Fille noire, fille blanche

Voilà bien un livre qui trô(ai)nait dans ma bibliothèque depuis si longtemps... j'ai lu plus de 10 ouvrages de Joyce Carol Oates mais je ne sais pourquoi celui-ci n'avait pas retenu plus tôt mon attention. Je l'ai autant apprécié que les autres 🤩

"Fille noire, fille blanche" nous raconte l'histoire de deux étudiantes en première année à l'université, qui partagent une chambre sur le campus et que bien des choses opposent: leurs origines et classes sociales, leurs caractères et la façon dont elles abordent ce passage à la vie d'adulte.

Le récit démarre par la fin et l'on apprend de suite que l'une d'elle mourra. Se déroule ensuite le fil de cette rencontre et de cette relation si particulière, à grands renforts de détails sur le contexte historique et sociétal - nous sommes en 1974.

Lecture exigeante et intriguante, comme souvent avec cette autrice dont la plume fine laisse parfois seulement deviner des éléments importants de l'histoire... à moins que tout ne soit qu'interprétations! le lecteur est laissé aux prises aux interrogations que son ouvrage et la construction de celui-ci suscitent, et c'est peut-être bien mieux ainsi 😉

          《La phrase à retenir》
"Certaines vérités sont des mensonges".
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Polar, chronique d'une époque où les tensions raciales sont fortes.
Ainsi découvrons-nous Genna et Minette qui partagent la même chambre sur un campus prestigieux.
Genna, fille d'un couple radical hippie chic, descendante du fondateur du Collège.
Minette, fille de pasteur, boursière afro-américaine.
Genna recherche assidûment l'amitié de Minette, comme si elle avait à se faire pardonner…
Minette ne cherche pas d'amie, elle est parfois irascible et se montre fanatique.
La tragédie se noue ainsi, à pas de loup l'intrigue avance... dévorante.
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Deux jeunes filles, dans les années 70, dans une université de prestige ouverte, progressiste, ce qui n'empêchera pas des actes racistes contre Minette, fille noire d'un pasteur. Cette année universitaire va nous être relatée par Genna, fille blanche d'un avocat des droits civiques, persécuté par les services du FBI et d'une mère hippie, un peu larguée. Et de plus, elle a un statut particulier dans cette université car c'est son arrière grand père qui l'a créé. le portrait de deux jeunes filles, qui vont devoir cohabiter dans leur chambre de pensionnat mais ne vont pas réussir à devenir amies. Une nouvelle fois, JC Oates fait cohabiter des histoires intimes et l'histoire des Etats Unis (référence au fameux train clandestin des affranchis, aux soulèvements sociaux face à la guerre du Vietnam, lutte pour les droits civiques, persécution de la police et des services du FBI..). Un livre qui parle aussi très bien de la vie dans les universités et des rapports entre les élèves.

Comment détricoter les clichés raciaux et filer un grand coup de poing dans la g... du lecteur ! J'aime définitivement tout ce que J.C. Oates écrit.

C'est un étrange livre que nous a livré là Joyce Carol Oates : ce n'est pas un des pavés dont elle est coutumière, mais un roman dense et assez dérangeant. Ce récit d'une amitié impossible prend quelques codes du polar et nous donne une vision de la société américaine dans les années 70.

Le récit est fait par Genna Meade, jeune descendante de la bourgeoisie quaker de Pennsylvanie. Cette jeune fille blanche est abreuvée de la pensée progressiste et bien pensante et cherche absolument à ne pas se faire remarquer, à ce que l'on ne fasse pas le lien avec son aïeul, fondateur de l'Univertisté qui l'accueille.

Elle est très fière de partager sa chambre avec Minette Swift, noire, boursière, fille de pasteur, or celle-ci se révèle très distante, renfermée, presque asociale.

L'histoire familiale de Genna la rend fragile, sa mère est une ex-hippie dépressive, son père est un avocat activiste toujours absent, son frère a déserté la maison, et elle cherche à compenser ces vides par une amitié aveugle avec Minette. Tout les sépare et Genna ne supporte pas que le poids des préjugés, racistes ou sociaux, soit plus fort. Elle ne comprend évidemment pas les actes racistes dont Minette fait l'objet et l'impact sur celle-ci qui va petit à petit négliger ses études et en devenir malade.

Genna a un gros complexe de culpabilité qui la rend aveugle et sourde aux réalités, elle se rendra compte trop tard qu'elle a été manipulée, ce qui la rendra malade et déclenchera un autre drame.

Malgré un style assez sec, presque un procès-verbal, ce roman rentre dans l'intimité de Genna et évoque pas mal de choses de façon assez subtile : le poids des non-dits familiaux, de la différence de milieu et d'éducation, l'impact des mouvements activistes des années Vietnam...
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Premier roman que je lis de cette prolifique auteure, il sera suivi d'autres, tant j'ai apprécié sa manière de ressasser ces obsessions si américaines que sont le racisme et les illusions perdues de la contre-culture des années 60-70. On peut lire la confrontation de Minette et de Genna comme le négatif de Chien Blanc de Gary, la figure du père de la seconde peut évoquer Pastorale Américaine de Roth, mais JCO a sa petite musique bien à elle, qui m'a pris pour ne plus me lâcher jusqu'à la dernière page, close par un paragraphe de toute beauté, ce qui, soit dit en passant, n'est pas si fréquent.

Fille noire/ Fille blanche
Publié en 2006 aux USA et en 2009 pour l'édition française.
Dans le comté de Montgomery en Alabama, Minette et Genna partage un studio dans la pension de Haven Hall, à l'automne 1974. L'une est noire, l'autre blanche. Elles sont de milieux totalement différents. L'une est croyante, l'autre pas. L'une est boursière, l'autre issue de milieu riche, contestataire, hippie.
Référence est faite aux quakers, aux opposants à la guerre du Vietnam, à ceux qui ont participé au Underground Railroad, lumière est faite sur Harriet Tubman, William Still, la chanson interprétée par Billie Holiday , Strange Fruit,
Ce livre contient plusieurs drames sournois, mesquins, de nombreuses fausses bonnes intentions.

J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans le sujet, finalement j'ai ressenti de l'empathie pour ces deux jeunes filles solitaires, loin de leurs familles, livrées à elles-même. L'auteur bouscule résolument les clichés, nous emmène dans une zone de réflexion aride, met en scènes diverses situations sur le thème vérité vs mensonge. Et il y a tout ce qui n'est pas dit, oublié, tu, mensonge ou vérité ?

Je viens de terminer ce roman qui m'a bien captivé ! « Fille noire, fille blanche » de Joyce Carol Oates. le thème en lui-même : le racisme donne le ton mais il est abordé avec subtilité. le fait que l'histoire traite des relations entre deux étudiantes m'a beaucoup plus, cela change des schémas habituels. On est intrigué, révolté par cette escalade bien que le personnage de Minette nous interroge. On réfléchit beaucoup à la psychologie de cette jeune fille renfermée. La fin m'a tout de même laissé sur ma faim quant aux motivations réelles de Minette.

Ce roman raconte l'histoire d'une université qui a la volonté d'intégrer les élèves noires dans les année 70. Un livre déroutant qui m'a un peu déçu.

Ce livre se passe aux États-Unis, à l'automne 1974, c'est la rentrée du Schuyler College. Deux étudiantes Minette, fille noire et Genna, fille blanche vont partager la même chambre de Haven Hall, une cité universitaire.
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C'est Genna qui est la narratrice de ce «texte sans titre», revient, quinze après, sur sa première année d'université et son amitié ratée avec Minette. En effet, dès les premières lignes du livre, on sait que cette année se terminera par un drame. Et Genna se sent coupable de pas l'avoir empêchée. «Chaque jour de ma vie, depuis sa mort, j'ai pensé à Minette et au supplice de ses dernières minutes, car j'étais celle qui aurait pu la sauver, et je ne l'ai pas fait. Et personne ne l'a jamais su.» A travers ce livre on découvre les relations raciales qu'il existait à cette époque.
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Lien : http://aproposdelivres.canal..