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Pierre de Coubertin croit aux vertus de l'activité physique, il est d'ailleurs un sportif accompli. Et comme l'homme croit aussi à l'universalisme et au pacifisme — les rencontres sportives à la place de la guerre — lui vient l'idée d'organiser des jeux olympiques entre les nations.

Les premiers jeux en toute logique ont lieu à Athènes en Grèce, mais déjà Pierre de Coubertin doit faire face à des difficultés d'organisation et de conception. Comme d'ailleurs à Paris où, pour les seconds jeux, Coubertin veut des jeux élitistes, contrairement aux autorités françaises qui les souhaitent plus populaires et intégrés à l'exposition de 1900. Des premiers obstacles augurant tous ceux que devra surmonter l'opiniâtre et il faut bien le dire psycho-rigide baron. Car Coubertin n'est jamais prêt à faire des concessions. Ainsi il refuse la participation des femmes, même pour des sports dits « féminins » (le tennis, le patinage artistique ou la natation) — sans être vraiment misogyne le baron a en général une idée rétrograde de la place de la femme .

Ce n'est pas le moindre de ses défauts, car l'organisateur des jeux olympiques modernes en plus d'être élitiste est colonialiste, suprémaciste et germanophile admirateur de Hitler. Mais aussi républicain et visionnaire ambitieux. Une personnalité entre ombre et lumière qui se révèle éminemment complexe à cerner. Pourtant avec un texte de qualité et des dessins simples mais expressifs Xavier Bétaucourt et Didier Pagot, le scénariste et le dessinateur et coloriste de cette BD, y sont parvenus avec ce travail qui prouve, s'il en était encore besoin, que les biographies en bande dessinée présentent, quand elles sont de qualité, l'intérêt d'être synthétiques autant qu'instructives et attrayantes.

#PierredeCoubertin #NetGalleyFrance

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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Coubertin, entre ombre et lumière de Xavier Bétaucourt et Didier Pagot.
Pierre de Coubertin, son nom est lié à jamais aux Jeux olympiques, mais qui était-il vraiment ?
Un amoureux de la Grèce antique, en quête d'un idéal universel...
Un aristocrate converti à la République...
Un jeune pédagogue qui devine les vertus du sport de masse.
Un misogyne indécrottable et un colonialiste convaincu.
Tout cela et bien plus...
Coubertin, entre ombre et lumière est une bande dessinée historique nous permettant de découvrir le parcours d'un homme complexe dans une époque qui le fut tout autant.
Nous connaissons tous Pierre de Coubertin, de nom, mais peu d'entre nous le connaissent réellement.
Avant de lire cet ouvrage, j'étais bien en peine de donner des informations sur lui.
J'ai aimé que les auteurs reviennent sur l'origine des jeux, sur comment le baron Pierre de Coubertin les a proclamé officiellement à la Sorbonne.
J'avais un peu peur que ce soit un peu trop technique, un peu trop.. lourd par moment, mais pas du tout.
Les pages se sont tournées toutes seules et même si je suis loin d'être une amatrice des JO, je sais que je regarderais certaines épreuves. Et j'ai trouvé intéressant d'en savoir plus sur leurs origines et sur cet homme, un illustre inconnu pour beaucoup de nous.
Il y a beaucoup de choses à dire sur cet homme mais le mieux est de lire la bd ;)
En ce qui concerne les illustrations, je n'ai pas été fan des coups de crayon au premier abord. Toutefois je m'y suis rapidement faite, et il faut avouer que ça colle parfaitement ici. Quand à la colorisation, rien à dire :)
Coubertin, entre ombre et lumière est une très bonne surprise que je vous invite à découvrir à votre tour. Avec les JO qui approchent, elle est d'actualité.
Ma note : 4 étoiles.
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Ne m'intéressant pas aux Jeux Olympiques de façon générale, j'ai voulu cependant en savoir un peu plus ainsi que sur l'homme qui en a eu l'idée. A quelques semaines de l'ouverture des Jeux, c'était le moment idéal pour lire cette BD.
Elle commence sur l'ouverture des Jeux de Berlin le 1 août 1936 et se clôt à la même date. Entre les deux, elle nous présente la genèse et l'évolution des Jeux depuis que le baron Pierre de Coubertin a proclamé la naissance du Comité International Olympique (CIO) le 23 juin 1894 à La Sorbonne. Les Jeux auraient lieu tous les quatre ans. Une fois l'idée lancée, sa mise en oeuvre et sa pérennité ne furent pas un long fleuve tranquille. Les Jeux ont toujours été liés à des considérations politiques et économiques. La personnalité colérique, intransigeante et l'égo surdimensionné de Pierre de Coubertin n'ont pas toujours facilité les choses.
Il croyait avec ferveur au sport comme vecteur de paix et souhaitait que celui-ci soit développé chez les jeunes. Il était lui même un sportif accompli qui pratiquait aviron, escrime, boxe, équitation, tir au pistolet.
Mais la BD s'attache également à montrer le côté sombre du baron; c'était un raciste et un colonialiste convaincu qui croyait et professait l'inégalité des races, le sport devant être un instrument au service de la colonisation. C'était également un misogyne intransigeant qui s'est opposé fermement à ce que des femmes participent à des épreuves d'athlétisme, affirmant que le rôle des femmes était d'être de bonnes épouses et de bonnes mères. Mais il n'a pu arrêter l'évolution puisqu'en 1928, à Amsterdam, des femmes participent à 5 épreuves d'athlétisme (Pierre de Coubertin avait démissionné du CIO en 1925). Enfin, c'était un grand admirateur d'Hitler.
C'était un homme de conviction, avec sa part d'ombre, qui ne voulait pas que son bébé lui échappe, qui aimait les honneurs, les mondanités et était très élitiste. Il a fini ruiné, dépressif car aucun de ses projets sur l'éducation, après qu'il a quitté le CIO, n'a pu aboutir.
Grâce à cette BD, j'ai beaucoup appris sur l'histoire des Jeux et sur Pierre de Coubertin; ce fut passionnant, facile et agréable. Je n'aurais certainement pas lu une biographie de l'homme ou une histoire des Jeux, vu le peu d'intérêt que je porte à ce thème.
#PierredeCoubertin #NetGalleyFrance
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Qui était vraiment le baron Pierre de Coubertin, rénovateur des Jeux Olympiques ? C'est ce que Didier Pagot et Xavier Bétaucourt cherchent à nous faire découvrir au sein de ce roman graphique.

L'histoire débute avant l'ouverture des Jeux Olympiques de 1936 à Berlin. Deux hommes vont revenir sur le parcours du baron Pierre de Coubertin. ce sera un jeu de flash back tout au long du roman. le but est de faire le tour de la personnalité complexe du Baron et de mettre en évidence des aspects peu connus du grand public. Pour celui-ci, le nom de Pierre de Coubertin est associé à l'Olympisme et aux valeurs que celui-ci véhicule.

Pierre de Coubertin est issu de l'aristocratie. C'est un sportif émérite qui obtient de bons résultats dans de nombreuses activités sportives. Il croit aux vertus du sport pour le bien-être des hommes et une meilleure hygiène. Il est aussi intéressé par la pédagogie et par le fait de mettre le sport au coeur des activités scolaires.

Le Baron Pierre de Coubertin va oeuvrer pour la rénovation des Jeux qui verront le jour en 1896 en Grèce, pays historique. Mais à cette époque se posait déjà la question du financement des jeux etv tous les États n'étaient pas en capacité de couvrir les frais engagés. Les premiers Jeux vont proposer des activités sportives qui nous font aujourd'hui un peu sourire.

Très vite un comité se mettra en place avec le Baron à sa tête. Très vite on va être confrontés à des enjeux de pouvoirs, mais aussi à des problématiques d'égo, celui du Baron Pierre de Coubertin étant assez démesuré. En effet, le Baron ne supporte aucune contestation, il veut l'application des règles qu'il propose et que le comité édicte.

Pendant un temps, les Jeux ayant lieu tous les quatre ans, seront accolés à l'Exposition universelle afin de rentabiliser l'évènement et avoir le public nécessaire. Ce sera la cas à Paris et à Saint-Louis. Une "petite" opposition naitra entre les français et les américains, dans les deux cas des épreuves étant créées pour favoriser les représentants du pays organisateurs.

Le Baron Pierre de Coubertin était un colonialiste convaincu pensant que les peuplades "primitives" devaient être éduquées pour qu'elles s'adaptent et acceptent les règles des occidentaux. Il pense ici aux populations d'Afrique du Nord, d'Afrique Noire ou d'Asie du Sud-Est. Il n'est donc pas favorable à la participation aux jeux des "indigènes".

Mais le Baron n'est pas non plus favorable à la participation des femmes, montrant un aspect assez misogyne de sa personnalité. Ses positions sont même très tranchées, il n'acceptera certaines épreuves que du bout des lèvres avec beaucoup de réticence. Cela lui sera reproché tout comme sa germanophilie. le Baron fut un admirateur de Hitler mais ne sera pas présent pour l'ouverture des Jeux de Berlin.

J'ai apprécié le principe des flash back mais aussi le principe de la discussion en déambulant comme les péripatéticiens des philosophes grecs. J'ai apprécié le graphisme assez académique mais collant parfaitement au thème. Les vues des monuments sont parfaites, avec une mention spéciale pour le stade olympique de Berlin.

C'est une occasion de mieux découvrir un homme à la personnalité hors normes avec des aspects élogieux mais aussi des aspects beaucoup moins glorieux. Pierre de Coubertin était un homme orgueilleux qui se rêvait peut-être un destin encore plus grand encore. Son idée de l'olympisme était de créer des conditions de paix entre les hommes afin d'éviter les guerres. L'idée était généreuse surement trop pour la faiblesse des hommes.

Lecture intéressante qui démystifie un peu le personnage de Pierre de Coubertin au moment des Jeux de Paris 2024, cent après ceux de 1924.

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Citus, Altius, Fortius – Plus vite, plus haut, plus fort.
BD passionnante pour les amoureux du sport, d'histoire ou simplement de récits bien construits et bien documentés.
Tous les lecteurs, quoi ! …

Xavier Bétaucourt reconstitue avec beaucoup de fluidité, l'histoire des JO depuis 1896, les objectifs et la personnalité du baron Pierre de Coubertin.

1896 – Pierre de Coubertin est Secrétaire Général d'une association sportive et affiche sa volonté : rétablir les JO arrêtés depuis le IVème siècle.
Avec deux objectifs essentiels :
- L'importance pédagogique de l'introduction du sport dans l'éducation scolaire. A l'époque, « le sport est considéré comme du temps perdu. »
Lui-même pratique l'escrime, l'équitation, l'aviron et la boxe.
- Un vecteur de paix : s'affronter à l'intérieur d'un stade plutôt que sur les champs de bataille…
Car c'est cela l'esprit Coubertin : Fédérer pour oublier ses différents et grandir avec le sport.

Les premiers JO à Athènes en 1896 sont plutôt inorganisés, mais cela a quand même fonctionné. Il faut maintenant créer le Comité d'organisation des JO. C'est fait dès 1898.
Paris en 1900, préférera des rencontres sportives et boudera les JO. Les suivants auront lieu aux USA en 1904.

Puis Xavier Bétaucourt décline les JO suivants avec humour et précision. Ou, « le sport et la géopolitique doivent cohabiter. » Déjà…

Par exemple, à Londres, en 1908, « la question des Dominions pour l'empire britannique se pose ». Quels drapeaux pour les canadiens, pour les australiens ?
Le pseudo fair-play anglais fait sourire jaune avec des juges essentiellement britanniques… La distance du marathon (42,195 km) est ajustée à la volonté royale…

Ce qui constitue tout l'intérêt de cette reconstitution des JO, c'est que sans cesse, la politique internationale intervient et il est indispensable de s'adapter aux régimes en place.
« Il a fallu attendre Amsterdam, en 1928, pour que tous les athlètes soient de retour dans l'olympisme de Coubertin. » Durant ces jeux, « 277 femmes participent à une révolution. Pour la première fois, cinq épreuves d'athlétisme leur sont ouvertes. »
« le CIO composé d'hommes a accepté la participation à ces épreuves réservées. Une défaite pour Coubertin. »

Entre temps, Xavier Bétaucourt revient sur sa vie et sa personnalité. Né en 1863 d'une famille légitimiste, il ralliera rapidement la République et ses valeurs, en conservant un esprit misogyne, élitiste et colonialiste : « Réfléchissons d'abord à ce qui tourmente l'âme africaine. Des forces inemployées, de la paresse individuelle et une sorte de besoin collectif d'actions. Mille rancunes, mille jalousies contre l'homme blanc et l'envie cependant de l'imiter. (…) Je pense que les sports, à condition de ne pas leur laisser prendre des apparences trop militaires qui pourraient aider à préparer quelque rébellion future, doivent être encouragés chez l'indigène et chez le gouvernant. Ils engendrent toutes sortes de bonnes qualités sociales, d'hygiène, de propreté, d'ordre, de self-control.
Ne vaut-il pas mieux que les indigènes soient en possession de pareilles qualités ? Et ne seront-ils pas ainsi plus maniables ? "

Un homme fasciné par le nazisme : « j'admire intensément Hitler. Il est en train de devenir le chef de la nouvelle Europe et, bientôt peut-être, le chef du nouveau monde qui se lève. »

Un idéaliste colérique, autoritaire, intransigeant, voire psychorigide, mais tout entier focalisé sur son objectif. La face obscure du Baron….
Néanmoins, sa détermination farouche a permis de rassembler sous la bannière du sport, les différentes nations.

Une biographie passionnante, enrichie par l'évolution des JO, traitée avec justesse et précision. Servie par un dessin et des couleurs qui mettent en valeur le scénario.
Un vrai moment de plaisir !

Je remercie NetGalley et les Editions Steinkis de m'avoir offert cet ouvrage.


Lien : https://commelaplume.blogspo..
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Berlin, 1er août 1936. Deux journalistes hèlent un taxi : "Olympiastadium bitte !" En route pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, ils parlent de leur rénovateur, Pierre de Coubertin. L'un des deux, le plus âgé, le connaît bien. Il en fait le portrait à son jeune confrère, photographe, un portrait d'ombre et de lumière...

La chronologie des jeux d'été modernes d'Athènes 1896 à Berlin 1936 rythme cet album dont le récitatif défile comme le dialogue des deux journalistes. le tandem de l'histoire fait écho au duo cénariste - dessinateur et donne à la bio un format plus vivant. Avec une tension qui conduit à la cérémonie où, entre autres, le vainqueur du marathon d'Athènes offrira un bouquet à Hitler.

Ce dialogue sert le récit, il appuie aussi le fond : le choc de deux générations et de deux média. L'écrit, propre au Baron et la diffusion de ses idées et l'image, arme du IIIème Reich pour sa propagande en 1936. Âgé et ruiné par ses travaux pour le sport mais aussi la pédagogie, le Baron a connu dans sa vie des moments plus heureux et des instants plus visionnaires. Les souvenirs du journaliste plus âgé permettent au lecteur d'y revenir...

Je connais assez la figure du Baron Pierre de Coubertin, sa vie, son oeuvre pour dire que tout ce qu'on trouve ici est on ne peut plus vrai et on ne peut plus pertinent. Bien sûr les dialogues sortent de l'imagination de l'auteur. Ils empruntent toutefois de nombreux propos du Baron, tirés de ses propres écrits. Et Dieu sait qu'il en a laissés, on compte plus de 16 000 feuillets sans parler de sa correspondance conservée à Lausanne et soigneusement documentée et commentée par l'historien Jean Durry.

Cette vérité historique - rendons au Baron  ce qui est au Baron - est, avec le principe narratif évoqué plus haut, l'autre grande qualité de cette bio dessinée. Maintenant, elle ne fait pas totalement mon bonheur.

Visionnaire concret, idéaliste ambitieux, diplomate autoritaire, le Baron cultive les paradoxes. Son sort et son image en France aujourd'hui le lui rendent bien. Pourquoi ? D'où viennent ces traits que Coubertin a pu afficher et ces flèches dont il est la cible ? L'album livre quelques clés mais me semble passer très vite sur d'autres.

Quid de sa prime enfance sous l'occupant prussien et pendant la Commune ? de la prise en main par ses propres soins de son éducation supérieure ? de ses premières armes pour celle des autres sur ce terrain ? En dehors de Jules Simon évoqué ici comme un appui politique, quid de ses mentors et de ses vrais et indéfectibles amis ?

- Le Père Didon auteur de la devise olympique dans un cadre religieux, éducatif mais aussi politique

- William Sloane rencontré à Boston en 1889 - les JO US de 1904 c'était pour lui avant que Roosevelt les déplace à Saint-Louis - l'ami américain garant de la venue des athlètes américains à Athènes

- Georges de Saint-Clair, l'autre père avec le Baron du sport venu d'Angleterre en France et le premier Président de l'USFSA dont parle rapidement la bio

- Aimé Godart qui ouvre l'École Monge au jeune pédagogue pour sa réforme basée sur le sport

- Michel Bréal, le linguiste français, professeur au Collège de France, père de la sémiologie et inventeur du marathon dans une lettre à son ami.

On aurait pu également davantage contextualiser certains moments-clés de l'histoire qui mène à la rénovation des Jeux. Que dire par exemple des attentats anarchistes qui sévissent entre les deux discours de la Sorbonne ? de l'assassinat du Président Sadi-Carnot le lendemain-même du 2ème discours qui rétablit les Jeux ?...

Maintenant, cette bio dessinée, avec un trait souple et rapide, et des couleurs qui font époque, existe. Et, avant les Jeux de Paris pour lesquels, en 1924, le père des Jeux modernes a bradé son fauteuil de président du CIO, cela fait du bien. Même avec les réserves émises pour sentir un(des) personnage(s) plus humains, avec une proximité plus forte et plus intime des caractères et du temps.

Sans doute y-a-t-il à présent la place aussi pour une bio encore plus... personnelle.
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Il eut été étonnant qu'en cette année des Jeux Olympiques à Paris, que ne paraissent pas des biographies de Pierre de Coubertin ! 

Les éditions Steinkis n'ont pas failli.

Dans cet ouvrage superbement dessiné, au trait simple et précis qui rend à la perfection les vêtements des différentes époques, on suit deux journalistes allant assister aux jeux de Berlin en 1936, qui se remémorent les efforts de Pierre de Coubertin pour développer les activités sportives (afin d'éloigner le peuple des cafés et donc de l'alcool), relancer l'idée de Jeux Olympiques et les mettre à la sauce "moderne".

L'idée de base était simple : faire combattre les hommes sur des stades plutôt que sur des champs de bataille (bon, ça n'a pas trop marché), les interdire aux femmes car le sport rend les femmes laides et peu désirables (ça n'a pas marché non plus), les ouvrir aux sports d'hiver (et devoir les dissocier) et les réserver aux hommes des classes supérieures (ça n'a pas vraiment marché non plus tout comme ses autres idées racistes et anti sémites).

Pétri d'ambition, renâclant à lâcher les rênes du CIO, réticent à la modernité, il s'est peu à peu enfermé dans une tour d'ivoire finançant de sa poche les projets qui lui tenaient à coeur et finissant ruiné !

Un ouvrage qui rappelle les débuts de ces Jeux Olympiques modernes, associés aux expositions universelles, les évolutions et qui appelle un second tome pour mettre en lumière l'évolution des JO de 1936 à aujourd'hui.   

Je remercie NetGalley et les Editions Steinkis qui m'ont offert cet ouvrage. 

 #PierredeCoubertin #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Ce fut une lecture très intéressante et très actuelle avec les Jeux olympiques de Paris à venir !

Tout d'abord pour le côté esthétique, j'ai trouvé que le coup de crayon était assez agréable, même si ce n'est pas celui que je préfère, je pense que cela colle avec l'ambiance générale. Je dois avouer que si j'ai eu une appréhension concernant la lecture au début, j'ai rapidement été rassuré concernant cela ! Aucun souci de ce côté-là !

Concernant l'histoire en elle-même, j'ai trouvé cela intéressant de revenir sur la création des Jeux olympiques depuis la Grèce Antique pour une remise en contexte. Ensuite, d'une façon intelligente, on glisse sur l'histoire de Pierre de Coubertin et son combat pour la création des Jeux olympiques. J'ai trouvé cela très intéressant de voir que cela découlait de base d'une démarche pédagogique. on se rend compte qu'organisé un tel événement n'allait pas soi, encore moins avec les tensions politiques et les économies des divers pays.

Ensuite, il y a la partie obscure de Pierre de Coubertin que j'ai pu découvrir grâce à cet ouvrage que je recommande aussi fortement pour cela. On y découvre un homme misogyne, raciste, pro-colonialiste et qui flirte avec des idéologies problématiques. On peut se rendre compte que l'idée aussi de ces Jeux olympiques découle de son raisonnement et cela induit une certaine réflexion sur la naissance de cet événement.

J'ai trouvé que l'intrigue était bien menée, la démonstration très bien réalisée et je suis ravie d'avoir vraiment appris quelque chose avec cette lecture. On y découvre aussi l'évolution des épreuves, des époques aussi.

C'est donc un ouvrage complet que je recommande fortement !
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Merci à Babelio et aux éditions Steinkis pour l'envoi de cette BD lors d'une masse critique.
Je dois dire que j'étais assez curieuse de découvrir Pierre de Coubertin, dont je ne connaissais que le nom, étant en pleine période de JO. L'histoire des Jeux est très intéressante, très bien expliquée, mais les nombreux retours en arrière m'ont quelques peu perdu parfois. Il est intéressant de voir à quel point la politique entrait déjà en jeu à cette époque là et les influences des hauts placés. Intéressant aussi de voir que Coubertin était pour la jeunesse, le sport, la paix dans le monde, mais extrêmement misogyne et contre la participation des femmes aux JO. La fin de la BD est plutôt triste, quand on voit avec qui il s'est lié, et a terminé sa vie seul...
Enfin je recommanderais cette BD à un public jeune adulte et plus, car peut-être un peu compliqué pour des enfants.
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J'ai lu du 06/06/2024 au 11/06/2024.

Cette bande dessinée m'a interpellé car j'avais très envie de découvrir la biographie de Pierre de Coubertin, celui qui est à l'origine de nos Jeux Olympiques modernes. C'est parfait à l'approche de nos jeux. J'ai beaucoup aimé ce roman graphique qui respecte toutes mes attentes.
J'apprécie beaucoup l'esthétisme qui est en adéquation avec les ambitions du livre : présenter l'histoire des Jeux Olympiques dans sa structure, son évolution.
Nous avons donc un roman graphique très intéressant, ludique pour apprendre plus sur les Jeux Olympiques et sur celui qui s'est investi à les moderniser : Pierre de Coubertin. Ce livre nous plonge dans l'ambiance en montrant son évolution et en montrant tous les domaines : le social, la politique, l'économie...

Pour conclure, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman graphique. Il allie la pédagogie à une lecture plaisante ; on le constate à travers l'esthétisme et la structure du livre. Si vous êtes curieux de découvrir l'histoire des Jeux Olympiques et de découvrir la vie de Pierre de Coubertin, c'est parfait. Je vous le recommande encore plus à l'approche de l'été ou en cette période d'élections européennes car les débats d'époque, les réflexions sont encore d'actualité.

Ma note : 8/10
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