Prendre Gloria

1993:Italie

Une jeune ado est enlevée à la sortie d'une église et retrouvée assassinée. un jeune homme est bien vite suspecté: il faudra 17 ans pour le confondre.

Cette affaire, bien réelle,met en exergue les fléaux italiens: une mafia omnipotente, une église encore bien présente et une forte corruption généralisée.

L'auteure présente son histoire à la manière d'un puzzle: les divulgations de l'enquête par la presse forment la trame du livre.

En conséquence, pas de suspens ni de rebondissements , encore moins de souffle romanesque!

Ce roman peut vous plaire si vous aimez vous replonger dans les grandes affaires criminelles.
Si, comme moi, vous êtes plutôt à la recherche de roman noirs ou polars haletants, vous serez décu par la lenteur et la monotonie de l'histoire.

Mais ce n'est que mon humble avis.

La répétition de certains passages peuvent lasser le lecteur, ce fut mon cas. Ce n'est pas un livre à suspense mais l'histoire est intéressante.

Je viens de terminer la lecture de ce roman. Verdict ? Il se lit facilement, mais on comprend bien trop vite les tenants et les aboutissants de l'intrigue. le coupable du meurtre de le jeune et sage Gloria est connu dès le début, et la façon dont l'enquête se déroule, fortement contrôlée et encadrée par quelques membres d'une puissante organisation, est là aussi, très attendue. Il faut dire que cela se passe en Italie, et que si l'on veut gravir les échelons d'une administration, ou simplement garder sa place, il suffit de poser les bonnes questions, ou plutôt de ne pas les poser à celui qui est manifestement menteur patenté. le portrait qui est fait du meurtrier est intéressant, ds la mesure où son obsession capillaire est plutôt bien décrite, et son comportement déviant fait froid dans le dos. Les lâchetés des uns et des autres, la cupidité, le mensonge social, tout cela participe à mettre un épais voile sur les indices qui pourraient mener au coupable assez vite. le rôle des serviteurs de l'église n'est guère plus glorieux si l'on ose dire : du prêtre pédophile au supérieur hiérarchique qui ne veut pas trop savoir, tous les portraits des ministres du culte sont à charge. La plupart des personnages sont peu sympathiques, hormis Elena, l'amie de Gloria, et Adrian, son amoureux transi, deux jeunes gens qui se feront laminer par les rouages de la police. Et si un commissaire s'avise d'être trop curieux et acharné à découvrir la vérité, un opportun accident de voiture le fera disparaître.
Seul point positif que l'on pourrait souligner : la construction du récit. Diverses voix s'entendent, à diverses époques, sur une vingtaine d'années. Les récits ou commentaires s'entremêlent, tout comme les années. La chronologie n'est pas la priorité de l'auteur, mais ce n'est pas grave, c'est même ce détail qui peut donner un certain intérêt à la lecture.
Rien, donc de bien original dans ce roman, dont la lecture, cependant, peut faire passer un bon moment. Il ne laissera pas, malgré tout une empreinte indélébile dans la mémoire.
(Germania)