Pause... ou quand Susan débranche, débranche tout!
Mignons ces petits smileys qui donnent envie de savoir comment ces quatre accros ont vécu cette Expérience extrême!
La lecture du Walden de Thoreau sert de point de départ à cette chronique familiale, qui est aussi une analyse sociologique documentée.
Une belle aventure humaine, même si le cadre de déconnexion se limitait uniquement à la maison.
Il faut dire qu'ils revenaient de loin ces Australiens!
Connectés jour et nuit, repas anarchiques(bols de céréales pris en voiture!), constamment en mode multitâches, plus d'échanges, ni de vraies discussions.
Il y a beaucoup d'autodérision, d'humour et aussi une vraie réflexion sur la famille, les véritables personnalités de chacun, dans le récit de Susan, et leurs nouvelles activités vont se révéler salvatrices dans ce retour à la Vraie Vie.
Son discours n'est ni passéiste, ni nostalgique, j'ai aussi apprécié qu'elle ne soit pas une donneuse de leçons.
On repense à la vie d'avant, sans télé, sans ordi, sans portable.
Alors tout ça nous motive bien sûr, pour faire de temps en temps des déconnexions totales et pour retrouver sa page blanche intérieure.
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Faire renoncer à toute sa famille (comprenez trois adolescents) à l'usage du moindre écran pendant six mois (télévision, ordinateur, smartphone,...). C'est le défi que s'est lancé l'auteur, docteure en sociologie des médias. Australienne, elle nous raconte son expérience, entrecoupée ici et là de point sur l'évolution de la famille, la place des médias dans la société et la réaction des gens extérieures. Étrangement, c'est celle-là qui est la plus virulente. La Grande expérience est racontée avec beaucoup d'humour et de réalisme. Elle n'hésite pas à s'auto-critiquer. Six mois, c'est long et elle en dit juste assez. le récit est très intéressant, très bien développé. Elle a les pieds sur terre et n'est pas une sorte d'écolo. Elle veut juste voir ce que cela peut donner et elle a, dès le début, conscience qu'elle ne peut agir que sous son toit et pas à l'extérieur. Il est marrant de voir comment réagissent ses enfants, natifs de ces technologies, et comment leur privation va les amener à modifier leurs comportements.
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Une autre étude a montré que 80% des ados estiment que s'ils passent une journée entière sans médias électroniques, ils "s'ennuient" et ils sont "de mauvaise humeur", "tristes" et "sous-informés". Une semaine de privation, c'est une "sévère punition". (Inutile de dire que j'ai préféré ne pas parler de cette étude à mes enfants.) Nos gamins se sentent réellement heureux - en tout cas c'est qu'ils affirment - quand ils sont branchés sur leurs appareils. Hélas, ils deviennent alors paresseux, distraits et peu productifs. Ce problème nous tracasse beaucoup, car, en tant que parents modernes, ouverts à la psychologie et dévoués à la gestion attentive, à chaque instant ou presque, de l'état d'esprit de nos petits, nous supposons que le bonheur est une condition prérequise à la réalisation de quoi que ce soit.
L'ennui n'est pas une expérience universelle comme la faim ou le besoin de se défriser les cheuveux, mais le produit d'une culture.
Guillaume Allary, directeur des éditions NiL, présente les quatre nouveautés de janvier et février :
- La Disparition d'April Latimer de Benjamin Black (NiL Détectives)
- Mort en Basilicate de Mariolina Venezia (NiL Détectives)
- Luke et Jon de Robert Williams
- Pause de Susan Maushart