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Yumiko, une jeune japonaise émancipée et installée à Londres depuis plusieurs années a tourné le dos au Japon et ses codes complexes. Elle a finalement réussi à faire sa place dans cette capitale agitée, énergique et multiculturelle où elle a fait ses études et où elle est désormais responsable d'une agence de graphisme et d'édition.
Nouvellement fiancée à Mark, tout semble allez pour le mieux jusqu'au jour où elle apprend le décès de son père, victime d'un accident de montagne. Elle se rend alors au Japon pour célébrer les obsèques en famille…

L'auteur, Fumio Obata, connait bien les difficultés subies et vécues par les expatriés ; il est venu en Grande-Bretagne alors qu'il avait à peine 16 ans. Diplômé à la prestigieuse « Glasgow School of Art » puis au « London Royal College of Art », il aborde de manière subtile des thèmes délicats tels que l'identité culturelle, la famille et le deuil. Son dessin réalisé à l'aquarelle est malicieux et sensible, ni enfantin, ni trop sérieux.

Les religions font partie intégrante de la culture japonaise et de nombreux temples ou sanctuaires sont présents un peu partout en ville. C'est une réalité relativement complexe à appréhender pour les occidentaux. Toutes ces religions cohabitent et se divisent en différents courants qui s'influencent ; le shintoïsme, considéré comme animiste, est la religion la plus ancienne du pays du soleil levant. Des divinités ou des esprits sont présents dans la nature tels que l'eau, le vent, la montagne, ainsi que les esprits des ancêtres sont vénérés. Certains d'entre eux peuvent être bienveillants et protecteurs tandis que d'autres sont malfaisants… La plupart des Japonais ne considèrent pas le shinto comme étant une religion, mais plutôt comme la continuité des cultes et des rites ancestraux et comme un art de vivre.
Le bouddhisme quant à lui a été introduit au Japon par les Coréens et il s'est vite largement répandu dans l'archipel comme l'assurance de trouver une certaine forme de sérénité dans sa vie future.

Yumiko est soudain confrontée à cette étonnante réalité alors qu'elle ne venait passer qu'une dizaine de jours pour les obsèques de son père avant de retourner à son quotidien britannique.
Quel regard va-t-elle porter sur elle et sur les autres ?
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Une B.D. qui aborde les thématiques de deuil, de l'exil, de l'identité à travers le regard japonais et toute sa pudeur spécifique.
Beaucoup de douceur, de calme dù à une certaine lenteur, de réflexion, se dégagent de ces pages.
Si l'histoire illustre l'expérience personnelle de Yumiko, elle offre néanmoins une portée universelle que j'apprécie et suis heureuse d'avoir trouvée ici.
J'ai aimé la teinte douce des couleurs pastels, le bon rendu du dessin pour les éléments architecturaux, le texte bien dosé et certaines images parlant d'elles-memes.
Une belle lecture!
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"Un thé pour Yumiko" est une bande dessinée originale tant par les thèmes soulevés dans l'histoire que par son graphisme. Les illustrations sont réalisées par des peintures à l'aquarelle et les couleurs sont dans les tons pastels, ce qui apporte beaucoup de douceur visuellement.
Lorsque Yumiko arrive en Angleterre quelques années plus tôt, elle a le projet d'exercer la profession de graphiste. Aujourd'hui, elle gère sa société avec un groupe d'amis et est très heureuse dans sa vie personnelle et professionnelle. Elle a même pour projet de se marier. Avant de quitter le Japon, son père souhaitait qu'elle se marie avec un japonais dans la plus pure tradition nippone. Mais, avec le soutien de sa mère, une intellectuelle qui s'est émancipée des vieilles coutumes, Yumiko a pris son envol en s'expatriant pour l'Europe.
De retour à Tokyo, les funérailles de son père provoquent en elle toute une palette d'émotions qu'elle a du mal à traduire. Elle opère un travail de réflexion, s'interrogeant sur son désir de poursuivre la vie qu'elle mène ou s'il n'est pas temps pour elle de rester au Japon.
De manière très poétique, comme habituellement dans la littérature japonaise, les thèmes de la recherche de soi, de la famille et du deuil, sont abordés avec beaucoup de subtilité et de retenue.
Avec des références aux coutumes et à la culture japonaise, l'auteur entraîne son personnage dans une véritable quête existentielle. Pour ce faire, il utilise des éléments ayant trait aux traditions funéraires nippones, à la religion bouddhiste ou au théâtre de nô.
Il y a beaucoup de finesse dans l'oeuvre de Fumio Obata.
Un album délicat qui retrace une prise de conscience
entre une vie épanouie en Europe
et une éducation dans la culture et les traditions japonaises.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Cette petite BD, qui raconte finalement une histoire assez simple, soulève toute une série d'interrogations sur différents thèmes : L'expatriation, le mal du pays, l'attachement à la culture, l'amour filiale, le deuil, le combat des femmes pour leur autonomie, le poids de la tradition...
et d'autres encore.
Et cela est servi, tout en douceur. J'ai trouvé les dessins très agréables. J'ai autant aimé Londres en début de lecture, que la soirée dans le temple Shinto, ou les montagnes japonaises.
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Yumiko est une jeune japonaise qui vit à Londres. Un travail de graphiste, bientôt mariée. Son retour au Japon pour les funérailles de son père – mort accidentellement en montagne- est l'occasion pour elle de retisser des liens avec sa culture d'origine, sa famille et de se questionner sur le sens de son existence.
Tout en délicatesse, une jolie approche de la culture nippone, entre traditions et modernité. Onirique, avec une certaine lenteur, une large part d'introspection. Se dessine peu à peu une autre façon de concevoir les choses – notamment par le théâtre nô.
Mais malgré l'intérêt que j'ai pu porter aux personnages notamment Yumiko, je suis resté un peu indifférent à cette BD que j'ai trouvée un peu fade.
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Je n'ai pas grand chose à rajouter aux autres avis, je n'ai pas non plus accroché plus que ça à ce roman graphique hormis les très belles aquarelles. On y retrouve des traditions funéraires japonaises, c'est toujours instructif mais pas gai du tout.
Les différences sont aussi abordées : culturelles, entre générations, femme-homme, occident-asie, etc...
vite lu vite oublié
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J'ai beaucoup aimé ce roman graphique. Il a accompagné mes petites pauses au travail durant quelques jours.

C'est l'histoire de Yumiko, une japonaise expatriée à Londres qui va recevoir un coup de téléphone lui annonçant que son père est décédé. Cela va être l'occasion pour elle de revenir au Japon et réfléchir sur sa vie...

Tout en douceur et en délicatesse, les illustrations de ce livre sont agréables. Les scènes de théâtre de nô sont évanescentes, et si vous aimez le Japon... ce livre vous touchera d'autant plus. Pourquoi ? Une intuition, sans doute. Peu de mots pour l'exprimer.

Lisez-le, il vaut le détour. Même si la fin, peut laisser sur sa faim. Mais, je suppose que c'est typique de l'esprit japonais ^^
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Yumiko est japonaise mais vit à Londres depuis une dizaine d'années. Graphiste, elle vit avec Mark et se sent parfaitement bien intégrée aujourd'hui, bien que ce ne fut pas forcément facile. Elle aime l'agitation de la ville, son énergie, son melting-pot. Elle s'y sent chez elle. Puis un matin, c'est le choc. Son frère l'appelle pour lui annoncer la mort de leur père dans un accident de montagne. Yumiko retourne alors au Japon le temps des obsèques. Un retour aux sources qui sera l'occasion pour la jeune femme de s'interroger sur son identité, sur ses racines.

Trentenaire exilée à Londres, Yumiko est un exemple d'intégration. Après des études de graphisme, elle dirige désormais sa propre société et va bientôt se marier avec un londonien. Pourtant, un malaise reste sous-jacent. Elle évite le regard des japonais qu'elles croisent dans la rue et ses retours au pays natal se font assez rares. le décès de son père va l'obliger d'une certaine façon à envisager sa propre vie d'un autre oeil : le sien. Car difficile de forger sa propre identité entre un père plutôt traditionnel qui voulait la voir revenir au Japon et épouser un de ses compatriotes, et une mère auteure, indépendante et divorcée, qui la pousse à saisir les opportunités de carrière.

Le deuil est l'occasion pour la jeune femme de se rapprocher de sa famille mais aussi de s'en séparer. Elle n'est plus une petite fille, elle n'a plus à demander la permission à papa de faire ce qu'elle a envie de faire et ne veut plus jouer le rôle que maman aimerait qu'elle joue. Il est l'heure d'être elle-même, d'accepter ses racines, de ne pas les rejeter tout en se laissant la liberté d'agir selon nos propres désirs.

A travers le cérémonial bouddhiste de la crémation, à travers ses souvenirs, on découvre peu à peu les pensées introspectives de la jeune femme qui se mêle aux apparitions d'un acteur de théâtre No, rappelant la codification extrême et les rôles que parfois on voudrait nous imposer. On partage sa difficulté devant la mort : les mots que l'on a pas pu dire, les larmes qui ne coulent pas, les rituels religieux qui perdent leur sens, … Les sentiments sont exprimés avec beaucoup de délicatesse, de retenue. Ils sont pourtant bien présents et l'émotion emporte le lecteur avec subtilité.

C'est avec une aquarelle délicate aux teintes douces et presque éteintes, mélange d'influences asiatiques et européennes, que l'auteur nous offre ce récit initiatique autour du déracinement et de l'identité. On peut d'ailleurs penser que ce dernier évoque sa propre expérience. Graphiste lui aussi, il vit à Londres depuis une vingtaine d'années. Pourtant, c'est la voix d'une femme qu'il nous laisse entendre. La voix mélancolique d'un être sensible, partagé entre l'attachement à la famille et le besoin de s'en émanciper. La voix douloureuse aussi de ne plus pouvoir partager ses joies, ses peines avec l'absent. Mais la voix de celle qui sait désormais où est sa place dans le monde. Un chapitre se ferme. Un autre est à écrire.
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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J'ai lu cette bande dessinée un peu par hasard… La couverture me plaisait bien, je me suis laissée tenter !

La première chose qui m'a plu ici c'est le traitement doux et délicat de sujet parfois difficile à aborder. Yumiko aime sa famille, aime son pays, sa culture mais elle l'a quitté pour faire des études à Londres et pouvoir accéder à des rêves qu'elle n'aurait pu atteindre au Japon. Et c'est de cela qu'il est question au fil des pages. le décès de son père pousse la jeune femme à revenir sur ses pas, à réfléchir au raison de son départ et à la complexité de ce qui la relie à son pays.

Le thème du deuil est évoqué avec pudeur et simplicité. Les réactions des différents membres de la famille sonnent juste. le personnage de Yumiko est attachant, ses questionnements relativement universels, ne s'appliquent pas seulement aux émigrants. Fumio Obata ne donne pas de réponses toutes faites aux errements de son personnage et laisse a chacun le soin de pousser la réflexion plus loin. le parallèle fait par l'auteur entre les doutes de Yumiko et l'art japonais du Nô m'a donnée envie d'en savoir plus sur ce théâtre oriental.

Tout le propos de la bande dessinée est mis en valeur par un dessin délicat aux couleurs douces. le trait est précis et pleins de détails.

Voilà une bande dessinée sans prétention, dont délicatesse et pudeur sont les maître-mots. Une belle réussite pour un deuxième album.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Yumiko aime sa vie à Londres, où elle vit depuis plusieurs années. A l'annonce du décès de son père, elle retourne au Japon pour les obsèques. Des sentiments contradictoires la bouleversent, elle s'interroge notamment de savoir où est sa place. Elle revoit aussi sa mère, femme qui a divorcé, pour réussir à s'épanouir dans sa carrière, et qui a encouragé sa fille Yumiko a réaliser son désir de travailler ä Londres pour échapper à un rôle traditionnel de femme au foyer.

Un roman graphique délicat qui traduit les tensions existantes pour un.e jeune adulte entre des aspirations contradictoires, transmises par des parents aux valeurs et ambitions divergentes.
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