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e lis systématiquement tous les romans et nouvelles de Joseph O'Connor. Je ne l'ai jamais regretté. Dans la maison de mon Père s'apparente au thriller mais sur fond de Seconde Guerre Mondiale, dans la Rome de fin 1943 occupée par le Reich. Hugh O'Flaherty, prêtre irlandais, a vraiment existé et créé un réseau d'évasion de prisonniers alliés et de Juifs. Nous sommes malgré tout dans un roman, insiste l'auteur dans sa postface. Avec quelques complices, entre autres une comtesse italienne et un diplomate britannique, il monte une chorale qui sous couvert de répétitions, prépare des actions pour la cause de la liberté. Très risqué dans Rome devenue un nid d'espions, et accessoirement crevant de faim sous le joug de la terreur que fait régner le chef de la Gestapo Hauptmann. 

Le Vatican ne sort pas indemne de cette histoire, notamment une scène assez violente entre O'Flaherty et Pie XII. le plus réussi dans ce roman passionnant est peut-être la galerie de portraits des acolytes du prêtre, tous engagés à fond, sans autre point commun que leur envie de liberté. On sait assez peu les réglements de comptes dans les mois qui suivirent la chute de Mussolini et la dureté des répressions. Mais Joseph O'Connor est un écrivain qui parvient à instiller une bonne dose d'humour dans tous ses romans. Et les rapports entre les conjurés ne manquent pas de piquant.

Dans la maison de mon Père se déguste avec plaisir. Je dois dire cependant que ce n'est pas le roman  que je préfère chez O'Connor. Mais je crois que personne ne sera déçu. L'histoire est réellement fascinante même à la sauceIrish- Rome-anesque.
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Inspiré de l'histoire vraie et de l'héroïsme de Monseigneur O'Flaherty à Rome où il oeuvrait pendant la seconde guerre mondiale, ce roman est un savant mélange entre suspense, histoire et fiction ( la spécialité de O'Connor).

Monseigneur a été à la tête d'une filière d'évasion implantée au Vatican, État considéré comme neutre par Hitler, et donc zone de sécurité idéale pour y exfiltrer des Juifs romains, des prisonniers alliés évadés ou d'autres résistants.
Tout cela fut possible grâce au choeur : Huit choristes au total organisant leurs missions sous couvert d'une répétition musicale au Vatican : un casting improbable comptant une comtesse, un marchand de journaux, un ambassadeur, une journaliste entre autres, originaires d'Italie, Pays-Bas, Irlande ou Royaume-Uni.

Ce roman alterne entre ce qu'il s'est passé la nuit du rendimento le soir de noël en 1943 et les témoignages fictifs du « Choeur » en 1963. Ce roman choral apporte en vrai souffle au roman car l'écriture de O'Connor confère une véritable personnalité à chaque choriste.

C'est une histoire de frontière et de limites, des lignes blanches dessinées par les nazis autour du Vatican pour les enfermer. Les décors et les rues sont tellement bien décrites qu'on a l'impression d'être O'Flaherty lors de ses sorties nocturnes et de les vivre à 100%.

L'auteur lui-même dit qu'en ces temps troublés et dans une époque où l'on s'axe sur les différences, il est bon d'avoir des récits où l'on s'engage pour la défense de l'autre.
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Le père Hugh O'Flaherty, prêtre irlandais, a mis en place pendant la guerre un réseau d'évasion à partir du Vatican pour les prisonniers et les juifs qui étaient menacés à Rome, occupée par les Allemands.
C'est autour de la figure de ce juste (qui avait déjà inspiré le film le Pourpre et le Noir) que l'écrivain irlandais Joseph O'Connor a bâti ce roman. Beau sujet, qui nous entraine dans une belle évocation de la Rome de l'occupation, à laquelle on ne songe guère habituellement.
J'ai eu un peu de mal avec la construction du roman qui hache le récit. Et un peu plus encore avec les facilités contemporaines que l'auteur a pris pour parfumer le récit de l'air des années 2020 : galerie de personnages secondaires très contemporaine, attaque gratuite contre Pie XII alors que les archives du Vatican témoignent de la collaboration entre le pape et le prêtre irlandais…
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Avez-vous déjà entendu parler du père Hugh O'Flaherty? Non?! Eh bien! Moi non plus avant de parcourir frénétiquement les pages du dernier roman de son compatriote irlandais Joseph O'Connor.

Ce courageux prêtre, rattaché au Saint-Siège, a pourtant sauvé des milliers de prisonniers alliés et de juifs persécutés sous l'occupation de Rome par les Allemands. Grâce à une chorale des plus hétéroclites qui dissimulait en réalité un réseau clandestin, il a réussi à sauver la vie de près de 5000 personnes en totale opposition avec les positions du Vatican, plutôt complaisant envers les nazis.

O'Connor s'inspire de ces faits réels pour créer un thriller historique très réussi : entre les coups de pression de Paul Hauptmann, le chef de la Gestapo à Rome, qui soupçonne fortement le père O'Flaherty, et les points de vue des différents membres du réseau du prêtre, on suit les préparatifs d'une opération d'exfiltration, le Rendimento, prévu à la veille de Noël 1943, alors que le Vatican redoute l'invasion.

Si j'ai trouvé très intéressant le récit de l'incroyable persévérance et de la détermination des membres de ce réseau face à la scandaleuse passivité des autorités vaticanes, j'ai surtout adoré la façon très habile dont l'auteur irlandais restitue l'ambiance de terreur et de suspicion qui règne dans les rues de Rome soumise au joug des nazis. Labyrinthique et inquiétante, la Ville Eternelle devient le théâtre aussi bien des horreurs de l'occupation que de la plus grande bravoure de ces Résistants de l'ombre prêts à tout risquer pour sauver des vies, à laquelle O'Connor rend un très bel hommage.

Si je n'avais pas été complètement convaincue par "Le bal des ombres" son précédent roman, j'ai pris beaucoup de plaisir cette fois-ci à la lecture de ce très beau roman!
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« Dans la maison de mon père », Joseph O'Connor s'attache à honorer la mémoire de Hugh O'Flaherty qui fut surnommé le Schindler irlandais.
Rattaché au Vatican, ce prêtre a monté un réseau d'évasion pour les prisonniers et les Juifs martyrisés après l'occupation de Rome par les nazis en septembre 1943.
Cinq mille personnes furent sauvées grâce à son courage et à celui des membres de son groupuscule qui parvinrent à échapper à la surveillance de la Gestapo dirigée par le sinistre Paul Hauptman. Pour déjouer la vigilance de l'ennemi, les activistes se regroupent au sein d'un choeur dans lequel ils ne font pas que chanter...
Le récit alterne les chapitres détaillant par le menu le déroulement d'un rendimento (nom donné aux missions d'exfiltration des réfugiés) prévu pour la nuit de Noël et ceux relatant les témoignages des protagonistes recueillis dans les années 1960.
Hugh O'Flaherty, autour duquel est construit le roman, est un personnage charismatique porté par la compassion et la foi qui lui feront déplacer les montagnes et rallier à sa cause une « faune »bigarrée de huit membres dont un misérable vendeur de journaux, une comtesse italienne ou encore une épouse de diplomate.
L'auteur n'en fait pourtant pas un surhomme. le prêtre, neutre au départ comme le Vatican, est parfois assailli par le doute et la peur, mais la nécessité de sauver des vies est la plus forte. le déclic aura lieu en visitant un camp de prisonniers.
En sortant de l'oubli un Juste, Joseph O'Connor donne chair à une résistance aux multiples visages. de quoi redonner un peu d'espoir dans la nature humaine.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Joseph O'Connor nous offre une fiction historique inspirée par le personnage réel de Hugh O'Flaherty, un prêtre irlandais installé au Vatican.

Nous sommes fin 1943 et Rome est sous occupation allemande. le Vatican est, quant à lui, considéré comme territoire neutre. Monsignore Hugh O'Flaherty profite du statut privilégié de l'état où il réside pour organiser la fuite vers les campagnes de prisonniers de guerre évadés et cachés un peu partout à Rome. Mais Hauptmann, le chef de la Gestapo, a le prêtre dans le collimateur et le surveille d'autant plus près qu'il subit la pression d'Himmler pour retrouver les fugitifs dans les plus brefs délais. Sous la couverture d'un « choeur » dont il dirige les répétitions, Hugh réunit plusieurs amis volontaires pour mettre un plan à exécution, le Rendimento qui aura lieu la veille de Noël.

Contrairement au Bal des Ombres qui m'avait parfois semblé un peu lent, « Dans la maison de mon père » est rythmé et possède tous les éléments d'un roman d'espionnage. Les chapitres alternent deux années : 1943 durant les évènements et 1963 composée des témoignages ou entretiens successifs des complices du prêtre réalisés par la BBC. Parmi eux on retrouve Angelucci (marchand de journaux), Delia Kiernan (chanteuse irlandaise), la comtesse Giovanna Landini, Marianna de Vries (journaliste), le major Sam Derry, sir D'Arcy Osborne et John May.

Au-delà de la trame très prenante, j'ai trouvé qu'une des plus grandes qualités du roman résidait dans les portraits des personnages dont les tempéraments sont définis pour chacun par un style qui lui est propre tantôt teinté d'humour, d'extravagance, de spontanéité ou de réserve. Sans oublier Rome qui est ici un personnage à part entière, Rome réaliste et éblouissante avec ses parfums, ses décors et ses recoins capables de cacher les réfugiés comme une mère protège ses enfants de ses bras.

C'est un bel hommage à ces héros de la résistance qui ont risqué leur vie pour en sauver tant d'autres.

On redemande de ce brillant croisement entre suspense, histoire et fiction, ce qui ne saurait tarder puisque ce roman est le premier d'une trilogie.
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Basé sur l'histoire vraie d'un prêtre envoyé irlandais au Vatican qui organisa une filière d'évasion depuis la Cité papale et du groupe d'hommes et de femmes sous sa direction, le nouveau roman de Joseph O'Connor est un thriller historique addictif et captivant.
Nous sommes à Rome, fin 1943. La ville est occupée par les forces allemandes et le chef de la Gestapo, l'Obersturmbannführer Paul Hauptmann, règne d'une main de fer, terrorisant une population affamée.
Le seul endroit sur lequel il n'a aucune autorité est la Cité du Vatican, État neutre et indépendant qui constitue une zone de sécurité au sein de la capitale italienne. Elle abrite des diplomates, et bien évidemment des prêtres, dont Monseigneur Hugh O'Flaherty qui organise la fuite de nombreuses personnes recherchées par les nazis (juifs, résistants et prisonniers alliés évadés) avec l'aide d'un groupe hétéroclite qui compose sa « Chorale », 7 hommes et femmes valeureux et extrêmement sympathiques. En effet, pour brouiller les pistes, ils forment une Chorale en guise de couverture, et O'Flaherty transmet plans d'opérations et instructions individuelles pendant leur répétition hebdomadaire.
La nouvelle de l'imminence d'une invasion nazie du Vatican tombe, ce qui oblige O'Flaherty à concevoir une mission majeure, de grande envergure, vitale pour les nombreux clandestins.
Elle doit avoir lieu la nuit du réveillon de Noël.
Le compte à rebours est lancé.

« Dans la maison de mon père » s'ouvre sur une scène d'action puissante et explosive, dans laquelle l'entrée en scène du prêtre est mémorable et caractérise immédiatement le personnage: un homme de conviction extrêmement courageux y compris dans le feu de l'action.
Le roman est construit à partir du récit à la troisième personne du prêtre que l'on accompagne à chaque étape du processus de la mission, entrecoupé d'entretiens ou de déclarations écrites fictifs des 7 membres de la Chorale, recueillis au début des années 60.
Chacun d'eux contextualise et fait avancer le récit. Ces apartés parallèles étoffent leur personnage et l'intrigue. O'Connor a réuni un casting de personnages secondaires merveilleux aux voix singulières (parfois très drôles).
Le talent de conteur de l'auteur, les dialogues acérés, la succession de rebondissements, les descriptions somptueuses de Rome, les déplacements des personnages parfaitement chorégraphiés, contribuent à rendre cette lecture totalement addictive.
Il rend magnifiquement hommage à celles et ceux qui ont sauvé des vies au péril de la leur plus particulièrement à ce prêtre qui a choisi entre son voeu d'obéissance et sa conscience. Il questionne évidemment la position et le rôle de l'Eglise lors de la Seconde Guerre mondiale, plus généralement, l'idée et la moralité de la neutralité.
« J'en suis venu à considérer que la neutralité est le pire des extrémisme; sans elle, nulle tyrannie ne peut s'épanouir ».
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En ces temps troubles, il est toujours utile de se souvenir que des êtres humains ont fait preuve d'une bonté sans faille au péril de leur vie.

Monseigneur O'Flaherty, prêtre irlandais au Vatican, a monté un réseau d'évasion des Juifs de Rome et des soldats alliés en danger ou arrêtés. Des centaines et des centaines de personnes ont été sauvées.

Je vous parle bien entendu de la période de la deuxième guerre mondiale mais qui sait...

L'auteur a pris le parti d'écrire un roman autour de ce personnage et c'est clair dès le départ : Hugh O'Flaherty a existé et a brillamment oeuvré mais Joseph O'Connor prend des libertés avec L Histoire.

Il nous raconte l'une des dernières missions de ce réseau d'évasion, le Rendimento de Noël 1943. On assiste à l'organisation et à l'exécution de cette mission. Des bribes d'interviews, de témoignages, de lettres d'acteurs de ce réseau sont insérées dans le roman et permettent, de manière quasi-journalistique, d'entrer dans le coeur de cette machine. Tout en conservant une liberté d'écrivain certaine.

Le romancier est alors un chef d'orchestre où chacun tient sa juste place. le mélange entre fiction et réalité est très juste et n'a nullement heurté l'adepte de faits historiques que je suis. Tout en délicatesse les rôles des uns et des autres émergent pour s'accorder face à la haine et l'injustice.

N'oubliez pas que vous serez en train de lire une fiction historique car elle sera au plus près de la vérité.
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Tiré de faits réels ce roman historique retrace le parcours courageux d'un prêtre irlandais Hugh O'Fflaherty. Rome est en pleine occupation allemande, à l'approche de Noël 1943. le Vatican le charge de visiter les camps de juifs et de prisonniers de guerre italiens. Devant les horreurs qu'il découvre, il ne peut s'empêcher d'intervenir pour améliorer les conditions de vie et tenter de leur apporter un peu d'espoir. Un plan est mis en place pour amener clandestinement les Juifs et les troupes alliées dans un lieu sûr.
L'auteur nous plonge dans les méandres d'une époque terrible avec un personnage qui ne l'est pas moins. le chef de la Gestapo l'impitoyable Obersturmbannführer Paul Hauptmann qui en maître absolu sous la houlette d'Himmler maintient la ville d'une main de fer. Les privations, le froid, la faim, les couvre-feux, la paranoïa et la peur sont partout palpables. La Cité du Vatican cherche a maintenir sa neutralité et prône la passivité, forçant Hugh O'Flaherty à « désobéir » à ses supérieurs. Par le biais d'un choeur de chambre amateur, il va tenter d'évacuer et de sauver le plus grand nombre possible mais Hauptmann est sur ses talons. La galerie de personnages représentant le choeur est magnifique, chaque membre a sa propre personnalité et celle de Hugh est exceptionnelle. le livre alterne entre cette période et vingt ans plus tard, alors que ceux qui ont contribué aux évasions sont interviewés. Un roman historique construit comme un thriller avec ses atrocités, ses rebondissements et des montées en tension anxiogènes. Face à cela le « choeur » des hommes célébrant le courage, l'audace , la résilience mais aussi les plus nobles des sentiments, l'amour, la compassion, la foi. Comme un miroir tendu face à la barbarie nazie, ce roman met en lumière toutes les qualités humaines de ceux qui au péril de leur vie n'ont pas hésité à entrer en résistance pour sauver de la persécution d'autres hommes.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Joseph O'connor plonge ses lecteurs dans la Rome de 1943, alors occupée par les nazis, sur les traces d'un prêtre, d'origine irlandaise, le père Hugh O'Flaherty.

Celui-ci a réellement existé. Tout comme le chef de la Gestapo, Paul Hauptmann, d'ailleurs.

Il s'agit d'un pan de l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale romancée, centré sur un homme, simple prêtre, qui n'hésita pas à se mettre hors la loi au sein de sa hiérarchie afin de sauver des juifs et des prisonniers alliés. Hugh O'Flaherty est comparé à Oskar Schindler, tout en restant inconnu du grand public.

Un récit simple, « doux » malgré les circonstances sur l'amour de son prochain, le sacrifice de soi, le danger dans lequel des hommes et des femmes – que rien ne prédestinait à ces actes de bravoures – n'ont pas hésité à offrir leur propre vie pour celle des autres et la liberté.

Beau et dur à la fois.
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