Je n‘ai pas lu le premier tome des aventure de Flora et Max et ne sait rien de leur première rencontre, mais cela ne m'a aucunement gênée.
Max est devant la prison où Flora, incarcérée pour violence,sort, sa peine terminée. Jusqu'à présent, ils s'écrivaient et voilà que Max sort de sa chambre, souffrant de phobie sociale, accepte de retrouver le monde. Retrouvailles et ou découvertes des deux adolescents après leur long échange épistolaire où la bienveillance, l'amitié fleuraient bon et leur a permis de survivre. Ils sont plein de projets, d'utopie et cela fait du bien. Max a l'idée de créer une classe alternative pour ceux à qui l'école traditionnelle ne convient pas, et ce dans une maison de retraite mais le projet ne fonctionne pas.
Ils sont si bien dans cette maison de retraite autogérée avec à sa tête, la pétulante et efficace Madame Azarian. Personne on ne les juge pas, les résidents ont un regard tendre et amusé envers ces deux jeunes qui se cherchent. Madame Azarian offre un poste à temps partiel à Flora qui, par ailleurs s'inscrit à l'université, section anthropologie. Max, décidément sur la voie de la guérison, se lance dans la cuisine, via le lycée professionnel. Ce n'est pas évident pour lui de se mêler aux autres.
La maison de retraite, située au bord d'un lac, est vouée à la démolition car le maire envisage de construire à la place, un grand centre commercial. Les deux amis se joignent aux résidents et commencent la résistance par une pétition puis des manifestations.
Flora et Max sont portés par les habitants de la résidence et commencent un lent retour à une vie pus normale.
Je suis l'exploration de leur mal être, leur façon de le gérer, de s'en sortir. Ainsi, au début, ils préfèrent s'envoyer des messages plutôt que de se parler, c'est beaucoup plus facile et évident pour les deux oisillons dans un monde qu'ils ne comprennent pas et qu'ils jugent hostile.
Le livre n'est pas un saule pleureur, Flora et Max, asociaux, sont très intelligents et pratiquent un humour corrosif qui leur permet de surpasser leurs angoisses. Ils oseront, avec les résidents, faire face à l'autorité et gagner leurs combats.
Martin Page (
Une parfaite journée parfaite) et Colline Pierré offrent un vrai bonheur de roman drôle, tendre, qui peut donner à nos ados, l'envie de se battre. Une belle histoire d‘amitié, d'amour où la tolérance n'est pas réservée à certaines maisons. La solidarité, le vivre avec sont des valeurs qui haussent l'humanité
Livre lu dans le cadre de l'opération « L' échappée lecture » organisée par la bibliothèque départementale et le réseau des bibliothèques de la Nièvre
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