Ce livre est d'abord un essai d'anthropologie : quel fut l'homme romain dans ses comportements publics et privés face au pouvoir, à l'amour, au bonheur, à la mort, aux dieux.
Peut-être un peu difficile d'accès cet ouvrage recèle une mine d'informations et de culture sur l'âme romaine antique.
Il est destiné à des lecteurs plus avertis que certains autres ouvrages sur Rome mais vaut vraiment la peine de le lire.
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Ce livre, il faut en prévenir le lecteur, est un essai d'anthropologie et non pas une histoire de la civilisation romaine, ni même le récit d'une vie quotidienne à Rome. Il existe de nombreux ouvrages de cette sorte, dont quelques-uns excellents.
Depuis la Renaissance, les occidentaux n'ont cessé, en effet, de redécouvrir et de réinterpréter cette Rome qui a laissé l'extraordinaire souvenir d'une cité agrandie aux dimensions du monde.
Tant de travaux savants, d'études minutieuses et érudites, ont pris et repris les mêmes témoignages littéraires, archéologiques, épigraphiques, que nous finissons par connaître - dans ses grandes lignes au moins - , l'histoire de Rome, de ses institutions, de son développement culturel.
Mais l'artisan de cette civilisation, l'homme romain, qui fut-il dans ses comportements, ses appétits de domination et de bonheur, dans ses assurances comme dans ses craintes ?
Si une civilisation n'existe historiquement que par les valeurs particulières qu'elle transmet, c'est bien à travers des hommes que se déroule sa destinée....
(extrait de "Liminaire" inséré en début du volume paru aux "éditions Complexe" en 1985)