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EAN : 9782841581610
142 pages
Climats (26/10/2000)
4.05/5   11 notes
Résumé :
La construction méthodique et patiente d'une nouvelle manière de parler est un des aspects les plus déroutants de l'univers décrit dans 1984. Mais il s'agit aussi d'un aspect essentiel s'il est vrai, aux yeux des maîtres de l'Océania, que «la Révolution ne sera complète que le jour où le langage sera parfait». Cette perception du rôle joué par le langage dans l'institution d'une société totalitaire est incontestablement l'un des axes majeurs de la philosophie polit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Georges Orwell est l'un des penseurs les plus justes des dérives tragiques de notre civilisation. Jean-Claude Michea donne dans cet essai un bel exposé de son originalité: à la fois fervent défenseur d'un monde plus juste, plus respectueux de tous les humains et de l'environnement et conservateur des valeurs d'une tradition trop vite jetée aux orties par un capitalisme qui ne survit que par une production effrénée, l'incitation à consommer toujours plus et la lutte de tous contre tous comme moteur de notre vivre ensemble.
La "common decency" que propose Orwell est une norme simple mais suprême qui nous permettrait de bien vivre ensemble. Il définit la "common decency" comme "une perception émotionnelle que quelque chose n'est pas juste" (p. 41, note 38).
La structure de l'ouvrage est cependant difficile à suivre. Les trois premier chapitres sont accompagnés de notes infrapaginales numérotées et de notes alphabétiques en fin de chapitre qui contiennent des développements supplémentaires. Ces développements auraient pu être intégrés dans le texte afin de le rendre plus fluide.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Après ce que j'ai vu en Espagne j'en suis venu à la conclusion qu'il est vain de vouloir être "antifasciste " tout en essayant de préserver le capitalisme . Le fascisme , après tout , n'est qu'un développement du capitalisme , et la démocratie la plus libérale - comme on dit - est prête à tourner au fascisme à la première difficulté .
C'EST ORWELL QUI PARLE cité par Michéa .
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Bien entendu, cette expropriation du socialisme ouvrier, qui désire la justice, par le socialisme intellectuel, qui désire le pouvoir, ne s'accomplit pas avec la conscience lucide qui caractérise les hommes de Big Brother. L'intellectuel de parti met au contraire son point d'honneur à se dissimuler à lui-même l'origine véritable de son engagement politique; c'est à l'Idéologie de fournir les moyens de cette dissimulation.
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Ainsi donc, sous le règne de la critique officielle -- c'est-a-dire celle dont la mission consiste à présenter la modernisation marchande du monde comme l'accomplissement admirable d'une volonté divine -- non seulement le lecteur est maintenu dans l'ignorance de la critique orwellienne de l'état présent des choses, mais toute velléité de s'y intéresser est soigneusement découragée par les calomnies appropriées.
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Il ne semble pas, après cela, qu'on puisse raisonnablement attribuer à Orwell le pessimisme de 1984. Le futur décrit dans ce livre n'est pas tant celui du monde qui sera ( 1984 n'est pas une prophétie ) que celui dont tout intellectuel de parti porte au fond de lui le rêve ( 1984, Orwell n'a cessé de le répéter, est une "satire" ).
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Mais ce qui est sûr, c'est que dans un monde qui s'arrange si astucieusement pour produire une inintelligibilité apparente et notre impuissance réelle, nous avons terriblement besoin d'"anarchistes tory" de la trempe de George Orwell.
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Videos de Jean-Claude Michéa (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Michéa
C'est depuis un village des Landes où il vit depuis sept ans que le philosophe Jean-Claude Michéa poursuit sa critique d'un monde urbain qu'il estime aujourd'hui trop déconnecté. À l'occasion de la sortie de son dernier essai, il est "monté à Paris" pour s'entretenir avec Guillaume Erner.
Photo de la vignette : Aitor Diago / Getty
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