Betty

Oh que c'était long....
Et le problème de cette longueur, c'est qu'il m'a fallut attendre plus de la moitié du livre pour accrocher à l'histoire. En fait, ce n'est pas l'histoire qui m'a accrochée, mais la décision que j'ai prise la semaine dernière de finir cette lecture dans le week end pour rendre le livre à la médiathèque.
Avant ça, je lisais quelques chapitres chaque soir. Et j'avais plutôt l'impression de lire quelques histoires qui auraient presque pu être indépendantes les unes des autres. Et compte tenu de l'épaisseur du livre, quelques chapitres chaque soir, ça devient vite long.
Voilà, j'ai fini par me prendre toute la noirceur de cette famille en pleine face, malgré la "magie" que le père y distille. Alors évidemment je suis touchée par ce que j'ai lu... mais ce que j'en retiendrai surtout c'est la longueur

Ce roman est beau, bouleversant, à la fois dur et enveloppé de douceur. La douceur vient du père de la narratrice. Il s'attache à montrer tous les jours à ses enfants à quel point il les aime. Il leur raconte des légendes de son peuple, ou des histoires qui expliquent pourquoi l'un d'eux a telle particularité. Les autres notes d'espoir viennent de l'univers enfantin décrit par Betty lorsqu'elle évoque ses premières années. La complicité entre les enfants, celle entre eux et leurs parents, tout cela occasionne des scènes drôles et tendres. Par exemple, le père s'efforçant de faire rêver ses enfants, s'appliquant à soigner les peurs De Lint en faisant semblant d'y croire, et d'avoir toujours le remède approprié.
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Betty est une belle surprise; écriture imagée, nature omniprésente, cocon familial atypique, famille américaine contemporaine avec un père indien omniprésent, une maman à l'ouest , une armée de gamins qui s'élèvent seuls. Roman Très américain qui nous plonge dans un monde raciste vis à vis des amérindiens, très dur, très triste … ça sent le vécu ! Quelques longueurs…. Dans la lignée du « château de verre », « la où chantent les écrevisses », « My absolute darling » …

L'histoire de Betty est parfois gaie et lumineuse mais souvent noire et sordide. Elle est tiraillée entre la magie de son père Cherokee, la fragilité mortifère de sa mère et le comportement criminelle de certains hommes.

Betty est un livre dense, presque lourd. J'ai mis beaucoup plus de temps à le lire que d'autres livres de la même pagination. J'avais besoin de pauses donc bizarrement, c'est - à mon gout - un très bon livre mais l'inverse d'un page-turner !

Betty est vraiment un roman à part. Pas tellement parce que son héroïne est à moitié indienne Cherokee, même si ce n'est pas fréquent. Pas tant non plus à cause de l'extraordinaire personnage du père, cet homme sage et bon, ce conteur extraordinaire, cet amoureux de la nature, et cette figure paternelle d'une bienveillance et d'une empathie infinie.
Non ce qui rend ce roman si particulier selon moi c'est ce mélange de beauté poétique qu'on trouve aussi bien dans l'écriture que dans les multiples histoires, celles du père ou de Betty, qui traversent le roman, et de noirceur absolue. Betty est un témoin, un réceptacle des histoires de ceux, celles surtout, qui l'entourent et elles recueillent leurs histoires plus terribles les unes que les autres.
C'est un livre magnifique, un hymne à la nature, un roman profondément féministe également sans pour autant surfer sur une quelconque tendance. Pourtant j'ai failli l'abandonner plusieurs fois tellement justement je l'ai trouvé dur et sombre. Trop de sang. Trop de boue. Trop d'âmes torturées. Trop d'innocence bafouée.
Mais derrière tout ça il y avait ce petit bout de femme, cette petite fille, cette jeune fille bouleversante qui apparaît comme une lueur de courage et d'espoir qui m'a poussé à poursuivre ma lecture. Je ne le regrette pas mais en fermant le livre on a envie de souffler un bon coup et besoin de réconfort

Ce récit encensé par la critique vaut vraiment le détour.
Il nous livre un témoignage poignant sur la vie d'une famille mixte au coeur de l'Ohio profond dans l'Amérique des années soixante où violences, racisme, pauvreté et tragédie règnent en maître. Néanmoins, ce récit, inspiré de l'histoire familiale de l'autrice Tiffany Mc DANIEL reste lumineux d'humanisme en dressant deux formidables portraits. Celui du père, indien cherokee, soucieux de transmettre à ses enfants sa mythologie, ses traditions et ses croyances, créée une bulle familiale protectrice et veille sur chacun des membres de la famille en contant des histoires merveilleuses destinées à embellir leur terrible quotidien.
La petite fille, quant à elle, comprend vite qu'être une femme et indienne sera un fardeau difficile à porter.
Malgré les brimades et les humiliations, Betty lutte et résiste tout en restant proche de la nature et de son père qu'elle admire au delà de tout et qui lui donne tout l'amour possible. Elle trouve sa résilience dans l'écriture qui lui permet d'honorer les disparus en perpétuant leurs souvenirs et dénoncer les secrets de famille pour éloigner les malédictions.
C'est superbement relaté et malgré la noirceur de cette destinée familiale, le lecteur reste scotché à cette histoire tout au long des 716 pages !

Quelle lecture : lumineuse et pourtant tellement violente, le lecteur est déchiré entre la beauté de la vie de Betty, l'humanisme de son père Cherokee, et la tristesse de sa mère, victime d'être née femme, tous deux marquant leur empreinte sur leurs enfants... A lire oui, absolument.

Lecture très agréable que ce roman "betty" dans lequel je me suis lancé après avoir lu de nombreuses critiques dithyrambiques ici même. J'étais également curieux de découvrir la vie d'une petite fille indienne. On s'attache à cette petite fille mais peut-être plus encore à son père qui semble merveilleux. Il est le père dont on rêve tous et que l'on rêve d'être On comprend bien que les indiens ne sont pas bien traités par la population et qu'il a une vie difficile mais il parvient malgré tout à rester tolérant et à partager tout l'amour qu'il a pour sa femme et ses enfants. Pour moi ce livre parle aussi et surtout des femmes et des souffrances que les hommes et souvent les hommes de leur famille leur inflige.. Livre donc très prenant et chargé en émotion dont le rythme était peut-être parfois un peu lent à mon goût.

Betty est le sixième enfant de Landon Carpenter, un cherokee, et Alka Lark, une blanche. Née dans les années 50, elle va grandir avec ses frères et soeurs dans l'Ohio, patrie de ses parents. Betty est la seule des enfants à avoir la peau sombre et les cheveux bruns de son père. Les autres enfants ressemblent plus à leur mère, blonds au teint clair.

Ils vont vivre grâce aux petits boulots de Landon : mineur, homme à tout faire puis vendeur de breuvage et onguent qui calment les maux. Car Landon Carpenter a hérité des femmes qui l'ont élevé l'art des plantes. C'est un homme doux, aimant et bienveillant, qui essaye de montrer à ses enfants que tout est possible, qui rêve que chacun d'entre eux fassent des études, qui essaye de leur transmettre la sagesse de son peuple. Il leur raconte des histoires poétiques et oniriques, un semblant de poésie pour cacher la pauvreté.

Alka, la mère, est psychologiquement instable et a parfois du mal à montrer de l'amour à ses enfants.

Et puis... et puis il y a l'indicible, la violence, les secrets de famille, le racisme, les meurtrissures des uns et des autres et les tragédies qui s'enchaînent.

Une écriture poétique qui décrit la violence et l'inqualifiable.

Un livre qui ne laisse pas indifférent.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..

Un roman inclassable, poignant qui entraîne le lecteur dans l'Ohio des années 60-70 à travers le personnage de Betty, inspirée en grande partie par la mère de l'auteure. Betty grandit dans une grande pauvreté teintée de racisme et de sexisme et se construit sur les histoires de son père, un homme issu des cherokees, un père aimant et très présent pour ses enfants. La résilience de la jeune fille force l'admiration au vu des tragédies qui frappent la famille.
Une histoire magnifique, douloureuse, mêlant une réalité rude et violente et passages oniriques. Un récit qui ne laisse pas indifférent.