendie.
D'autres morts apparaissent, au grand dam d'Harry, un flic marginal qui ne supporte pas la vue du sang, et qui traîne d'autres boulets, dont une enfance maltraitée par un père toujours dans les parages, réduit à l'état de poivrot et de mendiant. Il sera beaucoup question de paternité dans ce livre, qui met en lumière les ados fugueurs de leurs familles d'accueil et qui deviennent des proies faciles pour les exploiteurs en tous genres, dont ces chefs de gangs qui essaient de se refaire une façade après avoir prospéré dans le crime, et leur portrait est terrible.
A 32 ans, Harry, qui traîne son ulcère de l'estomac, semble déjà avoir vécu deux vies, mais s'estime soulagé de n'être pas né à cette époque, tant les barrières sociales ont explosé, dans une société noyée dans l'alcool et les drogues. C'était il y a tout juste cinquante ans.
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critiques presse (1)
Liberation
27 mai 2024
Le romancier écossais poursuit sa saga noire de l'inspecteur Harry McCoy qui, à peine sorti de l'hôpital, doit gérer plusieurs affaires de meurtres.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Son estomac pouvait aller se faire foutre. Tout pouvait aller se faire foutre ce soir. Il avait besoin de whisky pour cesser de penser à son père. Pour cesser de penser à lui-même à 13 ans, se déshabillant pour Dirty Ally. Pour oublier la livre que Dirty Ally lui avait mise dans la main après avoir pris les photos. (P.318)
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Il en avait marre, vraiment marre. Tous ces gens abîmés qu'il avait vus, tous ces morts, ou ceux tombés dans l'alcool, cherchant désespérément à effacer leur vie. (P.410)
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Mc Coy eut un haut le cœur. Il n'avait jamais bien supporté la vue du sang, et ça ne semblait pas s'améliorer avec l'âge. (P126)
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Peut-être était-ce ce qu'il ferait ce week-end-là. Aller acheter les affaires dont il avait besoin, se faire couper les cheveux chez Green's, dans King Street. Sacré changement. L'âge, sans doute. Fini les beuveries, il réservait désormais ses week-ends aux corvées. (P.22)
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Dans ces affaires-là, on avait besoin d'une piste; un peu de chance, des aveux larmoyants. Quelque chose lui disait qu'il n'y aurait pas de ça cette fois. Ils allaient devoir sortir les rames. (P.83)
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