Demain paraîtra un essai dont tout le monde devrait s'emparer,
DOMINIQUE MARCHAIS, LE TEMPS DU REGARD, de
Stratis Vouyoucas et
Quentin Mével aux éditions Playlist Society
Dominique Marchais est un cinéaste dont j'ai découvert le travail par le biais de cet essai doublé d'un entretien. Un travail de cartographe, de chronographe puisqu'il mesure depuis La Ligne de partage des Eaux (en 2014), la disparition de la nature et l'enlaidissement des campagnes au profit des paysages urbains. À travers ses documentaires, Dominique Marchais engage un combat à la fois écologique et politique.
Composant une oeuvre à la manière d'un puzzle, le cinéaste, forcément élégiaque de livre à une contemplation mélancolique, douloureuse du paysage dans lequel nous évoluons. Là où l'harmonie entre l'homme et la nature est devenu une utopie, Dominique Marchais documente à travers son oeil, répertorie cette nature, ses rivières et cours d'eau, leur modification par la main et l'homme.
Peut-être parce que Dominique Marchais est un cinéaste hétéroclite, son oeuvre porte le deuil nécessaire de notre environnement, notre paysage de manière à toucher comme à alerter sur un désastre annoncé. Pourtant, le cinéaste ne se contente pas de réaliser de simples documentaires puisqu'il y ajoute des idées au gré de sa sensibilité, comme dans Nul Homme n'est une île où le modèle insulaire interroge sur l'ouverture au monde en cultivant sa différence. Dominique Marchais mène ainsi une réflexion dans une démarche de films centripètes pour ouvrir le champ des possibles.
DOMINIQUE MARCHAIS, LE TEMPS DU REGARD est un essai que chacun doit lire pour donner à nos voix, cette conscience de vouloir préserver la planète. Un message vital pour un cinéaste engagé