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4,29

sur 5016 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quand une petite fille achète une carte postale avec le sublime domaine Manderley, peut-elle imaginer un jour le posséder ? "Oui", me répondrez-vous, "dans ses rêves".

A la fin des années 30, à Monte Carlo.
Une jeune fille, dame de compagnie, accompagne une vielle acariâtre qui se nourrit de potins et de ragots de ceux que l'on appelle pas encore "peoples", mais "snobs"...
Cette jeune fille peut elle imaginer qu'un riche Anglais, va intéresser à elle ? Que cet Anglais est veuf. Que cet Anglais est M. de Winter. Que cet Anglais possède Manderley.

Cette jeune fille qui est la même semble vivre un conte de fées, mais en fin de compte, les faits ne sont pas ce qu'elle imaginait... Oh bien sur , Max de Winter est toujours aussi beau qu'un Gary Grant, sans l'ombre d'un doute..

Mrs Danvers veille sur le domaine...

Mrs Danvers ? Un cauchemar ! Un corbeau parmi les mésanges... Mrs Danvers ? un drôle d'oiseau !

Mais l'ombre de la première madame de Winter, Rebecca, plane sur le domaine.... Elle périt noyée l'année précédente et son corps, ou du moins ce qu'il en restât fut retrouvé quelques mois après mais jamais son bateau...

Mais, la jeune fille, dans cet immense domaine à des sueurs froides, et semble avoir la mort(e) aux trousses..
Elle n'est pas en pleine psychose... Mrs Danvers ne cache pas son antipathie envers elle, ramenant toujours sur le devant de la scène la fameuse Rebecca, la seule et unique Mme de Winter.

Oui mais Rebecca de Winter était elle exactement ce que les autres pensaient d'elle ?

Ce roman n'est pas à l'eau de rose. Loin de là ! Même si Manderley est garni de roses, les roses ont toujours des épines et les rosiers sont avant tout des ronces...

Un crime peut il être parfait ? Un crime entraîne toujours des soupçons... et les soupçons ouvrent une fenêtre sur cour...de justice....

Le grand Hitchcock avait tous les ingrédients pour faire son premier chef d'oeuvre...
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C'est sur un coup de tête que j'ai décidé de lire Rebecca. Je ne savais pas trop quoi choisir dans ma pile à lire, et en voyant ce classique que l'on m'avait conseillé depuis un petit moment, je me suis dit qu'il était temps de se lancer. L'histoire m'intriguait et à voir toutes ces notes positives et ces coups de coeur, j'avais hâte de m'y plonger. Malheureusement, comme vous pouvez le voir avec ma note… je n'ai pas été touchée par Rebecca.

Avant de commencer, je tiens à préciser que même si mes genres de prédilection sont la fantaisie et le fantastique, plutôt young adult, j'ai également lu de nombreux classique. J'en ai adoré certains, d'autres m'ont laissée de marbre. Je tiens à le préciser car quand je vois certains commentaires, plutôt violents, sous certaines critiques « négatives »… ça me fait assez froid dans le dos.

Je pense que si j'avais lu une version abrégée de Rebecca, j'aurais beaucoup aimé le roman. Pour moi, l'auteur alourdit énormément son récit avec de nombreuses descriptions qui ne le serve pas. On assiste aussi à de nombreuses reprises aux divagations de notre héroïne qui s'imagine régulièrement ce que les autres peuvent penser d'elle, à renfort de détails, ou bien d'hypothétiques situations parfois un peu trop dramatiques. Cette dernière particularité nous aide à mieux comprendre la psychologie de notre narratrice, mais elle ajoute également une certaine négativité quant à sa personnalité.

Les personnages d'ailleurs ne m'ont pas aidée à apprécier le roman. Notre héroïne déjà. Naïve, à vingt-et-un, elle semble ne pas connaître la vie, et ne vivre que pour les autres. Elle est effacée, s'aplatit continuellement, ne sait dire que oui. Elle a pourtant envie d'autre chose, mais le courage lui manque. L'auteur essaye de mettre sa timidité en avant, mais pour moi, c'est bien plus que cela. Si vous allez au restaurant et que le serveur vous conseille le poisson, vous n'allez pas dire oui pour lui faire plaisir alors que vous n'aimez pas le poisson. Notre narratrice, elle, le fera. A de nombreuses reprises, elle se compare à une enfant ou à un animal de compagnie, et c'est ce qu'elle nous projette. Cela l'attriste, elle en a conscience, mais ne fait rien, ou si peu.

Daphné du Maurier en plus de rendre notre héroïne anonyme, pousse encore plus loin, en rendant Maxim assez détestable. le mari est froid, distant, ne voit en sa nouvelle épouse qu'une enfant. Il ne semble pas l'aimer, seulement apprécier sa compagnie. C'est déroutant et la distance qui se crée rend le récit encore plus froid. J'ai également détesté Rebecca dès le départ. Je ne saurais trop comment l'expliquer. Peut-être la perfection dont tout le monde la gratifiait. L'adoration de Mme Danvers à son égard qui pour moi relève de la psychiatrie… Heureusement pour moi, il y avait aussi Béatrice, la soeur de Maxim, une femme brute de décoffrage, mais adorable. Et bien sûr Franck, ce gentleman à la gentillesse remarquable. Ces deux personnages offrent d'ailleurs un contraste saisissant donnant de la couleur par petites touches au récit de temps à autre.

Le dernier quart du roman est pour moi, la partie la plus intéressante. Elle est longue à voir le jour, mais elle nous offre des révélations et des explications qui donnent à l'histoire une toute autre dimension. Je n'avais pas vu venir un des événements en particulier. Et c'est réellement à partir de cet instant que j'ai pris du plaisir dans ma lecture. Un plaisir un peu tardif malheureusement.

Pour finir, je parlerais du style de Daphné du Maurier. Il est magnifique. Oui, je n'ai pas été transportée par l'histoire, mais je ne peux pas passer à côté de cette écriture si stylisée, impeccable et riche. Elle me rappelle Jane Austen ou Emily Brönte. Et je comprends pourquoi beaucoup ont eu un coup de coeur pour Rebecca. Vraiment.
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C'est amusant de constater comme certains romans vous laissent une empreinte indélébile. Bien que l'ayant lu il y a près de quarante ans, je me souviens de Rebecca comme si c'était hier.
Très belle oeuvre romantique mais néanmoins pleine d'intrigues et de surprises. Elle se lit avec facilité et intérêt. Et, ce qui ne gâte rien, est pourvue d'une grande qualité d'écriture.
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Rebecca de Daphné du Maurier fait partie des titres délivrés par Guillermo del Toro lors d'une interview, au moment de la sortie de son dernier film Crimson Peak. En effet, il se serait inspiré de nombreux romans gothiques pour l'élaboration de son scénario. Étant tombée complètement fan du film et du genre, je suis à la lettre les recommandations du Maître!!!

Rebecca est un roman qui a également été adapté au cinéma par Mr Alfred Hitchcock (il va donc falloir que je découvre ce film). Dans la pure tradition du roman gothique, il conte les mésaventures d'une jeune ingénue à peine âgée d'une vingtaine d'années et dont on ne connaît pas le nom. Cette dernière, dame de compagnie d'une bourgeoise passant ses vacances à Monte Carlo, est demandée en mariage par Maximilien de Winter, riche propriétaire du fameux domaine de Manderley, sis en Angleterre. La jeune fille arrive donc dans la demeure en compagnie de son mari. Peu habituée aux coutumes de sa nouvelle classe, elle commet bévue sur bévue et perd de son assurance, surtout lorsqu'elle est irrémédiablement comparée à la première femme de Maximilien, Rebecca, disparue un an plus tôt...

Tout en ayant passé un bon moment, ce livre ne sera pas pour moi non plus inoubliable : il est divertissant, sans plus. La faute à quelques longueurs et à un seul mystère qui s'étire tout au long du scénario mais sans vraiment de rebondissement. La faute aussi à la narratrice, la seconde Mme de Winter, qui m'a paru d'une grande stupidité et d'un manque de charisme évident. Néanmoins, si la seconde Mme de Winter est insipide et m'a profondément agacé, Rebecca, la première femme de Maximilien est quant à elle, fascinante. Elle est, pour moi, le personnage principal du roman éponyme bien qu'elle soit morte (ne vous inquiétez pas, je ne vous spoile en rien, car on le sait dès les premières pages) et elle rayonne par sa non-présence. le personnage de Mme Danvers, la gouvernante de Rebecca, est lui aussi très intéressant et ne manque pas de mettre du piment dans l'intrigue.

En conclusion, Rebecca est un roman divertissant mais ce n'est peut-être pas celui-ci que je recommanderai pour débuter dans le style du roman gothique.


Lien : https://labibliothequedaelin..
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Un classique. Très bien écrit (à l'ancienne comme j'aime) MAIS j'ai eu le tort de lire la dernière version intégrale... Il a fallu que je m'accroche une ou deux fois au début pour ne pas abandonner, des longueurs à n'en plus finir... Finalement la suite est prenante (150 dernières pages), il y a donc 100 à 150 pages en trop, d'où l'intérêt du travail éditorial de la version originale qui avait dû expurger quelques passages, à l'époque. On devrait toujours lire les versions originales, plus courtes, il n'y a pas de secret...
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Un bon suspense que Rebecca de Daphné du Maurier et qui monte crescendo, certes, mais à force de longueur, perd beaucoup de son prestige à mon sens. On y ressens bien l'atmosphère lourde et mystérieuse qui règnent à Manderley, autour de la disparition de Rebecca, une année avant qu'une jeune femme rencontrée au cours d'un séjour à Monte-Carlo devienne la seconde Mme de Winter, épouse de Maxim, désormais maîtresse des lieux. Tous les ingrédients sont réunis pour que ce livre fasse partie des plus grands romans psychologiques. Cependant je m'attendais à une histoire plus terrifiante pour captiver le lecteur, hormis le dénouement final que j'ai vraiment apprécié.
Je n'ai jamais vu le film d' Alfred Hitchcock, mais j'image que le suspense doit y être bien plus présent.
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Alors évidemment, Hitchcock. C'est par là que je suis arrivé à lire ce bouquin, le film est un de mes préférés de sa filmographie. Pourtant, le livre tient la route, et l'adaptation est très fidèle à l'intrigue. Cette lente toile d'araignée qui se tisse autour de la narratrice, nous la devons à Daphné du Maurier. L'incroyable personnage de madame Denvers aussi. Comme la formidable idée de ne jamais nommer la protagoniste principale pour l'effacer un peu plus en comparaison de la démesurée Rebecca. Rien à dire. C'est parfaitement construit. Les longueurs ? Oui, d'accord. La place de la femme dans cet univers aristocratique ? Bien sûr. Pour ces deux objections, vous reporter à la date de publication.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Cette nouvelle traduction, c'était surtout un prétexte pour me replonger dans ce roman lu il y a déjà de nombreuses années. Que dis-je, lu ? Dévoré, oui. Pourtant, je relis rarement, très rarement... Il y a tant de nouvelles parutions chaque jour. Ce qui m'a décidée, c'est l'envie de redécouvrir le texte, de m'intéresser à la construction et à l'écriture plus qu'à l'histoire et puis aussi de mesurer à quel point les images naissant de ma lecture pouvaient être influencées par ce que j'en savais déjà et notamment par le fameux film d'Alfred Hitchcock.

En fait, je pense que j'ai beaucoup plus apprécié cette seconde fois... La traduction y est sans doute pour quelque chose même si je n'ai pas gardé mon exemplaire de l'époque et suis donc incapable de comparer les deux versions. Mais la narration est fluide, le langage particulièrement évocateur et, bien que connaissant l'histoire (La jeune épouse de Maxime de Winter confrontée au souvenir de Rebecca, sa première femme décédée tragiquement et regrettée par tout son entourage, en apparence...), je me suis laissée ferrer une nouvelle fois, prise par la façon dont Daphné du Maurier fait monter la sauce (l'apparition progressive de Rebecca ou plutôt de son souvenir, signature par-ci, on-dit par-là est orchestrée de façon brillante), impressionnée par la maîtrise de l'ensemble. de ma première lecture, je garde le souvenir d'une atmosphère inquiétante, du mystère autour de Rebecca et surtout de la terreur suscitée par la terrible Mme Danvers. du film, j'ai malheureusement gardé en tête le visage de l'héroïne (dont le prénom n'apparaît jamais dans l'histoire dont elle est la narratrice) et là aussi une atmosphère inquiétante. Cette fois-ci, mon intérêt s'est beaucoup focalisé sur la façon dont l'auteure campe le décor, sur le personnage central et sa transformation au fil des pages (qui permet aussi d'illustrer une réflexion puissante sur le couple), et sur la façon dont elle fait de Manderley un personnage à part entière.

L'héroïne m'est apparue beaucoup moins nunuche que dans mon souvenir, certes manquant de confiance en elle et désemparée face à un monde qu'elle découvre et auquel elle a du mal à s'adapter, mais intéressante dans sa façon de s'accrocher à des choses simples. La psychologie des personnages est impressionnante, la perception du couple, de la sexualité, des conventions sociales et des non-dits... Ce Manderley qui symbolise un monde, cristallise les envies de ceux qui en sont exclus et finit par occulter ceux qui y vivent, comme s'ils n'étaient plus tout à fait perçus comme des personnes à part entière mais comme les habitants de Manderley, contraints de se conformer à un certain style de vie et à l'image que l'on se fait d'eux.

Époustouflée par le traitement de la nature, omniprésente depuis le récit du rêve des premières pages où elle se présente comme menaçante, hostile, jusqu'aux dernières pages puissantes, en passant par le rouge flamboyant des rhododendrons et la beauté superbement décrite des ciels d'orage au-dessus de la mer...

Ravie de cette relecture qui m'a offert une approche totalement nouvelle et certainement plus riche que mon expérience adolescente. Et qui me donne envie de goûter à d'autres textes de l'auteure ainsi qu'à sa biographie récente, Manderley for ever.

Allez, ouvrez et laissez-vous happer par cette première phrase si célèbre : "J'ai rêvé la nuit dernière que je retournai à Manderley."
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Ce livre est un grand classique de la littérature anglaise et écrit par une écrivaine pas assez reconnue de son vivant et actuellement. Nouvelle traduction pour retrouver la version originelle, voilà qui rend justice à un auteur talentueux. J'ai été emportée par la puissance narrative, l'imaginaire de l'auteur et dans une histoire qui ne nous laisse jamais de répit et qui va atteindre un paroxysme d'émotions littéraires. A lire absolument !
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Comme il va m'être difficile de parler de ce livre… J'avais envie de le lire et suis parvenue au bout de ce pavé, satisfaite de l'avoir fait. Mais j'avoue en commençant à rédiger cet avis que je ne sais pas trop quoi vous en dire. D'abord, je dois vous dire que j'en ai lu les 2 premières chapitres sans rien en comprendre. Cela m'a déroutée et freinée et le livre est alors restée en pause pendant quelques jours.

Puis j'y suis revenue et, fort heureusement, ai réussi à m'y imprégner. Mais mon ressenti face à cette oeuvre est tellement bizarre ! Tout se mélange dans ma tête, il y a un style qui a du quelque part fonctionner avec moi malgré les longueurs évidentes de l'histoire. Je ne dirai pas que l'histoire est lente mais l'auteure prend clairement le temps de tout raconter. C'est aussi un texte qui date de 80 ans, qui tourne autour d'une héroïne dont on ne connait même pas le prénom, une petite chose dévouée, sans caractère, un personnage assez déconcertant pour moi, femme du 21ème siècle.

Pour pas vous perdre, je vais essayer de vous dire de quoi il est question quand même. Après le décès de sa première épouse, Rebecca, Maxim de Winter va se remarier avec une jeune femme bien plus jeune que lui et se réinstaller dans sa demeure de Manderley. Là, la nouvelle épouse se retrouve à chaque moment de sa vie cernée par le fantôme de Rebecca, cette femme qui était si parfaite, qui savait tout faire, qui avait un avis sur tout et qui était une femme du monde accomplie. La nouvelle épouse se retrouve d'abord dans un milieu social aisé où elle n'a pas ses habitudes et il lui est donc délicat de prendre en main la gestion d'une maison avec ses domestiques mais elle doit aussi faire face à ce passé fantôme, assez perturbant, dont elle comprend les bribes petit à petit.

Saura-t-elle faire preuve de la force suffisante pour se créer une place dans sa vie, pour reléguer l'épouse décédée au passé ? J'ai trouvé ce personnage terriblement déconcertant, d'abord on n'a pas son prénom (pourquoi ?), j'avais souvent envie de la secouer, de lui dire de s'imposer, d'apprendre à gérer sa nouvelle vie d'épouse, de s'appuyer sur les personnes qui l'entourent et qui étaient prêtes à l'aider, de poser les questions pour percer ces nuages mystérieux. Bien évidemment, elle ne le fera pas. Mais par sa présence discrète, elle ira quand même au bout des choses, en soutien total à son mari qui est, je trouve, un personnage assez sympa à découvrir aussi, plus aimant qu'il n'y parait.
Lien : https://liseusehyperfertile...
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