Que dire sur cette conclusion magistrale ? Jusqu'à la dernière page, on se sent prit aux trippes, tout est réel, poignant et émouvant.
Momochi Reiko retranscrit avec une justesse folle les souffrances et les doutes de Satsuki, la folie de son bourreau et le manque de prise de conscience de la société patriarcale japonaise dans sa globalité. Mais heureusement pour elle, une poignée de personnes vont lui venir en aide.
Alors que le premier tome se centrait sur une Satsuki dans le rôle de victime pur et simple, qui ne se défend pas et qui est en chute libre, le tout en très peu de temps, ce dernier opus s'échelonne sur une dizaine d'années avec une protagoniste forte qui se bat pour être reconnue comme victime, mais surtout elle se bat pour les autres femmes, afin que ce qui lui est arrivé ne se reproduise plus jamais.
J'ai apprécié suivre l'évolution de la jeune femme, voir les différentes phases par lesquelles elle passe et la difficulté à s'ouvrir aux autres. La scène marquante du tremblement de terre et explosion de Fukushima m'a surprise sur son impact pour les femmes victimes d'agression sexuelle. J'ai appris bien des choses avec ce livre et cela m'a permis d'être d'autant plus sensibiliser à ce qui pourrait se produire autour de moi.
Etant une femme, j'ai vraiment été touchée par le parcours de Satsuki, par la volonté de donner une meilleur place à la femme au Japon, mais je trouve que c'est un message suffisamment universel pour être comprit par tout le monde quelque notre âge, sexe, niveau de vie ou même pays, et que ça s'applique absolument partout dans le monde, pas uniquement au pays du Soleil levant.