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sur 818 notes
L'auteur nous raconte sa jeunesse et sa liaison avec la soeur d'un ami, vers la fin de la seconde guerre mondiale au Japon. Tout ceci est rendu trouble par l'homosexualité du personnage principal. L'auteur, bien que japonais, est plein de références européennes: Huysmans, Proust, ... C'est une lecture agréable et intéressante.
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J'ai presque honte de moi et de ce que je vais écrire : je n'ai pas aimé ce roman...
Le narrateur est antipathique. Il passe son temps à se plaindre de sa "différence" et à pleurer sur son sort, mais ne fait rien non plus pour s'assumer (même si s'assumer en tant qu'homosexuel, en 1945 et au Japon, ne devait pas être évident). Et puis, au lieu de se trouver "anormal" parce qu'il est attiré par les autres hommes, il devrait plutôt se préoccuper de ses tendances morbides et de sa fascination pour le sang, les mutilations, les blessures et la mort (ce problème-là est bien plus sérieux que son homosexualité).
De plus, les très longues et très répétitives introspections ont un peu gâché mon plaisir de lecture.
Je reconnais que la plume de Mishima est magnifique : poétique et délicate, toute en nuances. Ce qui renforce encore ma déception de ne pas avoir "accroché" à ce roman.
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Il me paraît assez difficile de parler de ce roman - sûrement - en grande partie autobiographique.
On suit le personnage durant son enfance et son adolescence : fragile, souvent solitaire, peu soutenu et aimé par sa famille. Il souhaite à tout prix cacher son identité et son homosexualité bridant ses désirs et sa sensibilité pour correspondre aux normes.
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Yukio Mishima de son vrai nom Kimitake Hiraoka est un écrivain japonais, né en 1925 qui s'est suicidé par seppuku le 25 novembre 1970. Il publia près de quarante romans, aussi bien des romans populaires qui paraissent dans la presse à grand tirage que des oeuvres littéraires raffinées, mais aussi des essais, des nouvelles et des pièces de théâtre. Il a obtenu les trois grands prix littéraires du Japon. Confessions d'un masque (1949) vient d'être réédité en poche dans une nouvelle traduction.
Roman autobiographique, Confessions d'un masque est le coming out de l'écrivain, le masque de l'auteur tombe et il confesse, secret de Polichinelle, ses penchants homosexuels.
Japon des années 1930. Kôchan, le narrateur (mais aussi diminutif du nom de l'écrivain), est un gamin à la santé fragile, tenu à distance de ses petits camarades par sa famille. Très jeune, et sans qu'à cet âge il en comprenne le sens véritable, ses premiers souvenirs engageant son avenir portent sur la vue d'un jeune vidangeur, une photo de Jeanne d'Arc ou l'odeur de sueur d'un bataillon de soldats qui passent. Il aime aussi se travestir avec les vêtements de sa mère. Mais une image plus forte encore le marquera à vie, celle d'un tableau, le Saint Sébastien de Guido Reni qui représente le martyr à demi-nu et percé de flèches, déclenchant chez lui une fascination pour la souffrance (goût du sang, torture) qui deviendra un thème récurrent dans son oeuvre. Plus tard au collège, son premier amour (secret et platonique) sera pour Ômi, un camarade plus mature, un genre de petit rebelle dans la classe. Kôchan pressent que cette attirance est d'ordre sexuel mais il n'en tire pas encore les conclusions qui s'imposent…
Disons qu'il s'agit là de la première partie du roman, tel que je l'ai compris. C'est aussi la moins intéressante ( ?) à mon goût. La seconde mérite toute notre attention, beaucoup plus subtile et troublante.
Kôchan a grandi, il a une vingtaine d'années et il a fait la connaissance de Sonoko, la soeur d'un de ses camarades, déclenchant une expérience amoureuse complexe et psychologiquement perturbante. Il va tenter avec cette jeune fille, d'être un homme « normal », un hétérosexuel classique ; expérience qui n'ira pas plus loin qu'un baiser (et c'était déjà pas mal pour l'époque) mais qui va le laisser froid comme un colin. Pour Sonoko il n'en est pas de même, elle aime ce jeune homme, et dans le contexte japonais d'alors, une procédure discrète d'approche du futur prétendant est entamée, tombant à l'eau quand Kôchan réalisera dans quel guêpier il s'est embarqué.
Cette partie du roman est véritablement réussie et touche parfois au magnifique. Kôchan vit à une époque et dans un monde qui ne lui permettent pas de comprendre véritablement ses pulsions érotiques et par là dévoile ses difficultés à être un homme.
Roman sauvé par sa seconde partie car je l'ai dit, je n'ai pas trop aimé le début du livre parce qu'aujourd'hui il m'a l'effet de « déjà lu ». Par contre tout le texte est très bien écrit et parfois, j'y ai vu quelque chose de Marcel Proust dans cette belle écriture classique, avec son héros à la santé fragile et son penchant pour l'introspection et les amours interdites, ou encore Jean Genêt (« A cette vue, et surtout à la vue d'une pivoine tatouée sur l'un de ses bras musculeux, le désir m'assaillit. »).
Un bouquin en partie intéressant, mais si vous n'avez jamais lu cet écrivain de talent, ce n'est pas avec celui-ci qu'il faudra commencer pour le découvrir. Or, et c'est là tout le paradoxe, il contient tout ce qui éclaire le reste de son oeuvre.
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Premier roman, mythique, de l'auteur, il est impressionnant par la candeur et l'audace dont le récit fait preuve dans la découverte de son homosexualité par Mishima: il a été publié en 1949 dans une société japonaise restée très conservatrice et très marquée par la seconde guerre mondiale.
On y suit pas à pas la prise progressive de conscience de l'auteur sur ses attirances, ses fantasmes mais aussi sa lutte pour les ignorer et essayer d'être "comme les autres garçons."
C'est avec émotion que j'y ai retrouvé certaines de mes expériences d'enfant et d'adolescent...
Touchant, profond, un chef d'oeuvre
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Deuxième livre au bout duquel je n'irai pas. Ce n'est pas dans mes habitudes de ne pas finir un livre mais là… Je n'ai rien aimé.
Je n'ai pas adhéré à la plume de l'auteur, qui ne m'a pas touchée et que j'ai trouvée trop complexe. La lecture n'était donc pas fluide.
Le résumé m'avait donné envie mais finalement je n'ai pas été touchée par le vécu de l'auteur, et par sa manière de le raconter.
Je me suis beaucoup ennuyée.
Très déçue car bien noté et considéré comme un ouvrage important de la littérature moderne japonaise.
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C𠆞st mon premier livre de l𠆚nnée
Quel bonheur , quelle écriture , quel courage de publication....publier un livre parlant d’homosexualité dans le Japon post guerre avec la culture que l’on connaît Quel courage pour cet homme d𠆞xpliquer comment il a compris sa différence ,comment il a essayer de la contrer....
Pour la petite histoire il se mariera par obligation vis à vis de sa mère

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L'introspection est intéressante, mais peut-être trop personnelle pour intéresser le lecteur sur 250 pages. L'oeuvre est saisissante, le propos sérieux, le texte bien écrit, mais le style est un peu compliqué. de plus, plus le narrateur vieillit, plus ses interrogations sur ses penchants sexuels sont présentes et surtout poussées. C'est la suite logique du récit, mais ce n'est pas évident pour le lecteur qui parfois du mal à suivre les réflexions de l'auteur.

Une oeuvre très intéressante, mais aussi très compliquée, pas forcément abordable, mais qui ne laisse pas indifférent.
Lien : http://biblio-steph.over-blo..
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Comment ce jeune garçon vit-il la découverte de son attirance pour les personnes du même sexe ?
Il cherche d'ailleurs à se prouver le contraire tout au long de sa vie. Encore plus, quand il devient adulte et essaie de se convaincre qu'il est amoureux de la soeur d'un ami.
Il nous livre dans ces écrits toutes les pensées auxquelles il est confronté.
Un livre autobiographique ? on le croirait presque.
Agréable à lire.
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Toujours dans la famille des dits grands auteurs japonais (lire ici : premiers auteurs contemporains d'après-guerre japonais à être traduits), j'ai nommé : Mishima. Ce roman a tout pour fasciner un public occidental : références à la peinture de la Renaissance, la Grèce antique, psychanalyse et sexualité, bref, un univers facile à appréhender car chargé de références connues en occident, interprétées d'une manière originale. Si j'ai rapidement été lassée par l'auto-psychanalyse de Mishima (pas parce qu'elle était mauvaise, mais parce que cet angle de vue n'est vraiment pas mon truc), j'ai toutefois apprécié découvrir le parcours de son personnage self insert. Les récits historiques prenant pour personnages principaux des adolescents ou de jeunes adultes sont rares (d'autant plus lorsqu'ils sont écrits par ces jeunes eux-mêmes). On découvre d'autres facettes d'une société, d'une époque révolue, que l'on connaît surtout à travers de grands récits politiques, militaires etc. Cette caractéristique du roman mériterait d'être davantage mise en valeur lorsqu'on le présente !
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