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4,33

sur 5812 notes
Un premier roman inspiré par la mère de la narratrice et surtout une belle traduction de François Happe.
C'est lorsque sa mère, Betty, lui a révélé des secrets de famille il y a 20 ans que T.Mc DANIEL a commencé ce gros ouvrage fait d'amour et de reconnaissance envers ses parents.
Betty fait partie d'une fratrie de 8 enfants; à sa naissance 2 garçons sont décédés.
Sa mère américaine un peu éthérée et son père , Landon Carpenter, cherokee.
Betty est la seule a avoir hérité des gênes visibles de de son père qui l'appellera d'ailleurs toujours " ma petite indienne". Ce physique qu'elle voudrait renier en fait à l'école dès son plus jeune âge un sujet de raillerie.
Son père, son meilleur confident , lui transmet l'héritage de son peuple matriarcal millénaire ,où les femmes pouvaient et savaient dire non aux hommes.
Ce dont ni sa mère ni ses soeurs ne seront capables face à ceux , même de la famille qui les agressent. Seule Betty aura la force transmise par ses ancêtres.
C'est une écriture qui mêle le magique et le réalisme le plus dur , car la vie n'est pas toujours facile chez les Carpenter. La mort plane sur cette famille, même les enfants aimés sont vulnérables, on ne peut éternellement enfouir des crimes dans le silence. Si Betty est le personnage principal ,elle n'aurait pu exister sans son père, ce Landon qui régule la violence, apprend la patience tout au long de ce magnifique roman où l'on enfouit les rêves dans des bocaux qu'on enterre.
Il y a tant d'amour dans ce roman que même les maladresses passent inaperçues.
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Je ne peux qu'ajouter ma voix au concert de louanges qui a salué ce magnifique roman bouleversant et foisonnant.

J'ai aimé BettyCarpenter née dans une famille mixte, vivant en marge de la société de par ses origines Cherokee. le racisme envers les amérindiens s'infiltrant partout, dans les familles comme dans les cours d'écoles fait partie de l'univers de la fillette.

« Et tu dois admettre, petite squaw, que toi et tes semblables, vous êtes des échardes dans notre bon lait frais, crémeux et sain. »

Après des années d'errance, la famille s'installe au coeur des montagnes de l'Ohio, dans une maison abandonnée.
Alors que la vie s'organise, Betty se rapproche de son papa qui sait communiquer avec la nature et compter les étoiles. C'est lui qui la console et lui insuffle le courage de faire fi des quolibets qui peuvent l'atteindre.

J'ai aimé découvrir ce père attentif, mais cependant aveugle face au mal-être de sa famille, il ne voit pas la souffrance qui ronge son épouse.
« Betty » m'a captivée dès les premières pages.
A la fois roman d'apprentissage, roman noir, « Betty » est traversé par des éclairs de lumière, malgré la lourdeur des thèmes abordés : le racisme, le viol, l'inceste, la violence faite aux femmes.

Un grand roman et une héroïne dont je me souviendrai longtemps.

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Je ne me souviens pas
Je ne me souviens pas quand j'ai ressenti autant d'émotions à la lecture d'un roman
Je ne me souviens pas m'être autant attaché à tant de personnages à la fois
Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai été aussi ébloui par une écriture.

Je me rappellerai toujours
Je me rappellerai toujours de ce livre, qui pour moi deviendra un classique dans les années à venir
Je me rappellerai toujours combien j'ai vécu au plus près des protagonistes.

J'ai eu peur pourtant
J'ai eu peur pourtant des 700 pages, alors que j'en aurais bien repris le double au final
J'ai eu peur pourtant que ces tranches de vie ne suffisent pas à créer le lien.

Je suis subjugué
Je suis subjugué devant ce talent unique à écrire de la poésie en prose
Je suis subjugué devant le talent d'expressivité incroyable de l'autrice, créant le réel avec ses mots.

J'ai été touché au coeur
J'ai été touché au coeur par les messages développés dans ce récit
J'ai été touché au coeur par ces thématiques de tolérance, d'enfance perdue et de droits des femmes.

Je suis engagé
Je suis engagé par le « NON » hurlé de page en page
Je suis engagé par ces valeurs qui sont si proches des miennes.

J'ai été envoûté
J'ai été envoûté par cette ambiance des 60's
J'ai été envoûté par cette famille étrange et brisée de partout.

J'ai été sidéré
J'ai été sidéré par la dure violence de certaines scènes, pourtant toujours nécessaires et jamais voyeuristes
J'ai été sidéré par le traitement infligé aux minorités et aux femmes, durant cette période et dans un pays « libre ».

J'ai été ébloui
J'ai été ébloui par ce père incroyable qui est la vraie lumière de ce livre
J'ai été ébloui par ce mélange d'éclats et de pénombre.

Je me suis senti réchauffé
Je me suis senti réchauffé par ces émotions, même glaciales
Je me suis senti réchauffé par ce qui est un immense feu de joies et de peines.

J'en ai le souffle coupé
J'en perds mes mots
Je n'oublierai jamais.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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Betty est un voyage entre poésie et noirceur absolue, dans un monde où seuls les hommes blancs ont le droit d'essayer d'obtenir ce qu'ils désirent, et ce qu'ils désirent parfois…
Après quelques années d'errance, la famille Carpenter s'installe à Breathed dans l'Ohio. Malgré la pauvreté, ce pourrait être le bonheur tant Betty est bercée par les mythes de son père, Landon Carpenter. Mais Landon est Cherokee, ce qui fait de Betty une métisse. Très brune, elle est maltraitée par ses camarades de classe, aujourd'hui on parlerait de harcèlement. Et ce n'est pas tout, Betty est témoin de tellement d'horreurs que je me suis demandé si ça allait s'arrêter.
J'ai été marquée par le contraste entre les possibilités de bonheur recélées par cette famille, et les combats qu'elle devait mener contre toutes les noirceurs du monde.
Le récit se déroule de 1909 au début des années 1970 dans les contreforts des Appalaches (Ohio).
Betty décrit les efforts de son père pour rendre une maison abandonnée confortable. Elle dépeint surtout le jardin, qui leur permettra de vivre. Landon Carpenter a fabrique de l'alcool, il en a même vendu. Vous serez emporté dans une Amérique très éloignée de ce qui nous fascine.
Une saga familiale noire.


Lien : https://dequoilire.com/betty..
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Je cherchais comment je pouvais rédiger cette critique sans répéter tout ce qui avait été déjà écrit , souvent fort bien sur cet excellent et bouleversant roman ...

Et puis , j'ai regardé le site officiel de Tiffany McDaniel pour connaitre un peu mieux cette jeune écrivaine .

J'ai alors eu la surprise et le choc de découvrir les photos de Betty, de son père et de sa mère , je n'avais jusque là pas réalisé que cette histoire était en grande partie celle de la mère de l'auteur .

Voir Betty , la petite indienne, fillette au regard profond, déterminée, les bras croisés renforce le respect que j'ai eu à la lecture de ce livre .

Un combat à la fois de la femme "ce n'est pas le sang qui nous définit " et de l'âme du peuple indien que lui transmet si généreusement son père .

Je rejoins, enthousiaste tous celles et ceux qui ont apprécié ce roman.
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Des mois que ce roman étiqueté "best-seller", "coup de coeur", "incontournable", me faisait peur. Trop d'éloges, trop de promotion et de corners, trop peu d'avis mitigés ou négatifs pour équilibrer la note globale. Il aura fallu une LC pour me décider à m'y risquer ; il aura fallu une LC pour que j'en vienne à bout après plus d'un mois d'ennui et de lecture laborieuse. Tant mieux si ce roman à la noirceur plombante a réjoui de nombreux lecteurs, il en faut pour tous les goûts ; une lecture est autant un risque de bonne rencontre que de rendez-vous manqué.

Betty est une métisse américaine dont les ancêtres Cherokees ont compté parmi les peuples premiers du continent nord-américain. Elle se fait narratrice pour nous narrer sa vie et celle de sa famille dans les années 50 et 60, dans l'Ohio, en pleine cambrousse ; le cadre idéal pour mettre en avant l'étroitesse de vues et la violence ordinaire des rejetons des pionniers blancs. Betty, de ses neuf à dix-neuf ans, se raconte donc et dresse la chronique de sa famille nombreuse, marginale, rejetée, marginalisée, débrouillarde et lyrique.

Deux puissances s'opposent dans son quotidien : la poésie et la violence. La poésie, elle réside dans la nature qui se fait tour à tour nourrice et refuge, mais surtout dans la figure du père de Betty, d'ascendance indienne. La violence, elle se manifeste à chaque instant dans les rapports de Betty aux autres, chacune de ses relations étant dure, biaisée, malsaine, volcanique. Tout ça donne un récit aussi éparpillé que les étoiles dans le ciel, tissé de longueurs narratives, encombré de détails superflus et de personnages furtifs dignes de jouer les troisièmes rôles dans un mauvais film de Disney. Une très grosse dose de pathos est censé amalgamer tout ça.

Loin de m'occasionner émotions et coups au coeur, "Betty" m'a profondément ennuyée et dégoûtée. Certaines scènes suent la violence gratuite et racoleuse. J'ai par-dessus tout été exaspérée par le père de Betty qui pourrait incarner à lui seul la thèse de la dépendance des filles à leur papa. Je n'ai ressenti aucune empathie pour lui, comme pour aucun autre personnage, et j'ai méprisé un chef de famille refugié dans ses élucubrations, les yeux tournés vers le passé, ses traditions, les astres et pas fichu de voir ce qui se passe sous sous propre toit : le mal-être, les maltraitances physiques et morales, les tentatives de suicide, les influences néfastes, les crimes.

Inutile d'en dire davantage, encore une fois, tant mieux si un grand nombre de lecteurs y a trouvé son compte en termes d'émotions, de talent stylistique (très surfait selon moi), de noirceur et d'évasion. Je reste toutefois dubitative quant à l'objectivité de la note globale qui serait certainement plus équilibrée, représentative et réaliste si les déçus osaient exprimer leur ressenti et prenaient le risque bien léger de se heurter à la vague du succès éditorial.


Challenge PAVES 2022
Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge TOTEM
Challenge ABC 2022/2023
Challenge ATOUT PRIX 2022
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Betty... un livre dont j'ai lu des avis très souvent positifs sur les blogues, ici sur Babelio, dans la presse et les émissions littéraires, un livre dont je repoussais la lecture. Et un jour, on s'est rencontré par hasard. Il trônait dans une boîte à livres du quartier, au milieu d'ouvrages et de revues de toutes sortes, la plupart usés, peu attirants... Lui, brillait avec sa belle jaquette, le titre Betty descendant dans les vagues bleues et roses, ses pages immaculées, son poids conséquent dans sa version brochée d'origine. Je l'ai pris en me demandant ce qu'il faisait là ? Peut-être un des nombreux lecteurs(trices) enthousiastes cherchant à partager sa découverte ou bien, à l'opposé, un de celles ou ceux (beaucoup moins nombreux semble-t-il) ayant renoncé en cours de lecture et pressé de se débarrasser d'une certaine frustration. L'aspect du livre, comme sorti directement de la librairie, m'a fait penser à un rejet...

L'aventure a démarré ainsi et s'est poursuivie en découvrant la famille Carpenter. Betty, sixième des huit enfants, raconte la saga familiale de 1909, naissance de son père Landon, jusqu'en 1973 après la mort de celui qui est en fait la figure centrale du livre.

J'ai été profondément touché par la relation de ce père à la mythologie remontant à la nuit des temps (connaissance, respect et culte de la nature hérités de sa famille cherokee) et de Betty (symbole d'une assimilation à la culture blanche chrétienne, dominante et imposée). La famille s'installe après des années d'errance, au gré des différents emplois précaires du père, dans une vieille ferme de la campagne profonde, en Ohio. Là, Landon parvient à améliorer le quotidien en fabriquant de l'alcool de contrebande, des tisanes médicinales, cultivant son jardin dans une nature généreuse. Il peut ainsi transmettre son immense savoir et sa poésie cosmique à ses enfants. Betty écoute et écrit sur des feuilles qu'elle cache ce qu'elle ne peut raconter à personne, pas même à ce père adoré. Certains de ses frères et soeurs, cherchent aussi leur voie en cultivant leur créativité : Flossie rêve d'être actrice, Trustin dessine et peint, Lint collectionne des cailloux sur lesquels il dessine des yeux. Mais la malédiction de la mère, Alka, violée à neuf ans et désaxée depuis lors, se répète puisque Fraya va être victime d'un frère toxique, Leland...

Le père parvient à transmettre son expérience à certains de ses enfants. Cette transmission se fait par des objets, des représentations où la main est première – qu'en est-il actuellement quand la dématérialisation et la révolution numérique, par exemple, inversent les choses, les enfants transmettant leur savoir aux parents ?

La réflexion sur la marginalité imposée à cette famille du fait du racisme et de la pauvreté est acérée. Ceux qui ont abandonné la lecture en cours de route ont certainement été lassés des malheurs successifs des uns et des autres (viols, accidents, destructions de revanche, tentatives de suicide, enfants non désirés, absence d'empathie des habitants de la petite ville de Breathed). Comment se sortir de cette spirale d'amertume engendrée par les frustrations, par la domination et l'écrasement d'une culture par une autre, par une famille dysfonctionnelle ?

Je retiendrai cette image des oiseaux tombant du ciel, morts, sur le sol, sur les gens, image pour moi de ces enfants n'atteignant pas l'âge adulte, foudroyés en vol par la violence d'une société victime de ses démons fondateurs – ce livre lu au moment d'un énième massacre d'enfants dans une école, sans réaction des autorités et avec une population sans voix, résonne douloureusement pour moi !

A la poésie liée à la nature, transmise par le père cherokee, répond la mythologie biblique dont une citation introduit chaque chapitre. Une page du journal local The Breathanian s'intercale de temps en temps dans le récit, relatant une mystérieuse affaire de coups de feu nocturnes. Refrain d'une violence omniprésente autour de Betty : couteaux, sang, coups de feu, destructions...

Dans cette histoire les femmes paient double du fait du racisme et de la domination par les hommes. Seule Betty, petite indienne indomptable, saura faire face aidée par l'image protectrice et bienveillante de son père. Ce sont les femmes qui s'interposent, donnent un mince filet d'espoir :

Au début j'ai eu du mal avec l'écriture, trouvant les dialogues interminables avec tous ces « a dit... a-t-elle lancé... a répondu... a-t-il répliqué... ». Les images sont parfois appuyées et redondantes comme le jus des fruits qui dégouline sur le menton, sur les bras... évocation du sang humain d'un texte construit comme un chant ? J'aurais bien aimé en savoir plus sur la société matriarcale et matrilinéaire des Cherokees. J'ai pensé abandonner vers le tiers du livre mais ensuite la magie a été totale, j'ai pu entendre la poésie de ce chant offert par l'autrice. La fin, admirable, m'a permis de comprendre pourquoi ce livre est réellement important, peut-être un futur classique de la littérature américaine.

Tiffany McDaniel a repris des éléments de la vie de sa propre mère, Betty dans le récit, dont le père était effectivement cherokee. Elle a mis près de deux décennies pour faire publier ce livre considéré trop sombre, trop personnel, trop féministe – trop dénonciateur des démons fondateurs des Etats-Unis et de la violence inouïe qui perdure ? Son livre méritait bien que je lui apporte respect et protection. Je vais le remettre dans la boîte à livres afin qu'il tente sa chance avec d'autres lecteurs – il sera un peu moins neuf... Je dois bien cela à l'admirable Betty et à Landon Carpenter, son père cherokee qui trouve une solution personnelle à chaque problème. Ils transmettent l'un et l'autre la puissance du courage et de l'espoir.
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Chronique complète avec illustration (photo personnelle du livre et citation musicale "What a wonderful word" sur Bibliofeel ou Clebibliofeel.



Lien : https://clesbibliofeel.blog
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Tiffany Mac Daniel nous raconte à la première personne l'histoire de sa mère ( Betty ) métisse cherokee qui dans le livre devient la " petite indienne " . Récit assez souvent poétique , s'évadant du réel en accordant foi aux rêves . Elle nous dit la difficulté , pour une fille différente des autres de devenir femme sans essuyer les brimades voir les abus sexuels de la part de ceux auxquels nous devrions croire , surtout pour celles issues d'une classe sociale " inférieure " .

Bonne surprise que ce livre d'une écrivaine qui m'était inconnue et qui d'après ce qu'il s'en dit était une autodidacte .

J'en recommande vivement la lecture .
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Ce livre paru dans les Éditions Gallmeister est sorti en 2020. Sur les réseaux sociaux, je l'ai vu. J'ai suivi sa sortie. J'ai vu le succès quasi immédiat qu'il a eu. Et j'ai eu envie de l'acheter.

Betty est dans ma PAL depuis des mois. À vrai dire, j'ignore pourquoi j'ai mis tant de temps à le lire, parce que j'étais morte d'envie de le découvrir.
J'avais tellement ENVIE d'aimer ce livre. Après toutes les critiques positives que j'ai vu, je n'en ai quasi pas vu une seule de négative. Après tout, c'est pas n'importe quel livre où l'on peut voir écrit sur sa quatrième de couverture : « Et je prends les paris, c'est un futur classique ! ».

J'avoue avoir eu du mal à comprendre comment ce livre avait pu autant plaire.
En finissant ma lecture, je comprends pourquoi. Sincèrement.

Déjà, j'ai aimé dès le début. Vraiment.
J'ai juste eu du mal avec certains personnages (Flossie…) et certains moments comme quand Betty va à l'école (pour ne pas spoiler d'autres extraits). Une des choses que je déteste le plus au monde est l'injustice. Donc bon, j'avais juste la haine en lisant certains passages.

Certains moments étaient vraiment difficiles, je ne vais pas vous le cacher.
Betty n'avait que neuf ans quand elle a appris certaines choses, et je n'ai pas les mots suffisants pour dire à quel point c'est horrible.

Bref, je ne m'attendais pas à ça. À ce que cette lecture soit aussi dure, aussi bouleversante et aussi éprouvante. Je n'ai pas les mots, honnêtement.

Me concernant, même si ce n'est pas un coeur de coeur absolu (la raison pour laquelle j'ai mis 4,5/5), je suis complètement d'accord pour dire que ce livre est marquant. Sans aucun doute.
Et l'héroïne que représente Betty est juste incroyable.

Pour moi, il a pleinement le succès qu'il mérite. Et je le dis sans une once d'hésitation.

Alors non, ma critique ne sera pas une des meilleures sur ce livre. J'en ai d'ailleurs lu (dans les plus appréciées) que j'ai trouvées superbement bien écrites. Ma critique n'est pas réellement constructive, certes, mais je peux dire assurément à quel point j'ai aimé ce roman et la protagoniste qu'est Betty. Je ne l'oublierai pas de sitôt, ça c'est certain.
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Un livre coup de poing. Une histoire qui met en lumière des secrets noirs, des tabous mais également le déni et les cassures. Vous avez là tout les ingrédients pour faire que les membres d'une famille unie et aimante deviennent des inconnus les uns pour les autres. Au fil des chapitres, l'amour et la bienveillance s'échappent jusqu'à disparaître pour laisser la place à la haine et au dégout. Ce livre c'est la rencontre du bien et du mal, la rencontre de l'ombre et de la lumière – car oui, Betty, comme son père, est lumineuse !

Tiffany McDaniel pose un regard sur la société américaine du début du XXème siècle, sur la mise au ban des Cherokee – des amérindiens en général – et sur la ségrégation, si fortement présente dans la vie quotidienne des Carpenter. Victime de préjugée, accusée de sorcellerie, réduite au rang de petites gens, cette famille sera mise à l'écart en périphérie de la ville, parquée. C'est abject, c'est révoltant, ce livre met en scène la difficulté de l'acceptation de l'autre et le fait que le mot tolérance ne s'applique pas davantage dans ces bourgades reculées de l'Amérique que partout ailleurs.

Émotionnellement parlant, c'est lourd… On ne sort pas indemne de cette lecture. L'histoire, captivante, nous aspire, nous entraine dans une farandole d'émotions qui fait que l'on a tantôt un sourire au coin des lèvres et tantôt des larmes qui coulent sur nos joues. On flirte avec le diable lorsque la question de l'inceste et du viol est abordée, la mort rôde à chaque page, prête à bondir pour s'emparer d'une âme de la famille Carpenter.

Betty, c'est un livre qui se vit, une expérience inédite, un moment de grâce où l'on flirte avec les étoiles et les moeurs Cherokees. Sans aucun doute l'un de mes plus beaux moments de lecture.
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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