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EAN : 9781115630993
64 pages
BiblioBazaar (16/10/2009)
4/5   1 notes
Résumé :
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Et pourquoi Millet, qui vint travailler à Paris, ne se laissa-t-il pas tenter par le populaire des villes, comme il s'attendrit au populaire des campagnes? N'y avait-il donc de durs labeurs, de misères que pour le paysan? L'ouvrier parisien, dont le peintre, tout jeune alors, connaissait la vie, n'était-il pas digne d'éveiller sa sensibilité? L'heure où il se trouvait à Paris était pourtant bien faite pour se révéler à lui avec une réelle grandeur et une émouvante poésie : c'était vers la fin du règne de Louis-Philippe, à l'instant des fermentations sociales ; on répétait dans l'atelier, et quelquefois dans la rue, ce que des voix éloquentes avaient dit ou écrit. Toutes les utopies socialistes et communistes avaient chance de ne pas retentir sans éveiller un écho flatteur, autant que vain. Plus tard, ce furent les journées tragiques de Février, avec des souffrances populaires dignes de pitié. Millet pourtant n'eut pas à ce spectacle, à ce contact, cette émotion que j'appellerai l'émotion esthétique. Et cela pour une raison qui apparaît nettement à qui le comprend : l'ouvrier de Paris était un révolté ; l'ouvrier de la terre, le paysan est un résigné, un instinctif pour qui le travail de la terre est une sorte de fonction religieuse : de là cette gravité, cette solennité qui est une des caractères du paysan, et qui est sa poésie.

Aussi, pour Millet, le bonheur doit-il être tout entier contenu dans le calme et dans l'apaisement, dans celte chose essentiellement saine de se tenir pour satisfait d'un minimum de bien-être pour un maximum d'effort : c'est le principe des consciences simples, des consciences fortes, par conséquent. Et lorsque le génie de Millet nous semble éperdu de mélancolie, cette mélancolie n'est qu'une fraternelle compassion, qu'une pitié tendrement humaine. Or, la pitié, a dit éloquemment M. Ch. Bigot, a la pitié, c'est encore ce qu'il y a de plus noble dans l'âme humaine ; elle est la forme la plus haute de la sympathie, le plus beau nom de la charité, le meilleur auxiliaire, ici-bas, de la justice ! »
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Pourquoi donc Millet a-t-il paru à son temps gémir sur le sort du paysan ? Pourquoi a-t-on pu dire que le cri de la terre était, chez lui, obstinément un cri de douleur ? Parce que Millet, par son origine, par son éducation, par son inspiration n'était pas préparé aux grosses gaîtés rustiques ; parce qu'il y avait en son âme, avec un sens profond de la justice, une innéité de patriarche, une ardeur d'apôtre, et aussi une naïveté d'enfant.
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Mais pour qui a étudié son oeuvre, il s'y trouve assez d'élévation, assez de rêve, pour que la vie du paysan soit sous son pinceau ou son crayon, non pas un drame, mais une épopée.
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