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EAN : 9782845823594
288 pages
National Geographic (08/03/2012)
2.75/5   2 notes
Résumé :

Querelles religieuses et IRA, Troubles et Home Rule...

Marquée par les invasions et la domination étrangère, l'exil et la misère, l'histoire irlandaise est une lutte constante pour vivre en paix.

Au-delà des conflits, c'est aussi le profond attachement d'un peuple à sa terre et à sa religion, un indépendantisme séculaire qui puise ses origines dans un passé que l'on ignore souvent.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cette brochure entend résumer en 250 pages l'histoire de l'Irlande. Mission ardue, qui commence dés les premières pages. L'auteur use et abuse des noms des Provinces (Munster, Leinster, Ulster et Connaught), mais les cartes crayonnées de l'ouvrage ne les mentionnent même pas. Merci à Google Maps et à Wikipedia qui permettent de rattraper cet oubli. de même, les clans celtiques qui rythment le bas moyen-âge irlandais se résument à des noms vite oubliés en l'absence de frise dynastique.

Le livre se fait plus intéressant pour comprendre les arrivées de colons au cours du moyen-âge. Pour résumer, les Viking ne font que passer et leur implantation reste mineure, les Écossais eux s'installent assez nombreux en Ulster, et les Anglais viennent mettre la main sur le tout, sans jamais vraiment contrôler la situation. La population reste en grande majorité celte et catholique, sans droits, ni terres. Les barons anglo-irlandais se mélangent à la population locale pour ceux qui restent sur place, mais la plupart restent en Angleterre, tout en gardant les bénéfices de leurs terres irlandaises. Les rois d'Angleterre font montre d'un intérêt limité pour l'Irlande et la plupart n'y viennent même pas pendant leur règne.

Les époques suivantes restent dans le même contexte. La situation s'aggravant même avec Henry VIII, l'opposition religieuse venant renforcer les oppositions de population. La population Gael, sans droits, vit toujours dans la misère, situation qui va aboutir à la terrible famine de 1845 – 1849. La cause en est un champignon, Phytohtora infestans, qui a détruit les récoltes de pommes de terre, à l'époque quasiment la seule nourriture des pauvres. La situation a été aggravée par un gouvernement britannique convaincu qu'il fallait ne pas intervenir en la matière, la liberté du commerce primant tout.

Le XIX éme siècle voit Parnell pousser vers l'autonomie irlandaise. Ce projet sans cesse relancé de 1798 à 1916 débouche sur l'insurrection de Pâques 1916. L'ouvrage montre bien combien cet événement a fini par devenir mythologique chez les républicains irlandais, alors qu'il s'agit de l'initiative d'un très faible nombre d'individus déterminés. Leur échec, et la répression qui en a suivi, va paradoxalement générer une montée des velléités d'indépendance. L'autonomie puis l'indépendance seront effectives en 1922. La conséquence immédiate des accords est la séparation entre l'Irlande, majoritairement Gaël et catholique, et les comtés du nord à population majoritairement d'origine anglaise et protestante, favorable au maintien de l'union avec le Royaume-Uni.
Cette situation, augmentée par une négation au nord des droits des catholiques, a conduit aux troubles qui ont endeuillé le pays jusqu'aux accords de paix du vendredi saint (1998).

Ce qui ressort globalement de l'ouvrage tient à la désunion quasi permanente des irlandais. Clans contre clans, seigneurs anglicisés contre seigneurs anglicisés, partisans pacifiques du « Home rule » contre extrémistes, Michael Collins contre de Valera, IRA contre Provo… L'Irlande semble n'avoir jamais pu vraiment s'unir autour d'une idée ou d'un chef pour mener une politique amenant l'adhésion de tous ou presque. Et quand une personnalité a un temps surnagé, c'est pour se voir ultérieurement contestée, voir abattue.

L'auteur fait quelques apartés sur la littérature et la langue celte. Contrairement à une idée répandue, les Irlandais ne sont pas tous locuteurs de leur langue nationale. Il s'agit même d'une langue qui s'est redéveloppé au vingtième siècle, après avoir été quasiment plus usitée. le Gaël n'était parlé en 1981 que par un tiers des irlandais, contre un quart en 1961. le renouveau de la langue gaélique a conduit à une vogue « irlandaise » dans la musique ou les spectacles.

L'histoire de l'Irlande est agitée et des plus complexes à appréhender. Ce livre éclaire un peu, mais il s'adresse d'abord à des personnes qui connaissent déjà un peu l'île et ses particularismes.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Aucun homme n'a le droit de fixer des limites à la marche d'une nation. Aucun homme n'a le droit de dire à son pays "Tu pourras aller jusque là et pas plus loin". Nous n'avons jamais tenté de fixer de limite à l'avancée de l'identité nationale de l'Irlande et nous ne le ferons pas. (Charles Parnell)
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