Espionnage, contre-espionnage, armes prohibées, transgression des deux bords, régime totalitaire, le roman se définit comme un thriller et il en a tous les aspects.
Et je l'ai vraiment apprécié ! Il décrit le régime de Assad de l'intérieur ainsi que les rouages de la CIA, le tout dans une intrigue bien menée sans tomber dans la romance (vous comprenez que les sentiments font partie du travail !)
Je me suis cependant renseigné en parallèle pour bien comprendre les factions religieuses, même si les éléments du roman sont suffisants
Animé, structuré, il fait monter la pression crescendo et réussit, d'après moi, sa chute et conclusion.
Un très bon premier roman et j'aurai plaisir à échanger avec l'auteur....
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Pour cette visioconférence sécurisée, Artémis Aphrodite Procter portait un survêtement de velours couleur citron vert. Sam et Shipley étaient à la station de Paris, Bradley à Langley, Procter à Damas. Le télégramme de Sam sur l'affaire Mariam, transmis tard dans la nuit, avait fait réagir une liste de protagonistes si nombreuse - Rapports Syrie, renseignements armements et contre-proliferation, Centre d'évaluation médicale et psychologique - que Bradley avait organisé cette brève réunion pour parler opérations avec les seuls interlocuteurs qui comptaient.
La CIA avait la capacité de repérer et d'éliminer un individu au fin fond de l'Hindou Kouch, mais elle était incapable de dénicher une agrafeuse en état de marche dans tout Langley.
Mariam eut la sensation vertigineuse d'observer son corps de l'extérieur. Le coup à la porte. Les Syriens le connaissaient, ce coup à la porte. Les yeux de Daoud et de Razan le lui confirmèrent. Mariam pensa à l'ordinateur de Bouthaina. Je n'aurai pas tenu bine longtemps. Une très courte carrière, même pour une espionne. Elle se souvient bêtement d'avoir demandé à Sam combien de temps durait la mission d'un espion.
« Cela dépend, avait-il répondu. » « De quoi ? »