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4,33

sur 5812 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tiffany Mc Daniel est une écrivaine américaine qui vit dans l'Ohio dont elle nous décrit les paysages dans son roman Betty, qui raconte l'histoire de sa mère, fille d'une femme aussi saisissante qu'un rêve et d'un père cherokee.

D'une façon très poétique, elle nous fait vivre l'histoire d'une famille qui puise sa force dans tout ce que la nature peut apporter. Chaque membre de la famille a ses propres particularités et la souffrance des uns ne fera que renforcer l'amour des autres. Très engagée l'auteure dénonce avec force certains aspects « répugnants » des hommes et de l'humanité. Rejetée par ses camarades de part sa couleur de peau, rongée par les lourds secrets de sa mère et de sa soeur qu'elle est trop jeune pour porter, elle trouve du réconfort dans la douceur et l'imaginaire de son père ainsi que dans l'écriture qui lui permet de se libérer un peu l'esprit.

L'auteur parvient à mélanger d'une manière très subtile le tragique à la poésie. On se laisse emporter dans ce roman en espérant page après page que les malheurs vont s'arrêter et que le bonheur peut encore exister. Et il existe ! Jour après jour dans toutes les toutes petites choses qu'il est vital de savourer. En grande partie grâce aux histoires de son père, Betty en grandissant comprendra qu'il faut qu'elle choisisse le bien, indépendamment du mal qu'elle a pu ressentir, pour pouvoir vivre sa vie et être elle-même.

J'ai posé le livre à chaque drame vécu par cette famille remplie d'humanité avec un sentiment d'injustice mais l'envie de savoir quel chemin va choisi Betty m'a fait continuer l'histoire jusqu'à la fin sans aucun regret. J'espère que ce livre poignant fera vibrer vos cordes sensibles autant qu'il me l'a fait.
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J'ai terminé Betty.
Et je suis bouleversée. C'est dérangeant, dur... très dur et j'ai quelques fois versé une larme.
Autour de cette noirceur, il y a tout un univers imaginaire créé par le père de Betty et la façon dont écrit l'autrice qui est parfois très poétique ce qui donne une intensité au roman. J'ai plusieurs fois été partagé entre l'envie de le finir et de tout arrêter.
Il y une curiosité dérangeante à vouloir terminer cette histoire mais l'autrice écrit avec une telle force qu'il est impossible de stopper sa lecture.
Mais je préfère prévenir, certains passages sont vraiment difficiles.
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Ce roman a reçu de nombreux prix et il y a un tel engouement que j'ai eu peur d'être déçu. Mais la vérité c'est que ce roman est magnifique et tragique a la fois. La vie de Betty est compliqué surtout quand elle comprend les malheurs des femmes qui l'entourent. Et également pour elle "la petite Indienne" même si c'est relativement moins dure. Et son père le personnage le plus lumineux de l'histoire. J'aurai aimé qu'il y est un épilogue. Parce qu'après l'avoir suivie toute son enfance jusqu'à ces 18 ans. Il y a un goût d'inachevé même si tout reste possible pour elle.
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Betty, Petite Indienne, je viens de terminer la lecture de ton histoire, ta jeune vie et j'en suis encore toute remuée. Comment se peut-il qu'un gros nuage noir flotte aussi longtemps sur ta famille? Loin d'être invisible et comme il faut, chaque membre de cette famille porte une croix dès la naissance.
« Les Carpenter, cette famille bizarre qui portait son cercueil au milieu de la rue. »

Je crois bien que tout a déjà été dit au sujet de ce magnifique roman. La mixité, Betty naît d'un père Cherokee et d'une mère blanche mal aimée. L'amour de la nature et des contes et légendes indiennes qui enveloppe tous les événements d'un aura de mystère. Chaque enfant qui verra le jour de cette union aura un destin incroyable mais surtout, obtiendra plein d'amour de la part du père aimant.
La mère, un peu névrosée, offre ce qu'elle peut à son clan, au rythme des saisons et des aléas de la vie.

Les enseignements du père de Betty me rappelle un peu ceux du mien, un brin philosophe; des parcelles de connaissances des plus vieux mélangées à de l'apprentissage personnel « -Souvenez-vous de tout cela, disait Papa. Quand vous aurez votre propre jardin un jour, vous ne ferez pas de buttes trop hautes pour vos haricots. »

Les personnages sont vrais et l'histoire est bouleversante. La nature est très présente et le village de Breathed avec son journal local, The Breathanian complète le tableau parfait pour des histoires d'anges et démons états-unien. Les secrets hantent tellement de vies…
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Après avoir lu ici et là des avis dithyrambiques depuis plus d'un an, date de sortie de ce roman en grand format, il était plus que temps pour moi de découvrir enfin l'histoire de Betty.
Le prologue était merveilleux et très poétique, d'une écriture vraiment magnifique ! Je me suis même dit que si les 700 pages du roman étaient de cette même intensité, mon petit coeur n'allait pas tenir le choc 😅
Au final, ce fut une bonne lecture mais pas le chef-d'oeuvre annoncé !
J'ai trouvé que le récit était un peu trop long et manquait d'action (sentiment certainement exacerbé par le nombre de pages).
Je m'attendais aussi à un roman psychologiquement plus dur mais les drames sont racontées sans détails et avec délicatesse. Rien ne m'a donc perturbée plus que ça !
Ce livre est avant tout un roman d'ambiance qui décrit parfaitement l'Amérique du début du XXe siècle, au coeur de l'Ohio, aux côtés de cette petite métisse.
Le personnage de Betty est emblématique et attachant et je l'ai quitté à l'aube de son émancipation non sans une certaine nostalgie !
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J'ai vu de nombreux avis positifs sur ce livre, je l'ai acheté sur un coup de tête lors d'un passage en librairie... et je ne regrette pas cet achat !
Un vrai coup de coeur 🌰
Tout d'abord, je vais saluer la plume et l'imagination de l'auteure. Pendant toute ma lecture, j'ai admiré les descriptions, les légendes, les mythes, les histoires racontées par les personnages de l'intrigue. Juste : waouw. Un véritable roman-poésie, qui nous invite à retrouver le sacré dans le monde, à interpréter les signes de la nature, à regarder plus loin que ce que l'on voit.

Bien sûr, en plus, il y a les thèmes de l'histoire. La rude enfance de Betty, les malheurs qui pèsent de génération en génération... mais toujours enveloppés dans cette poésie.
La maltraitance des femmes, les viols, l'inceste acceptée dans la cellule familiale, mais aussi le racisme, l'harcèlement à l'école, la jalousie même entre soeurs... J'ai pleuré, évidemment, mais je reviens encore à cette plume magique... l'auteure trouve les images justes pour nous aider à extérioriser nos sentiments.

Une ode également à la nature, le retour à soi, le refus de la surconsommation et du matérialisme... Apprenons à vivre en harmonie avec la nature qui nous entoure 🌽 et à la comprendre à nouveau.

J'ai noté pas mal de citations, je voulais me souvenir de chaque légende, si belle, et pouvoir les raconter à mon tour.

Je conseille évidemment ce magnifique roman d'apprentissage, Betty passe par des moments tellement forts... et apprend finalement qu'il faut s'accepter comme on est. On est le maître de son destin, il ne faut pas croire à une fatalité extérieure, garder espoir et garder ses motivations profondes en tête.

Deuxième livre de Gallmeister que je découvre. J'aime beaucoup cette littérature américaine contemporaine, et je crois que je me laisserai volontiers tenter par d'autres livres de cette ME.
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Beau. Prenant. Mais même la poésie et la douceur de cette figure paternelle ne parvient à compenser la noirceur, la dureté, la misère et le sordide de cette triste histoire...
Je ne voulais pas continuer et pourtant je ne pouvais m'arrêter. Il fallait que je sache. Allait-elke connaître une fin heureuse ?
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je me suis ennuyé pendant 250 pages et j'ai lu avidement les 460 pages suivantes. ce livre m'a été prêté par une amie. je l'ai donc lu sans idée préconçue ou choix. au début, je me suis dit «  c'est une livre gentillet sur la vie d'une petite fille pauvre qui a un père conteur et des frères et soeurs à la campagne au. USA dans les années 50/60. et puis progressivement les yeux de l'héroïne Betty s'ouvrent : elle voit et entend des choses qui ne font pas de son âge et elle est initiée à ses depens aux secrets de famille. un héritage lourd, auquel elle échappera grâce à l'amour de son père et à l'héritage moral et spirituel qu'il lui laissera. Rien de mieux pour le résumer que le discours qu'elle fera lors de son enterrement : « tandis que je grandissais j'avais l'impression d'avoir des étais qu'étés collés du moi et ma vie d'est rétrécie et est devenu un marécage. Mon père a planté des arbres le long de la route, à accroche des lumières pour me permettre de voir et à tenu mes chevilles. j'ai appris a marcher seule même si je vois encore les traces de ses mains dans mes pas.”
un livre puissant sur la condition féminine et sa confrontation ration au monde masculin.
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Avec beaucoup d'émotions, Tiffany McDaniel nous conte le destin poignant de sa mère Betty. L'Ohio au milieu des années 50, née d'une mère blanche et d'un père Cherokee, la vie n'a rien de facile pour « la petite indienne ». Entre une mère dans une immense détresse psychologique hantée par les traumatismes de son passé, un frère prédateur qui rôde autour de ses soeurs la bave aux lèvres, une Amérique ségrégationniste, Tiffany McDaniel nous parle sans fard, ni tabou de la pauvreté, de l'exclusion, du racisme, de l'inceste, du viol, de la dépression, du suicide.
Betty évolue dans un univers sombre et brutal, les tragédies se multiplient à la limite du sordide, l'écoute se fait par moment insoutenable. Eprouvant certes, mais c'est sans compter ces moments de grâce qui touchent le récit et valent à eux seuls le coup de persévérer pour aller jusqu'au bout.
Le personnage qui illumine le récit, c'est son père : London Carpenter. Des figures paternelles comme il est rare d'en croiser dans ce genre de roman. Un homme proche de la nature, porteur de toute la sagesse et de la philosophie de son peuple Cherokee, qui soignent les maux par ses mots, un don qu'il va transmettre à sa « petite indienne » .
Car si la mère de Betty a insufflé à ses enfants la peur et toute la noirceur d'une enfance d'abus, London Carpenter a réussi à leur donner une part de lumière, une force qui va permettre à Betty de transcender les tragédies qui ont marquées sa famille, d'apporter de la poésie à la brutalité de son destin.
La voix profonde et envoutante d'Audrey d'Hulstère donne corps au personnage de Betty. On sent à travers les dialogues, toute la tendresse d'un père, toute la détresse d'une mère, la noirceur de la tragédie qui guette touché par un éclair de lumière et la résilience incroyable de ses personnages qui ont encore le doux espoir de briser le cycle de la violence grâce au pouvoir des mots, ceux de London Carpenter qui ont le pouvoir de tout guérir.
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Ce roman a été chroniqué, avec talent, un nombre incalculable de fois depuis sa sortie.
Je ferai donc un retour de lecture plus court qu'à mon habitude.
Il est vrai que j'ai 7 à 3 mois de retard sur mes chroniques en attente.
Les imprévus existent, il faut faire avec.


L'histoire :
Betty, la petite indienne, sixième enfant d'une fratrie nous raconte l'histoire de sa famille.

Il faut dire qu'elle aime les mots. Ils sont ses confidents de toujours. Ceux qui lui permettent d'affronter son quotidien, la douleur qui l'étreint. Ces mots qu'elle enfouit au Bout du Monde. Car il est des secrets si douloureux qu'ils ne peuvent être partagés.

Il y a cette mère blanche, si mal aimante, mais comment donner de l'amour lorsque l'on en a reçu si peu ?

Il y a ce père, fier de son héritage indien, qu'il s'évertue à transmettre à ses enfants. En particulier à Betty. Ce père qui tente de voir le bon et le lumineux dans chacun de ses enfants, même différents, même de passage éphémère sur cette terre.
Ce père poète, en communion avec le ciel et la terre et qui a des histoires si belles à partager.

Extrait page 216 : «… non seulement Papa avait besoin que l'on croie à ses histoires, mais nous avions tout autant besoin d'y croire aussi. Croire aux étoiles pas encore mûres. Croire que les aigles sont capables de faire des choses extraordinaires. En fait, nous nous raccrochions comme des forcenées à l'espoir que la vie ne se limitait pas à la simple réalité autour de nous. Alors seulement pouvions-nous prétendre à une destiné autre que celle à laquelle nous nous sentions condamnées. »

Puis ces rêves d'enfants qui permettent de fuir un quotidien pas toujours facile pour cette fratrie.

Et le mal, profond, qui sévit et détruit, comme il l'a déjà fait. Une malédiction familiale qui se répète.

Ce livre est un hommage aux racines de cette famille et à ces femmes qui ont tant subit.

Extrait page 23 : « DEVENIR FEMME, c'est affronter le couteau. C'est apprendre à supporter le tranchant de la lame et les blessures. Apprendre à saigner. Et malgré les cicatrices, faire en sorte de rester belle et d'avoir les genoux assez solides pour passer la serpillière dans la cuisine tous les samedis. Ou bien on se perd, ou bien on se trouve. »
J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman. Mais ensuite, le rythme, le style de l'écriture et l'histoire, tour à tour lumineuse et sordide, m'ont conquise.
Le temps s'étire et se dilate, les enfants de cette fratrie sont inoubliables tout comme ce père exceptionnel. Si vous n'avez pas encore lu cette pépite : foncez !
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