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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Outre l'aspect très chrétien (les crucifix, les révérends, les frères, la couronne qui fait penser à une auréole, les églises, la première ville à revoir la vie s'appelle Mary's Rest), et le côté très manichéen (c'est clairement une lutte entre le bien et le mal) qui ne plaira pas forcément à tout le monde, Swan Song nous offre un brillant récit d'aventure, de road trip, avec du suspense, du fantastique, de l'horreur, de l'amour et de l'espoir.
Je vais préférer, le tome 1 et je serais un peu déçue par quelques détails dans ce tome 2 (que je vais taire pour ne pas dévoiler certains mystères liés au récit).

Les mauvais sont des êtres absolument ignobles, les bons sont attachants, tout ce qu'il faut pour passer un bon moment de lecture.

J'appréhendais car je n'aime pas lire les pavés de 500 pages, et là c'était 2 pavés de 500 pages, autant dire que j'ai repoussé à plusieurs reprises ma lecture... Mais c'est tellement bien mené, que finalement, on ne les voit pas. Aucun regret.
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Un second tome dans la continuité du premier.

Sept ans se sont écoulés et l'on retrouve l'ensemble des personnages que l'on avait suivis, adorés ou/et détestés lors de l'apocalypse du premier volume.
On découvre à présent un territoire qui n'a pas vraiment évolué, la terre et la végétation présentant toujours un paysage de désolation et de mort.
Des humains se sont regroupés en colonies, d'autres au contraire préfèrent s'isoler. Et pour certains d'entre eux s'ajoute des « changements » liés, on suppose, à la radioactivité.
Dans tous les cas, le quotidien est une lutte permanente pour survivre : survivre face à une nature hostile par sa terre stérile et son climat déréglé, mais survivre aussi face à des congénères ayant perdu toute humanité, devenus prédateurs pour ne pas être la proie. Et le Mal qui rôde toujours…

Le tableau décrit par McCammon n'est donc pas très réjouissant.
Heureusement, l'auteur nous montre aussi que la nature humaine peut se sublimer, en proposant des personnages pleins de compassion, faisant preuve de solidarité et d'espoir pour un avenir meilleur. Et un peu d'amour aussi… On en a bien besoin et envie d'y croire.

C'est tout le talent de McCammon je trouve. Il sait équilibrer les moments sombres ou violents avec des moments plus joyeux et réconfortants. Sa plume y joue pour beaucoup, même les passages plus répugnants sont supportables. Et puis, on devient tellement familier avec nos protagonistes. Ils sont travaillés en profondeur, on partage leurs craintes, leurs aspirations et leur ressenti des épreuves passées.

L'aspect magique qui m'avait paru superflu, même si pas dérangeant dans le tome 1, m'a laissée perplexe sur la fin de ce roman.

Swan Song est un embarquement vers un avenir plus qu'incertain, mais le guide de ce voyage, M. McCammon, nous expose tout en nous préservant pour en apprécier pleinement le parcours.

Merci à mes compagnons de route, Siabelle Srafina Senna et gatsbi, qui ont contribué au plaisir de cette lecture. C'est toujours un plaisir d'échanger avec eux.
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Après la réédition de Zephyr, Alabama l'année dernière, voici que Monsieur Toussaint Louverture nous offre un inédit de l'écrivain américain Robert McCammon… et quel inédit !
Plus de 1000 pages scindées en deux tomes au format semi-poche dans un packaging pulp à l'ancienne, voici Swan Song, le magnus opus post-apocalyptique de l'auteur initialement publié en 1987 et lauréat du Bram Stocker Award. de quoi vivement titiller l'attention des lecteurs friands d'apocalypse et qui n'ont pas froid aux yeux !
Retour en pleine guerre froide aux États-Unis alors que l'escalade entre les deux blocs gagne encore en intensité…

L'équilibre de la Terreur
Premier chapitre et la messe est dites.
Le président des États-Unis et ses conseillers n'ont aucune envie de laisser les Russes imposer leur loi et il est temps de montrer les muscles à ces satanés soviétiques.
Mais cette fois, les choses vont mal tourner. Très mal tourner.
Nous sommes un 17 juillet et divers personnages vaquent à leur occupation habituelle. Sister Creep, une clocharde, erre dans un New-York ravagé par la pauvreté et le crime. Roland Croninger et sa famille arrivent dans un abri nucléaire construit au coeur d'une montagne et sous le commandement d'un ancien héros de guerre reconverti en survivaliste, le colonel Macklin. Swan et sa mère quant à elles prennent la tangente après un énième épisode de violence conjugale… Et Josh Hutchins, le Frankenstein Noir, catcheur renommé et père de famille, fait route vers un nouveau combat dans un bled paumé.
Nous sommes le 17 juillet et pour l'humanité, c'est la fin.
Les missiles nucléaires sont lancés, les champignons atomiques rasent les grandes villes et les bases militaires, puis s'attaquent à l'arrière-pays.
Rideau.
Ou presque.
Car comme dans toute bonne histoire post-apocalyptique, la fin n'est que le commencement alors que les survivants émergent du chaos laissé par l'holocauste nucléaire. Sister, Swan, Josh, Roland, Macklin… voici les noms de ceux dont Robert McCammon va nous parler pendant plus de mille pages. Mille pages de morts, de sacrifices, d'hiver nucléaire, de survie, de peine… mais aussi d'espoir.
Swan Song a beau se dérouler après la fin, dans un monde rongé par la radiation et accablé par un hiver nucléaire impitoyable, il semblerait que la vie n'ait pas dit son dernier mot.

Le Diable vous regarde
Cette énorme aventure ne vous laissera pas de temps mort. Découpé en chapitres courts et nerveux, Swan Song est pensé comme un page-turner du début à la fin, avec sa dose de cliffhangers et de morts inattendues pour relancer le suspense. Nous sommes en effet dans un registre pulp à l'ancienne avec des héros confrontés à des situations qui n'ont rien de joyeuses, au contraire. Swan Song est avant tout un roman de son époque, marqué à la fois par la guerre froide (les Russes sont les grands ennemis) et par la terreur de l'arme atomique (et leur contrôle par des gens au sang froid tout relatif). Mais ce n'est pas tout puisque rapidement, Robert McCammon va renouer avec des valeurs traditionnelles à l'américaine, comme la famille et la religion, pour capter une époque toute entière, un peu comme il l'avait fait dans son sublime Zephyr, Alabama.
Comme dans ce dernier, l'américain applique une couche de fantastique (et d'horreur) sur son récit pour transformer son survival en parabole quasi-biblique. Swan Song, c'est avant tout l'histoire d'une seconde chance donnée à l'humanité, un combat entre le Bien et le Mal pour savoir si, au fond, nous méritons vraiment ce nouveau départ.
Il ne faudra dès lors pas être surpris que les éléments surnaturels montent en puissance tout du long, d'un étrange anneau de verre aux pouvoirs fascinants aux perceptions plus-qu'humaines de Swan en passant par ce qui a tout l'air d'être le Diable en personne (et qui aime visiblement beaucoup le cinéma et le pop-corn au beurre).
C'est donc à la fois une aventure humaine et mythique qui attend le lecteur. Pendant longtemps, et pour tout dire pendant la majeure partie du premier volume, Swan Song est un road movie post-apocalyptique dans des paysages ravagés où l'humanité agonise… et continue joyeusement de s'entretuer pour amasser le plus gros paquet de ressources possible.
Très noir et ne reculant pas devant quelques passages bien gores par la même occasion, le roman n'en oublie pas de creuser ses personnages qui, de gentilles caricatures vont bientôt devenir d'attachantes figures (ou de repoussantes ordures, c'est au choix) afin de lier et rassembler ensemble les destins contés ici.
Car Robert McCammon a un plan, forcément, et il passe par de multiples épreuves pour les restes de l'humanité.

Et la lumière au bout du tunnel
En somme, Swan Song peut être vu comme un test pour les hommes.
Après l'apocalypse nucléaire, nous voici devant une humanité mise à nu, traînée dans la boue et qui va devoir choisir entre la lumière ou la fange.
Très manichéenne la plupart du temps, l'histoire va petit à petit chercher à nuancer ses personnages afin de s'articuler autour de la figure centrale de l'Élue, une femme, la fameuse Swan du titre. Chose assez rare à l'époque pour être mentionnée d'ailleurs, c'est la gente féminine qui fait les trois quarts du boulot. Si bien que McCammon montre, sans le dire explicitement, que la dernière chance de l'homme, c'est surtout la femme.
Les références religieuses et mystiques sont nombreuses, tiraillées entre citations bibliques et cartes de tarot. Après le feu et le jugement dernier, voici donc la dernière possibilité de rédemption, celle de s'entraider pour faire émerger de nouvelles pousses d'un sol ravagé… au lieu de s'armer de nouveau pour reconstruire les sanglants travers du passé.
Rarement les conséquences d'un holocauste nucléaire auront été aussi minutieusement décrits, avec les conséquences autant physiques que environnementales, traduisant une peur toujours présente à l'heure actuelle, marque consciente d'une fin à quelques battements d'aiguille sur l'horloge de l'apocalypse.
Finalement, ce qui surprend le plus dans Swan Song, c'est qu'au milieu de toute cette gangue d'apparence très désespérante, se niche de brillants morceaux d'espoir, de beauté et d'humanité. Ces éclats qui iront crescendo au fur et à mesure du voyage des personnages et qui permettent de transformer cette épopée de fin du monde en une renaissance qui redonne la foi en l'être humain.
C'est un peu magique et finalement très efficace pour le moral, comme si Robert McCammon avait prévu que nous aussi, en 2023, nous aurions besoin d'un nouvel espoir.

Diablement addictif et complètement envoûtant, Swan Song mise sur le post-apocalyptique et l'horreur pour juger l'homme une bonne fois pour toute. Voilà une lecture qu'on recommandera chaudement à ceux qui cherchent une aventure dense et ample où le Bien et le Mal n'ont pas dit leur dernier mot.
Lien : https://justaword.fr/swan-so..
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Et voilà le 2ème tome de Swansong, « La glace et le feu » terminé en apothéose.
Sept ans ont passé depuis le 1er tome. On retrouve nos héros Swan, Josh, Sister, Paul et de nouveaux venus chez les gentils comme chez les méchants.
Et oui, ce livre c'est la lutte du Bien contre le mal. Swan contre l'entité Damon, qui porte bien son nom.
Tout ce petit monde a évolué, la plupart portent les stigmates de ce 17 juillet fatidique. Des mutations sont apparues, aussi bien chez les hommes que chez les animaux. La bestialité est toujours là pas forcément chez les animaux. Notre équipe de bras cassés menées par le Colonel et Roland s'est agrandie au détriment des colonies disséminées. Reste de gros groupes armés à combattre pour toujours plus de pouvoir et de destruction.
C'est franchement la grosse foire d'empoigne, toujours plus de cruauté, de froid, de neige, et juste une petite lueur d'espoir qui pointe à travers Swan et l'anneau de Sister. le mal est dur à combattre mais petit à petit Swan redonne l'envie et l'espoir à ceux et celles qui l'entourent.
Un bon roman apocalyptique pour les amateurs du genre, je n'en fais pas partie, mais l'écriture de McCammon est addictive et entraînante. Ses descriptions sont très visuelles, l'imagination fait le reste,un peu trop je dirais. ;-))
Un roman que l'on lit comme on regarderait un film. On voit l'horreur, les destructions, l'apocalypse non seulement sur terre mais aussi dans les âmes. Les vrais caractères ressortent, l'image de soi niveau fantastique est sublimé par le masque de Job quand il tombe. Pas mal trouvée cette idée. Si les visages étaient à l'image du vrai soi on aurait pas à se poser de question sur la nature humaine. Mais bon faut pas rêver. !!!
Au final, je suis partagée entre mon plaisir de lire McCammon qui est un auteur qui a de la ressource, et le fait que je n'aime pas les livres d'horreur et de castagne. A côté de ça, c'est toute la nature humaine qui est mise à nue dans ce roman, avec ses hauts et ses bas.
Avis aux amateurs du genre, je suis sûre que ce livre vous conviendrait.
Et puis allez donc lire les chroniques de mes co-lecteurs Nadou38, Senna, Siabelle et gatsbi qui eux j'en suis sûre ont beaucoup aimé. Merci à vous les amis pour cette lecture commune hors du commun pour moi ;-)))

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Ce second tome « Swan Song » est lu en la compagnie de Nadou38, Srafina, Siabelle, gatsbi, bien que cela s'est fait de façon décousue, puisque nous avons entamé chacun et chacune le livre sur une période étalée de quelques jours. Quoi qu'il en soit, c'est toujours plaisant de partager les bonnes choses, surtout quand le maître de cérémonie est l'immense Robert McCammon.

Alors, une fracture s'impose entre le premier opus et celui-ci, puisque nous somme propulsé sept années après l'apocalypse nucléaire. Robert McCammon n'a pas choisi ce chiffre au hasard, il a des contenances bibliques, une lutte du bien contre le mal, un homme se faisant appeler “Dieu”.

Ainsi marchant sur les terres désolées, stériles, la jeune Swan a bien grandi. Elle n'est plus cette petite fille, mais elle est devenue une jeune femme maudit. Elle porte en elle le masque de Job une sorte d'excroissance qui lui recouvre tout le visage. Son ange gardien est le catcheur Josh, lui aussi a ces déformations, mais un stade bien moins avancé. le destin de Swan me touche. Elle me fait penser à une personne que j'ai perdue récemment. Comme elle, elle est belle à l'intérieur. Une personne comme on en rencontre rarement dans une vie.

Comme cité quelques lignes plus haut, Robert McCammon va nous donner un récit tourné vers la religion chrétienne.

Si j'ai adoré la première moitié, je reste déçu par le reste, car le potentiel des personnages n'a pas été exploité. Lord Alvin, par exemple, est peut-être le protagoniste qui aurait pu avoir davantage de consistance. Certes, il aura un rôle important dans l'acheminement de cette armée destructrice, mais sa rivalité avec Roland n'est qu'effleuré. À cela je rajouterais la descente aux enfers du Colonel Maklin bien trop rapide et . À cela je pourrais même rajouter la secte religieuse . Une autre chose m'a étonné et je n'ai pas eu la réponse. .

Dans cette deuxième trame, l'auteur délaisse un peu l'horreur, ce qui donnait une authenticité à son récit pour s'orienter vers l'espoir. Cette absence d'hémoglobine m'a laissé une fringale. Toutefois, la touche fantastique (surnaturelle) est agréable. le texte est dynamique, c'est l'une des forces de l'écrivain.

Notons l'incompétence du traducteur Jean-Charles Khalifa, comment peut-on employer cette tournure de phrase qui n'existe pas dans la langue française, le pléonasme “Au jour d'aujourd'hui”. Ça a le don de gâcher ma lecture. Ceci dit, la prose de Robert McCammon est toujours agréable et permet de rendre son récit dynamique, une histoire sympathique entre le bien et le mal, mais qui est, de mon point de vue, en deçà de « Zephyr, Alabama / le mystère du lac », « L'heure du loup » et même « Scorpion ».

Pour terminer, Robert McCammon a une fille et le personnage de Swan l'a sûrement inspiré. C'est un bel hommage qui lu fait avec ce récit.
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Et voici la suite et la fin, de la chanson de Swan, du chant du cygne.
On se retrouve sept ans plus tard, où les survivants s'installent et... beh hé ! survivent, quand d'autres volent et pillent et que la Zizanie (le grand méchant, le mââl) tente de terminer de tout détruire.
J'ai moins aimé ce livre là que la première partie. Peut être parce que les personnages etant pour la plupart arrivés ou presque au bout de leur quête, ça bouge un peu moins. Ou bien parce que j'ai trouvé que tout était un peu trop beau au milieu de cette laideur. J'ai pensé en terminant ce bouquin au retour du Jedi regardé hier avec mon faune. La noirceur est toujours là, mais ceux qui résistent se regardent désormais toujours avec le sourire et agissent sans plus jamais se trahir. Voilà place à la perspective du bonheur. C'pas que je ne voudrais pas y croire mais ça contraste tellement avec ce qu'on a lu précédemment

Néanmoins comme beaucoup, j'ai apprécié le rôle des femmes. de la femme. "Une femme sauve le monde" . Sauvé entre autres par une clodo et une jeune fille trop belle.
J'ai aimé la construction des chapitres.
Et les références.
De Childe Roland qui n'a jamais trouvé sa tour sombre, de l'anneau qu'on ne doit pas détruire mais préserver plus que tout, de la façon dont l'auteur boucle son histoire avec les personnages du tout début, de toutes ces petites graines qu'il faut continuer à planter, même au fond du désespoir, parce que, peut être, ça pourrait germer.

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Encore un très bon moment de lecture pour la suite des aventures de Swan, Sister, Josh et les autres. le monde est toujours aussi dévasté et envahi par la cruauté des hommes mais l'espoir finit par éclore au milieu de la désolation. Si j'ai trouvé quelques facilités dans l'intrigue de ce second tome, je n'ai pas boudé mon plaisir et l'écriture de McCammon est encore une fois hyper efficace, aussi bien du côté du rythme toujours haletant que dans l'évocation de ce dont est capable l'être humain dans une situation désespérée. Une très belle réussite que ce roman délicieusement pulp !
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Après "Le feu et la glace", quoi de plus normal que "La glace et le feu" pour revenir à la case départ, finir un cycle d'horreur en quelque sorte et repartir, le regard résolument tourné vers la lumière revenue ?

A la fin de ce tome c'est l'option que vont choisir nos héros désormais familiers, les "gentils".
Ou du moins ceux qui survivent à la folie des "méchants".

Survivre est une affaire d'entêtement. Espérer est un parti-pris.
Encore faut-il que la chance s'en mêle...

Le deuxième tome de l'apocalypse nucléaire selon Mc Cammon est aussi bien, sinon mieux construit que le premier.
Si j'ai eu cette impression, est-ce parce que les personnages principaux sont maintenant connus, et que seulement deux nouveaux font leur entrée à leur côté, finalement ?
Deux nouveaux d'importance, quand même :
d'abord une compagne pour Josh (le géant protecteur de Swan) et surtout un ado orphelin dégourdi qui va vite devenir le prétendant de Swan, subjugué par sa grâce quand elle "tombe le masque"...

En tous cas la comparaison avec "Le fléau" du King reste pertinente pour ce qui est des incursions dans le registre du paranormal, du mystique voire du religieux.

Pour ce qui est des ambiances de guérilla ou des grandes scènes de bataille, si on connaît les Mad Max c'est de ce côté qu'il faut chercher des références visuelles, cette fois : pas de bécanes ni d'ULM comme dans les 2 premiers films (d'ailleurs presque contemporains du bouquin, parus un ou deux ans plus tard je crois), mais des flottes de véhicules bidouillés blindés, improbables hérissons métalliques géants escortés par des Jeeps ou des Range-Rover trafiqués, armées disparates, gros calibres, mégaphones, incendies monstres et j'en passe...

Le souffle est là, c'est indéniable. C'est une saga aussi ambitieuse que généreuse, et qui s'inscrivait bien comme un cri d'alarme en cette fin de guerre froide (dont la Poutinerie ne se prive pas d'ailleurs de réactiver la mémoire...)

Le happy-end en demi-teinte assez convenu n'est pas ma partie préférée sans doute, même si...
Même si comme Mc Cammon et après Aragon, je suis convaincu que "La femme est l'avenir de l'homme" !


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Sawn Song s'ouvre sur les conséquences d'une mauvaise décision. le président des États-Unis a finalement donné son accord pour prouver aux russes qui est le plus fort. On connaît le résultat : une troisième Guerre mondiale qui laisse la Terre exsangue et livre ses rares survivants à eux-mêmes. L'auteur nous propose alors de suivre une poignée de rescapés - Sister, une clocharde New-yorkaise, Roland, un adolescent enfermé dans un abri nucléaire, le colonel Macklin, un vétéran survivaliste, Josh, un catcheur un peu paumé, et surtout Swan, une jeune fille qui fuit avec sa mère un foyer toxique. Alternant les points de vue et les intrigues autonomes puis croisant occasionnellement les fils narratifs, l'auteur malmène des protagonistes confrontés aux nouvelles lois de la survie. En effet, pour Robert McCammon, une telle catastrophe ne peut que révéler ce que la société s'efforçait alors de gommer chez les citoyens : l'égoïsme, la violence, la convoitise, l'opportunisme...

Et l'espoir, alors ? Voyons... Que peut-on encore attendre d'une vie sur cette planète ravagée, que les rayons du soleil ne réchauffent même plus et sur laquelle rien ne pousse ? Pas grand chose. Et pourtant, le bruit court que, sur ce qui semble être le nouveau terrain de jeu du Malin, une jeune femme aurait le pouvoir de mettre un terme à tout cela, de faire fleurir les arbres et pousser le maïs. Oui, il y a de l'espoir, malgré l'obstination de certains à renouveler les erreurs du passé et à entretenir la désolation.

Au sein d'une trame à la limite du mysticisme, en deux volumes et deux parties séparées dans l'action par un saut de sept ans, ce roman de genre fait cohabiter des protagonistes plus subtils qu'il n'y paraît de prime abord. Il parvient même à nuancer les plus antipathiques et dresse également quelques très bons portraits pour ses personnages secondaires et pour la figuration. Par ailleurs, il donne à chacun une importance équivalente et, ce qui est suffisamment rare pour être souligné, il offre de très grands rôles à sa distribution féminine. Surtout, il fait s'affronter le bien et le mal dans un combat dont l'issue n'est pas jouée d'avance et dont les incertitudes rendent le scénario captivant et d'autant plus addictif qu'il bénéficie d'une langue fluide et d'un montage syncopé très habile.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Mais quelle saga! Après une plongée au coeur de l'apocalypse dans le premier volume, ce second opus nous expose les enjeux de la reconstruction de la société, et les différentes directions que celle-ci pourrait prendre.
Même si j'aurai aimé une fin un peu moins rapide et "facile", je ne peux que reconnaître avoir dévoré ce roman en quelques heures à peine, tant il est addictif et prenant!
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