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Critique de lalahat


En prologue, l'auteur a inséré cinq planches très poétiques. Sorte de ballet nocturne dans un parterre de fleurs.

La poésie se confirme à l'arrivée du personnage principal, Manuel - en retard en raison d'une panne de son autocar - lorsqu'il cite quelques vers du Bateau ivre de Rimbaud. Il poursuit son chemin à pieds, dans la chaleur, en solitaire, l'occasion pour lui de renouer avec la nature. L'intrigue s'oriente, en parallèle, sur un mystérieux tableau et une somptueuse villa contemporaine sur le lac. L'ambiance est à l'orage, et finalement vire au drame.

De belles vignettes pleine page ou tiers de page, de paysages ou vues du ciel viennent oxygéner le récit. le texte est plutôt réduit, certaines planches sont entièrement muettes. le dessin est sobre avec pas mal d'ombres chinoises.

Le personnage de Manuel, informaticien, qui se rend à une formation professionnelle, et écrit, figure la jeunesse avec son caractère impulsif et insoumis. Demetrio, le propriétaire de la villa, a l'âge d'être son père. C'est l'archétype du "vieux con". Marta, seul personnage féminin, semble en mal d'émancipation. Les relations qui se mettent en place entre ces trois-là sont assez violentes.

La couleur délavée au ton brun sépia orangé qui vire au bleu puis au noir au fil du récit convient à l'atmosphère de polar, ou plutôt de drame. J'aurais aimé plus de couleurs sur les vignettes consacrées à la villa et au feu d'artifice final. Mais il est vrai que l'économie de couleurs renforce la tension.

La BD se parcourt avec aisance et fluidité. L'histoire est bien construite et rythmée. J'ai aimé la signification que prend le prologue en fin de récit.
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