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Critique de plateauNic


George Orwell est plus connu pour 1984 ou La Ferme des animaux, des allégories politiques. Keep the Aspidistra Flying est une oeuvre mineure plus satirique, assez brève à 265 pages.

On y fait la connaissance de Gordon Comstock, poète manqué sans-le-sou dans le Londres des années 30.

Issu d'une famille autrefois prospère, sur le déclin, on s'est sacrifié pour lui donner une bonne éducation... Il a publié un petit recueil de poèmes. Puis il s'était trouvé une bonne position dans une firme de publicité, mais il l'a quittée pour ne pas se faire avaler par le 'culte de Mammon'.

Le gars travaille dans une librairie, et, le soir, tente parfois de progresser dans sa prochaine grande oeuvre, London Pleasures, poème en chantier depuis deux ans.

Même pas trente ans et déjà mangé aux mites, comme il se décrit lui-même, on le suit dans sa propre existence impécunieuse, son comptage anxieux des moindres sous, et ses vitupérations contre le capitalisme, la respectabilité bourgeoise, la société de consommation et sa médiocrité, et son obsession de l'argent, qui virera à l'autodestruction.

J'ai trouvé le personnage fascinant même si frustrant. On a bien vite envie de le gifler ou plutôt de le secouer comme un prunier.

J'ai trouvé les personnages autour de lui, Ravelston, un (riche) ami, socialiste, éditeur d'Antechrist, une revue de poésie; Julia, sa soeur toute dévouée; et Rosemary, sa blonde; d'une patience angélique à la limite incompréhensible envers son comportement maniaque.

J'ai l'air très critique mais j'ai beaucoup aimé. Gordon m'a un peu rappelé Harry Haller, le personnage du Loup des Steppes: tous deux se construisent une philosophie de vie complètement intellectuelle, qui va se fracasser sur la réalité, et en particulier des femmes.
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