Autant en emporte le vent - Intégrale

La lecture du livre n'a fait que renforcer mon amour pour le film. Ce roman est magnifiquement bien écrit, et chaque détail, chaque attitude est très bien intégrée dans le jeu des acteurs d'Autant en emporte le vent.
Cela restera comme l'une des plus grande fresque des Etats-Unis au temps de la guerre civile, un livre qu'il faut avoir lu, un film qu'il faut avoir vu, une histoire qu'il faut connaitre, et dont il faut tirer des leçons.

Un roman, paru en 1936, qui fut l'unique oeuvre de Margaret Mitchell et qui lui valut le prix Pulitzer. Une adapatation cinématographique éblouissante mais dont on ne retient que l'intrigue amoureuse entre Scarlett, Rhett Butler, Mélanie et Ashley Wilkes.
Le livre est bien plus riche et représente une très bonne reconstitution du Sud d'avant la guerre de Sécession et des années suivant la guerre.
L'auteur, dont les parents étaient passionnés d'Histoire, a consulté de nombreuses archives et a vérifié tous les détails historiques inclus dans son roman.
Ainsi il apparaît que le Sud n'était pas uniquement peuplé de riches planteurs ayant hérité d'une grande maison blanche à colonnades. qu'il y avait une hiérarchie sociale très nette même dans la population blanche.
Une belle peinture des enjeux politiques comme l'illustre l'opposition entre les discours enflammés des Confédérés face aux questions pertinentes que pose Butler.
Un grand classique, peut-être desservi par le trop grand succès de son adaptation cinématographique qui l'a en quelque sorte "simplifié" à l'excès.
Enfin et ce n'est pas la moindre des choses, l'auteur réalise un très beau portrait de femme avec l'héroïne Scarlett, figure féministe avant l'heure, femme d'affaires accomplie qui remporte plus de succès dans sa profession que dans le domaine sentimental..

Ce roman d'amour dans un contexte historique ne peut être considéré comme roman historique. À mon avis l'autrice est trop biaisée pour qu'on se fie à l'aspect historique de son roman. J'ai pris du plaisir à lire cette rocambolesque histoire d'amour avec des personnages quasi caricaturaux cependant j'ai un gros bémol à exprimer: je trouve que l'autrice fait preuve de racisme de façon évidente dans ce roman surtout lorsqu'elle suggère que le Ku Klux Klan a fait oeuvre utile après l'affranchissement des noirs ou quand elle insinue que les noirs n'étaient pas si mal traités que ça dans les plantations et en prenant la plantation de Gérald O'Hara comme exemple. Aussi était-il nécessaire d'écrire les dialogues mettant en scène des noirs de la même façon dont les noirs s'exprimaient, c'est à dire en supprimant tous les r de leurs dialogues ou en employant toujours le mot 'nègre' en parlants des noirs. Malgré toutes ces réserves le roman reste une oeuvre immensément populaire de la littérature américaine de l'époque . Je me suis amusé à lecture du comportement de Scarlett et de ses prises de bec avec Reth Butler. Si la littérature française a Julien Sorel comme modèle d'arrivisme les américains ont Scarlett O'Hara comme modèle d'arrivisme, de manipulation, d'envie et de vénalité.

Une histoire d'amour monumentale. Comment ne pas s'attacher aux personnages, à Scarlett dont même les défauts nous deviennent familiers, à Rhett et son caractère à mi chemin entre l'ironie et le charme... Margaret Mitchell les rend inoubliables, en nous ballotant entre joie, suspens, déception, espoir et tristesse.

Livre préféré de ma mère qui est loin d'être une grande lectrice et donc film préféré, je m'étais promis de lire ce pavé avant de voir son adaptation !
Nous sommes en 1861, Georgie et la guerre de Sécession n'est pas loin. Ainsi le cadre est posé. Notre héroïne ce n'est pas n importe qui, Scarlett O'Hara, 16 ans au debut du roman. Féministe avant l'heure, capricieuse, elle est pleine de défaut. Ce mauvais caractère est d'autant plus amplifié à côté d'un personnage comme Mélanie Hamilton, véritable petit agneau.
Coté masculin, le personnage principal n'est autre que Rhett Butler, plus agé, opportuniste à ses heures, un brun cynique et fort séduisant. Là encore c'est un peu le antihéros à côté des autres hommes plus ou moins fade qui gravite autour de notre héroïne femme fatale. le contexte historique fait que la vie de Scarlett sera loin dêtre rose et la fera passer par de nombreuses épreuves faisant ressortir son côté volontaire et prête à tous les moyens pour obtenir ce qu'elle souhaite.
Scarlett O'Hara/ Rhett Butler font partie des couples mythiques de la littérature et des romans d'amour. Leur histoire, " Je t'aime ... moi non plus "...

J'ai décidé de lire ce livre, pendant la période confinement , comme j'avais beaucoup de temps de libre, je me suis dit, que c'était l'occasion de lire ce pavé. L'édition que j'ai lu est la première traduction de ce texte.
Emouvante lecture aussi car il fallait que je fasse attention à l'objet-livre car c'était l'un des premiers livres que les parents de ma mère lui ont offert. Donc un livre ancien.
J'ai beaucoup apprécié ce texte qui est un livre historique et une belle et troublante histoire d'amours. J'écris bien amours au plusieurs car le personnage principal, Scarlett va avoir dans sa vie plusieurs histoires d'amour. Scarlett est un personnage touchant, agaçant, mais qui ne laisse jamais indifférent. C'est à mon avis le portrait d'une femme, moderne, dans ses choix de vie. Elle n'est pas seulement une "pimbèche", comme me l'a traité un ami. C'est une femme moderne car elle ose affirmer ses choix, elle est volontaire, elle prend sa vie en main, elle a des propos très modernes sur la condition féminine "A l'idée qu'elle était aussi capable qu'un homme, elle sentit monter en elle une brusque bouffée d'orgueil."p441).
Ce texte est un texte historique aussi et parle de la guerre de Sécession . Bien sûr, certains rapports avec les esclaves noirs peuvent nous choquer, avec notre point de vue contemporain, mais il faut aussi analyser et appréhender cette période. Cette guerre nationale a été aussi un tournant pour les Etats Unis et son évolution sociale, économique. Elle nous parle du point de vue des confédérés, pro esclavagistes et qui défend leur point de vue "ringard", "rétrograde". La lecture de ce texte m'a permis de savoir pourquoi certains veulent déboulonner les statues du général Lee, chef d'armée des confédérés. Ce livre parle aussi des changements économiques dans la société américaine, des spéculateurs (certains stockent le coton pendant la guerre pour ensuite faire monter les prix), des "auto entrepreneurs" qui se lancent dans le commerce, (On n'a plus d'esclaves et les affranchis sont "trop chers", alors embauchons des prisonniers). Des changements sociaux, bien sûr, la fin de l'esclavage et la situation des affranchis, l'évolution des femmes, qui doivent se "débrouiller" quand les hommes sont à la guerre.
Je trouve la polémique actuelle sur le livre et le film excessive. Effacer des pans de l'histoire n'est pas une solution, il faut plutôt essayer de comprendre, d'analyser.
Cette "ancienne" version vient d'être retraduite et il est vrai qu'il y avait besoin d'une traduction un peu plus épurée et moderne ; j'ai tilté sur certains termes désuets dans cette traduction de Pierre François Caillé car il s'agit d' une traduction académique et dans la difficile traduction du langage "petit négre" !
En tout cas, un texte majeur qu'il convient que nous puissions lire. Un beau portrait de femme volontaire et d'un changement d'époque.

J'avais lu et vu cette fresque romanesque à l'adolescence mais j'ai profité d'avoir récupérer ces ouvrages chez ma grand-mère pour les relire. Et je dois dire qu'à 34 ans, on n'aborde pas Autant en emporte le vent comme à 15 ou 16 ! Ou du moins, la lecture se fait avec un regard plus mûr, moins focalisé sur les histoires d'amour. On se rend d'ailleurs vite compte de l'hommage que Margaret Mitchell rend à son Sud natal.

Sur ce point, il convient de s'arrêter un instant. Margaret Mitchell est une enfant de Géorgie, elle a grandi dans cette culture sudiste et dans L Histoire des États confédérés et de la guerre de sécession. Cette guerre et ses conséquences sont au coeur de Autant en emporte le vent, au moins autant que les conquêtes amoureuses de Scarlett ! Ainsi, Autant en emporte le vent n'est pas qu'une histoire d'amour(s), mais avant tout le récit de la fin d'une époque, d'un basculement. Margaret Mitchell met en avant ces plantations de coton dont la prospérité se mesurait entre autre au nombre d'esclaves possédés. Elle revient aussi sur les début du Ku Klux Klan, sur la montée d'un racisme violent auparavant caché derrière une sorte de paternalisme bienveillant. Bien évidemment, ce point de vue est empreint de l'Histoire familiale de Margaret Mitchell, des récits de guerre qu'on lui a conté, mais cette fresque a le mérite d'offrir un regard sur cette époque.

Et au milieu de ces considérations, Scarlett O'Hara, le mythe, la légende, à la fois détestable et adorable. Margaret Mitchell imagine un personnage extrêmement moderne, que ce soit pour le XIXe siècle tout autant que pour l'époque à laquelle elle écrivit son roman. Scarlett est un personnage choquant, qui n'aura de cesse de vouloir gagner de l'argent, pour sauver le domaine familial, pour nourri les siens et surtout pour ne plus jamais connaître la faim imposée par la guerre. Scarlett, derrière ses minauderies et ses motivations parfois discutables, est une femme forte, maîtresse d'elle-même, qui ne recule devient rien pour arriver à ses fins, et ne laisse jamais rien au hasard. Bref, Scarlett est une arriviste, une opportuniste, mais une personnalité à laquelle on finit par s'attacher et pour laquelle on ressent au final de la tristesse devant tant de solitude et d'incapacité à comprendre les choses à temps.

Au final, Margaret Mitchell livre le fruit de dix années de travail. Dix ans pour construire le destin et dresser le portrait d'hommes et de femmes bien plus complexes qui ne le paraissent de prime abord. Dix ans pour une fresque historique, romanesque et culturelle inoubliable qu'on redécouvre aujourd'hui avec un autre regard, à l'aune des récentes manifestations aux Etats-Unis de suprémacistes blancs...
Lien : http://croqlivres.canalblog...

Comme beaucoup d'entre nous, sur Babelio, j'ai découvert cette oeuvre (ô combien sublime) par le film avant de me plonger dans l'épaisseur du livre....

Mais comment oublier "Autant en emporte le vent" ?

Quelque soit notre sexe, notre âge, notre milieu, il y a des oeuvres si puissantes qu'elles vous marquent à jamais....

Un film en Vo qui m'a subjugué et me fascine encore....

"Mamzelle" Scarlett, Rhett Buttler, Tara... et Atlanta en flammes !...
Les paons dans le parc....
La grande maison blanche avec ses colonnes.... ses escaliers.... Ses noirs gentillets....
L'uniforme des sudistes..

Est-il nécessaire de vous parler de l'oeuvre de Margaret Mitchell ?
Qui suis-je pour parler d'une telle beauté ?...

Me viendrais t'il à l'esprit de commenter le "Cantique des Cantiques" ?
Non....

Quand la beauté est là, il faut parfois se contenter de sa présence et rester dans le silence de peur de tout gâcher....

La magie d'"Autant en emporte le vent" est intemporelle....

Autant en emporte le vent est LE livre que j'aime le plus, celui que j'ai le plus lu.

L'histoire d'amour de Scarlett et de Rhett, encore que cette bécasse préfère se pâmer pour ce guignol d'Ashley Wilkes, est certainement la plus tumultueuse, la plus compliquée et la plus romantique que j'ai jamais lue.

De ses trois maris, il est bien le seul à avoir tenté, et réussi, à la dompter.

L'amour et la confiance absolues que vouent Mélanie à Scarlett me laisse songeuse, est ce de la bêtise, ou de la clairvoyance ?

quoi qu'il en soit, cette histoire, intemporelle, ne souffre d'aucune suite, j'ai détesté "scarlett" d'alexandra Ripley (c'est comme si un auteur inventait une suite à blanche neige, ça serai un vrai gâchis !!! )

Le roman qui m'a réconciliée avec la lecture lorsque j'avais 13 ans